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Miles Davis l'avant-gardisme et l'évolution du Jazz en personne

Commentaire d'oeuvre : Miles Davis l'avant-gardisme et l'évolution du Jazz en personne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 778 Mots (12 Pages)  •  583 Vues

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ÉCOLE DE MUSIQUE

MILES DAVIS, L’AVANT-GARDISME ET

L’ÉVOLUTION DU JAZZ EN PERSONNE

Dans le cadre du cours

MUH 501

Histoire du jazz II

25 Avril 2018

Biographie

        Miles Dewey Davis est né le 26 Mai 1926 dans la ville d’Alton, Illinois. Ses parents, un chirurgien dentaire et une professeure de musique, l’ont élevé dans un milieu relativement aisé. Son père l’a introduit à la trompette à l’âge de 13 ans, il suivra ensuite des cours privé par Elwood Buchanan, un ami de son père. Son professeur lui enseigna à jouer de la trompette sans vibrato, ce qui n’était pas commun à l’époque, c’est ce qui a aidé Davis à développer son style clair et sans vibrations dans les notes. Lorsqu’il eut 17 ans, il fut invité à remplacer un camarade de Dizzy Gillespie et Charlie Parker lors d’un concert, il déménagea quelques temps après à New York pour aller étudier à Julliard (Institute of Musical Art). Or, sa venue à New York  n’était pas seulement pour y étudier la musique mais plutôt pour retrouver son idole, Charlie Parker. Durant cette période, il se joint à plusieurs grands musiciens au Minton’s Playhouse tel que Coleman Hawkin’s, Parker et, lors de sa venue à Los Angeles, Benny Carter. Parker et lui ont beaucoup joué après les concerts et ont enregistrés plusieurs pièces. Il développèrent, à New York et Los Angeles, le style be-bop avec plusieurs autres musiciens aux petites heures du matin. Après avoir joué avec Charles Mingus, Lucky Thompson, Gillespie et Parker, il se joint à un groupe expérimental avec Gil Evans. Cette collaboration donna ce qui est connu à ce jour comme l’album ‘’Birth of the cool ‘’. À son retour à New York en 1950, il développa une dépendance à l’héroïne, ce qui l’empêcha de jouer publiquement pendant un certain temps. Il accompagna tout de même Billie Holliday à Chicago et enregistra avec Parker. Quand il vaincu sa dépendance en 1954, il se prépara à retourner sur la scène internationale et enregistra entre-temps des albums de be-bop sur lesquels jouent J.J. Johnson, Horace Silver, Sonny Rollins, Thelonious Monk et même les membres originels du Modern Jazz Quartet. Suite à son retour discret sur la scène internationale au festival de jazz de Newport, il se fit suffisamment remarquer par ses solos et son jeu musical pour amasser assez de fonds pour engager des musiciens et former un groupe. Ayant vaincu sa dépendance, Davis se portait mieux et jouait mieux, mais ses collègues y étaient toujours accro. Il dut donc faire quelques changement dans ses rangs. Sonny Rollins remplaça Coltrane, Bobby Jaspar et Cannonball Adderley, Joe Jones et Art Taylor, Garland et Tommy Flanagan. C’est aussi pendant cette période qu’il se fit opérer au Larynx. Il n’écouta pas son médecin qui lui avait dit de ne pas parler fort et il détruit à vie sa voix dans un concours de cri. Avec Cannonball Adderley et John Coltrane formant leurs propres groupes en 1959 et 1960, Miles dû se trouver un autre saxophoniste. Il joua avec plusieurs pour finalement choisir Wayne Shorter en 1964. De 1963 à 1969, il engagea plusieurs autres musiciens dont Herbie Hancock, Ron Carter, Tony Williams et Joe Henderson, mais ces formations étaient constamment changeantes dû à l’attitude toxique de Davis. Étant atteint d’une maladie rare et incurable, il se soignait lui-même par des vacances, de la drogue ou des modes de vie différents, ce qui lui causait souvent des sautes d’humeur. Plusieurs grands musiciens tels que Chick Corea, Keith Jarrett et John McLaughlin ont joué dans ses multiples ‘’rythm section’’ avec les années. Davis s’est gardé en forme toute sa vie en s’entrainant comme boxeur pour garder la forme physique nécessaire pour jouer de la trompette professionnellement mais au milieu des années 70, dû à un accident de voiture et de sa maladie, il dut prendre sa retraite et ranger son instrument. Il subit plusieurs grosses opérations 5 ans après sa retraite mais en 1980, il enregistra plusieurs pièces et en 1981 commença à faire de la tournée avec des nouveaux musiciens. Son statut de légende vivante lui obtint un doctorat honorifique du conservatoire de Nouvelle-Angleterre en 1986, une médaille d’honneur de la France et la chance de jouer des arrangements de Gil Evans dirigés par Quincy Jones au festival de jazz de Montreux en 1991. Miles Davis continua de faire de la tournée jusqu’à peu avant sa mort et laissa derrière lui une montagne de souvenirs et un lègue musical immense que l’on oubliera pas de si tôt.

Le jazz et les tensions raciales

Les états-unis ont vécu beaucoup de tensions raciales depuis la venue de africains en Amérique, et ces tensions sont principalement dues à l’esclavage des noirs. Pour les afro-américains, la musique est une façon de parler, un moyen d’expression très fort qui transcende souvent les mots. Le blues chanté par les esclaves venant des plantations de coton était tout simplement leur façon d’exprimer la douleur qu’ils ressentaient. Le jazz et son lien avec les tensions raciales aux États-Unis peut être abordé sous plusieurs angles: l’avant-gardisme et le protestantisme des musiciens noirs dans leur musique, le mouvement des droits civils et sa relation avec le free-jazz,  l’esthétique extérieure des musiciens de jazz et leur protestation silencieuse. Miles Davis, bien que présent dans ces trois angles, était plutôt enclin à protester par sa richesse et son apparence.                         Ce dernier est un mouvement peu connu mais il est néanmoins très présent dans la vision que nous avons tous des jazzmen de l’époque. Depuis les années 1900 et peut-être même avant, pour échapper et essayer de changer leur image de travailleur, les noirs ont l’habitude de s’habiller de façon chic pour aller à l’église, sortir au restaurant ou aller dans un club. Cette habitude est une sorte de protestation face à leur basse classe dictée par la société. Les musiciens jazz de l’époque n’ont certainement pas raté l’occasion d’embellir leur image lorsqu’il était temps de jouer devant public. Les New Negros des années 1920 font certainement parti de ce mouvement en intégrant leur intellectualité à leur image dans la société. Davis représente pour plusieurs la continuation des New Negros et de la protestation par son habillement. Il est reconnu pour avoir des vestons, vêtements et chaussures faits sur mesure, ce qui lui confère avec les années un statut de haute importance dans une Amérique ou l’image est beaucoup plus importante que le contenu.

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