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Entretien avec un groupe de Seattle appelé Nirvana

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Par   •  4 Janvier 2014  •  Commentaire de texte  •  1 652 Mots (7 Pages)  •  882 Vues

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Il y a 20 ans, le 16 août 1991, mon éditeur et rédacteur en chef Drew Masters m’a offert une entrevue téléphonique de dernière minute avec un groupe de Seattle du nom de Nirvana. Leur plus récent album, Nevemind, était dû pour paraître un mois plus tard, le 24 septembre. Alors que les radios rock faisaient leurs choux gras des groupes glam métal de l’époque tel que Mötley Crue, Poison, Warrant et Cinderella, Nirvana en était l’antithèse : brut, viscéral et intense. J’adorais.

Il n’y avait pas encore de nom pour ce genre. Grunge n’était pas encore au lexique musical. Je venais tout juste de débuter ma carrière de journaliste musical et je n’étais pas la meilleure intervieweuse, comme vous allez le remarquer. À la base, la piètre qualité de la ligne téléphonique a rendu cet entretien avec Kurt Cobain très difficile. Même à ce jour, certains mots et phrases me sont toujours inaudibles.

Je fais aussi part de la biographie qui m’avait été envoyée par DGC Records (filiale de Geffen) avec l’album Nevermind. Ayant malheureusement égaré le livre, je ne pouvais me fier qu’à ce que j’avais entendu à son propos, c’est-à-dire assez ludique, décrivant les membres comme des étudiants en art. Le groupe était formé de Cobain, du bassiste Krist Novoselic et du plus récent membre, le batteur Dave Grohl. On m’a dit que j’allais interviewer Novoselic…

Voici la transcription de cette entrevue enregistrée sur la cassette de mon répondeur.

Opérateur : Bon après-midi, merci d’appeler l’hôtel Beverly Garland. À qui désirez-vous parler ?

Karen Bliss : Pouvez-vous me transférer à la chambre 158, s’il vous plaît ?

Opérateur : Oui, un instant s’il vous plaît.

Personne inconnue : Bonjour.

KB : Pourrais-je parler à Krist, s’il vous plaît ?

Personne inconnue : Krist n’est pas là en ce moment.

KB : C’est Karen Bliss du magazine M.E.A.T. de Toronto. J’étais supposée l’interviewer.

Personne inconnue : Oh, voulez-vous parler à un autre membre du groupe ?

KB : Oui, d’accord.

Personne inconnue : [À quelqu’un dans la pièce] Kurt, veux-tu faire une entrevue ? [À moi] Parlez à Kurt, d’accord ?

KB : C’est le batteur, je crois ?

Personne inconnue : Non, c’est le chanteur.

KB : Oh, c’est le chanteur. D’accord. Merci.

Kurt Cobain : Bonjour.

KB : Salut, ici Karen Bliss de M.E.A.T. à Toronto.

KC : Salut.

KB : Es-tu prêt à faire l’interview maintenant ?

KC : Non, je ne suis jamais préparé.

KB : [Rire] Bon, moi non plus, alors c’est cool. Êtes-vous de L.A. ou est-ce que vous y êtes pour faire de la promotion ?

KC : Oui, c’est ce qu’on fait en ce moment. On fait de la promotion et on a fait un spectacle. Mais la raison principale pour laquelle on est venus ici est… [inaudible – je crois qu’il a dit «pour voir (le groupe de pop-punk Japonais) Shonen Knife»].

KB : Tu sais quoi, je peine à t’entendre. M’entends-tu ?

KC : Oui, je t’entends.

KB : Parce que je ne t’entends presque pas – merde.

KC : Non, on est toujours à Seattle.

KB : Tout devient un peu plus corporatif maintenant, trouves-tu ?

KC : Un peu plus occupé. On fait toujours des entrevues. On n’a plus de temps pour nous, maintenant. On fait seulement des entrevues pour des trucs ridicules aussi, comme les magazines de heavy métal et de hard rock qui parlent des Guns N’ Roses et de trucs du genre. C’est un peu… Je ne sais pas, c’est différent pour nous.

KB : Tu ne trouves pas que vous leur ressemblez ?

KC : Bien, on se ressemble peut-être musicalement, mais je ne peux pas, personnellement, je n’aime pas la majorité des groupes qui sont dans ces magazines. Pour moi, c’est un peu extra-terrestre. Ça me pousse à me demander pourquoi. Mais je ne me plains pas. C’est quelque chose à faire. C’est assez amusant, en fait.

KB : Lorsque mon éditeur m’a donné cette assignation, il m’a dit quelque chose comme, «Je crois que Geffen Records essaie d’en faire leur Faith No More et ils vont probablement devenir énormes dans huit mois.» Où est-ce que ce sera une ascension plus lente avant que les gens n’apprécient ce que vous faites ?

KC : Ouais, bon, je ne sais pas. Je ne connais pas vraiment leurs plans. Je sais que tout le monde est vraiment excité à propos de ça, il y a beaucoup d’enthousiasme.

KB : Dans votre biographie, il y a beaucoup d’emphase sur le punk. Faisais-tu partie de cette scène ou étais-tu trop jeune ?

KC : J’avais à peu près 12 ans. Mais je l’ai suivie à travers le magazine Cream, rêvant d’y être. J’écoutais du punk dès le début des années 80 à travers le hardcore.

KB : Qu’est-ce qui te manque de cette période, maintenant ?

KC : On dirait seulement qu’il y a moins de frénésie dans la scène underground qu’il y en avait à l’époque. Mais c’est peut-être dû au fait que j’avais seulement 14, 15 ou 16 ans lorsque j’ai commencé à y prendre part. J’avais une différente perspective à ce moment et d’être exposé à cette musique totalement différente était encore quelque chose d’excitant. Quand j’avais 16 ans, le punk signifiait beaucoup plus pour moi et en vieillissant, il semblait y avoir un peu moins d’enthousiasme et de fougue dans la scène underground.

KB : Vous avez un son assez intense pour un trio. Avez-vous déjà pensé à déléguer le rôle de guitariste à un nouveau membre ?

KC :

...

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