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Le Boeuf écorché De Rembrandt

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Par   •  29 Mars 2013  •  379 Mots (2 Pages)  •  991 Vues

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Tantôt admiré, tantôt conspué, Le bœuf écorché de Rembrandt connaît un acceuil différent selon les époques. Selon Pierre Cabanne, « si, au XVIIème siècle, le thème semble édifiant à ses contemporains, on trouvera Le bœuf écorché « pittoresque » au début du XVIIIème et enfin, brutal et vulgaire à la fin de ce même siècle ».

Le tableau a de quoi étonner un contemporain non initié à l’art. Quelle signification peut bien prendre cette carcasse de bœuf crucifiée dans ce qui semble être une sombre arrière-boutique ? Ce tableau représente ce que l’on appelle une vanité. Il rappelle au spectateur qui le contemple sa mortalité. On retrouve le thème du bœuf écorché dans la peinture flamande et hollandaise des années 1640 et, postérieurement à l’œuvre de Rembrandt, dans toute l’histoire de l’art, et notamment l’art contemporain.

Dans la peinture hollandaise et flamande sur ce thème, l’homme s’efface souvent au profit de la bête ; l’animal est surexposé, l’homme caché. On trouve une bonne illustration de ce principe dans le bœuf écorché de Rembrandt. Au premier coup d’œil, vous n’avez très certainement pas remarqué, en arrière plan, le visage de cette jeune femme, derrière le battant d’une porte. Elle lance un regard en direction du spectateur, regard peut être destiné au bœuf, ou peut être lancé à un éventuel visiteur qui vient de pénétrer dans l’arrière-boutique, auquel nous emprunterions notre angle de vue. La présence d’un être humain dans l’ombre nous empêche de qualifier cette œuvre de nature morte. On parlera plutot d’une scène de genre moralisante car axée sur le thème de la vanité.

Cette œuvre a marqué l’histoire de l’art pour son signifiant, mais aussi d’un point de vue purement esthétique. Jusqu’à cette œuvre de Rembrandt, les peintres ont traité le thème d’une manière ultra réaliste, en disséquant au pinceau l’animal, en dressant un portrait chirurgical de ses entrailles. Avec son bœuf écorché, Rembrandt innove. L’animal est très fortement éclairé et se détache ainsi du reste de la pièce, plongé dans la pénombre. Ce clair obscur permet de mettre en valeur des entrailles qui n’impressionnent pas par leur précision anatomique mais par la sensation de déliquescence qui en émane. Procédant par petites touches de couleur visibles, Rembrandt nous démontre non seulement ses talents de coloriste, mais aussi son génie précurseur.

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