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Présentation de la peinture L'origine Du Monde de Gustave Courbet

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Par   •  10 Mai 2014  •  439 Mots (2 Pages)  •  1 091 Vues

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Ici donc, le peintre nous présente un sexe de femme. Plus précisément un corps de femme nue, allongé sur le dos, cadré du haut des cuisses à la poitrine, les jambes écartées. Ce qu’il est intéressant de remarquer c’est qu’en cadrant ainsi son modèle, Courbet interdit toute identification. Nous ne saurons pas qui est cette femme et, j’irai plus loin, elle n’est personne sinon la Femme et toutes les femmes. A ma connaissance c’est la première fois qu’un nu peint est décapité, ce qui en soi est déjà audacieux. J’ajouterai sur la question de l’anonymat qu’il est impossible de dater précisément cette scène, même si l’aspect bien en chair de cette femme nous ramène aux canons de la beauté encore en vogue au XIXe siècle. On est loin en effet des corps modernes – décharnés et anorexiques – des prostituées d’Egon Schiele. Cela dit ce corps pourrait tout aussi bien appartenir à une femme de l’antiquité. Bref, le motif – est donc le message – est peu ou prou atemporel. Que voit-on d’autre dans ce tableau ? Pour ainsi dire rien. Un fond noir et un tissu blanc. De la sorte toute l’attention du spectateur est centrée sur ce sexe. Aucun échappatoire possible. Notons que ce drap blanc suggère que la femme est allongée sur un lit. Un lit défait puisque les draps sont froissés. J’en viens donc à ma première conclusion : cette femme vient de faire l’amour. Deux détails viennent corroborer cette thèse : le téton droit est « en érection » mais surtout, si l’on observe bien, il semble que les lèvres soient rougies, irritées et légèrement entrouvertes. Voilà peut-être ce qui choque véritablement sans même que l’on en ait pleinement conscience.Intéressons-nous maintenant au traitement plastique. L’ensemble est relativement épuré comme pour aller à l’essentiel. Trois couleurs dominent la palette : le saumon, le noir et le blanc. La composition n’est pas laissée au hasard. Le corps clair est encadré de blanc et la toison pubienne sombre et pareillement entourée de noir. De la sorte le peintre crée un équilibre visuel. Ajoutons que les lignes de force dessinées par la trajectoire des jambes et du corps semblent se croiser au centre du tableau, au niveau du sexe. Elles donnent par ailleurs l’illusion de la perspective. Ainsi, le pubis figure-t-il au premier plan et au milieu de la toile. De la sorte tout nous ramène à ce sexe. La composition est d’ailleurs centripète et curieusement ne suscite pas d’intérêt pour le hors-champs (alors même que ce corps n’a pas de tête). Non, tout a été pensé pour que le regard de l’observateur aboutisse nécessairement sur cet entrejambe.

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