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De l’architecture empirique à l’architecture savante

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Par   •  2 Décembre 2013  •  9 793 Mots (40 Pages)  •  909 Vues

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Introduction : De l’architecture empirique à l’architecture savante

Architecture empirique : apprendre à maitriser les matériaux, des techniques et la pesanteur. Mais aussi créer des outils pour créer un volume qui soit fermé. Mais c’est aussi un facteur social (très important). Son objectif : abris et entretenir le feu. Ce sont 2 activités pas forcément faciles à concilier.

Ex : J. Martin et J. Goujon, Architecture de Vitruve, 1547.

Vitruve : 1er grand architecte. Latin compliqué à traduire et à comprendre, en partie à cause du manque d’illustrations. Les gens de la renaissance vont essayer de comprendre et d’illustrer les textes de Vitruve. Il dit que (1er chapitre) les hommes, au départ, ont été amené à se regrouper : là sont lés les progrès (ex : le feu). Occasion de s’assembler et de « faire société ». « Chacun considérant l’avancement de l’autre a créé le progrès » : expériences empiriques par le besoin de s’assembler et contrôler le feu. Evolution des acquis et de la lutte contre la pesanteur.

Ceci apprit, on peut ensuite penser au facteur artistique. Enfin, pour perfectionner les choses : il faut tenir compte du climat et du matériau.

Architecture primitive ou vernaculaire. On passe donc graduellement à une archi préméditée : elle est raisonnée. On l’appellera ensuite l’architecture savante.

1ère possibilité : réutiliser les volumes (ex : grotte de Lascaux), ou des habitations creusées dans du tuf (substruction de matière - ex : habitations en Cappadoce, cônes de tuf creusées) : on enlève de la matière pour créer un habitat.

2ème possibilité : Architecture par addition de matériaux : branches (verticales : plantées dans le sol - plus compliqué de faire les horizontales) facile mais pas très confortable et durable.

Graduellement, on augmente la complexité de lier les matériaux. Il va falloir raidir la construction et la solidifier : apparition de la toiture…

Puis : temples grecs et romains (assemblages de verticales et d’horizontales). Le passage entre les deux va mettre du temps. Travailler les matériaux légers est simple.

Ex : Jardins de Chaumont (Normandie).

Plus tard : système de la terre tassée (ou pisé) avec des sous-bassement en galets (isolation du bâtiment), inventé par François Cointeraux.

Ensuite, on va commencer à mélanger les matériaux : torchis. Pour ensuite utiliser la brique : avancée technologique. Elle peut être crue ou cuite. Module : façon de délimiter un matériau selon des dimensions identiques, constantes. A partir du moment où l’on créé un module, on facilite le transport, la production et l’assemblage (à partir du moment où le matériau à 4 faces planes et identiques) : création de bâtiments plus simple et plus rapide. En France, la brique est associée à la chaux.

La construction en pierre nécessite encore plus de technique et de savoir-faire (ex : Dolmen de la roche aux fées, Ille-et-Vilaine ou Stonehenge, Grande Bretagne). Pierres sèches ou galets, mais aussi des pierres de très grand volume. Dans les deux cas, on peut obtenir des volumes à peu près fermés. Mais il faut arriver à donner une mesure à ces pierres pour pouvoir les assembler (ex : carrière de Villebois dans l’Ain).

Carrière : 1ère tranche (ou banc) ; mêlé de terre. 2ème tranche, pierres inégales ; 3ème tranche, pierres colorées, de même nature. On exploite la carrière banc par banc. Quand on utilise une pierre, il faut la prendre sur le « lit de carrière » car elle est plus dense. En délit, elle est pénétrée par des infiltrations d’eau, etc. Ensuite on les réduit en petit volume (ou module) en tapant sur la face en délit, elle se fractionne plus facilement, ou alors suivre les veines ou fissures. Faces régulières : outils et savoir-faire très intensif.

Construction appareillée : les pierres ont une dimension constante.

Stéréotomie : art de tracer les formes à donner aux pierres en vue de leur assemblage.

Plus on remonte dans le temps, plus on a tendance à utiliser les matériaux selon leur plus gros volume. Plus les civilisations sont anciennes, plus les matériaux sont colossaux. Une science se met quand même en place : principe important (qui va ensuite être esthétique) d’alterner les joints, pour raidir la construction. Soit on assemble des moellons (blocs de pierres irréguliers) soit des pierres appareillées (les assises sont d’égales hauteurs avec des joints alternés) : jeu d’appareillage pour raidir la construction. Une pierre taillée à une valeur car elle peut être réutilisée sur une nouvelle construction.

Les pleins et les vides :

Neutraliser les charges (force verticale exercée par les parties hautes d’une construction) et les poussées (force horizontale).

Gérer l’espacement entre les supports en fonction de la capacité des pierres.

Trilithe : piédroits (pièces verticales - piliers / colonne) et linteaux (pièce horizontale monolithe - d’un seul tenant, qui franchit l’espace entre deux points d’appuis verticaux) (terme pour l’Antiquité).

Pilier : support vertical sur le plan carré, cruciforme.

Colonne : support vertical de plan circulaire ou en polygone régulier à plus de 4 côtés.

On arrive ensuite à codifier. Ex : Porte des Lions, à Mycènes (- 1350 avant JC). On emploie la matière au maximum de sa capacité : les pierres ne sont pas appareillées. La pièce monolithe au-dessus de la porte comporte un arc de décharge, pour permettre de soulager le bâtiment.

L’ordre dorique : grand succès pendant toute l’Antiquité Grecque. Fut, un peu plus large à la base qu’en haut, et un évasement au niveau du chapiteau. Dans les palais crétois, le fut de la colonne est plus fins en bas qu’en haut : possible uniquement sur des constructions légères. Il comporte un piédestal, une base, un fut, un chapiteau et l’entablement (une pièce horizontale- l’architrave, la frise et la corniche). Le système grec met en place un ordre : enchaînement d’éléments verticaux. Les colonnes cannelées servent à faire jouer l’ombre et la

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