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VICTOR VASARELY (1906-1997), L’ARCHITECTURE ET LES ARTS DE L’ESPACE

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Par   •  1 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  3 040 Mots (13 Pages)  •  204 Vues

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RENDU ÉCRIT n°2 : LES RELATIONS ENTRE LES ARTS - COLLABORATIONS ENTRE ARCHITECTES ET PLASTICIENS (1940’s - 1960’s)

VICTOR VASARELY (1906-1997), L’ARCHITECTURE ET LES ARTS DE L’ESPACE

Ouvrage : Victor Vasarely, « Synthèse des arts plastiques », texte préparé par Victor Vasarely pour les actes du colloque de Royaumont (Liaison entre les arts, 24-25 octobre 1962), Fondation Villanueva (Caracas), boîte : colloque de Royaumont

I - ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION

Artiste français d’origine hongroise, Victor Vasarely (1906-1997) a été l’un des chefs de fil du développement de l’abstraction géométrique connue sous le nom d’Op art, populaire en Europe et aux États-Unis au cours des années 1960. En 1927, le jeune Vasarely alors âgé de 21 ans interrompt des études de médecine à l’Université de Budapest pour suivre les cours de l’Académie Podolini-Volkmann. Puis, entre 1928 et 1929, il intègre l’Académie Mühely surnommée le « Bauhaus hongrois » dirigé par Alexandre Bortnyik. Fort de ses succès comme graphiste publicitaire à Budapest, il émigre à Paris en 1930 (il prendra la nationalité française en 1959) où pendant une quinzaine d’années il exécute de nombreuses affiches, maquettes et diverses illustrations pour les plus grandes sociétés et agences.

Victor Vasarely tout au long de sa carrière artistique et professionnelle passa par différentes périodes auxquelles il donna des noms spécifiques pour chacune d’entre elles. Durant sa période graphique de 1929 à 1936 il pose les fondements esthétiques de sa recherche plastique. Entre les années 1935 et 1947, Vasarely « découvre » la peinture pendant cette période qu’il appela Fausses Routes, il s’intéressa notamment au Cubisme et au Surréalisme. Les œuvres de la période Belle-Isle (1947-1958) marquent le début d’une véritable démarche abstraite chez Vasarely. Entre 1948 et 1951 naissent deux périodes qui approfondissent les idées qui sont apparues vers la fin des années 1940. La période Denfert (1951-1958) puis la période Cristal (1948-1958), les observations faites durant cette intervalle servent de base pour son travail et marquent son tournant vers le cinétisme. Avec la période Noir - Blanc (1954-1960), Vasarely renoue avec ses études graphiques, son travail sur les réseaux linéaires, ses déformations ondulatoires... En 1955 avec la publication de son manifeste Jaune, Vasarely définit pour la première fois l’« Unité plastique » et les fondements de l’art cinétique. Si l’« Unité plastique » de base de Vasarely est en noir et blanc, cette même idée est reprise à partir de cette période, mais est marquée par une explosion de couleurs, on entre alors dans sa période Folklore planétaire (1960-1964). En 1965, il participe à l'exposition "Responsive Eye" au Musée d'Art Moderne de New York consacré à l'Art Optique. Par le succès dont bénéficie cette tendance nouvelle, la presse et le public acclament Vasarely, comme l’inventeur du Op Art (l’art optique). Poursuivant ses études sur le mouvement et la perception, Vasarely renoue avec le dessin dans sa période Vonal (1964-1970). A partir de 1968, jouant sur la déformation des lignes, Vasarely définit ses « structures universelles », puis s’engage dans la période Vega.

Le plasticien constitue progressivement un « alphabet plastique », c’est-à-dire un vocabulaire normalisé concrétisant une idée et permettant de dégager une méthode créant un langage plastique universel compréhensible par tous. Dès lors l’artiste programmera ses créations en jouant sur les formes géométriques de base, les couleurs et les nuances. Les formes seront mis en perspective pour créer l’impression de volume ou de profondeur. L’élaboration de ce système est pour Vasarely inséparable du contexte social et de ses applications à l’intégration : il produit des multiples, et milite dans son ouvrage Plasticité (1970) pour l’intégration totale de l’art à l’architecture et l’urbanisme, il va recourir à des éléments pré-fabriqués en utilisant les procédés industriels rejoignant ainsi une des tendance de la production architecturale de l’époque. En 1970, il ouvre son musée « didactique » à Gordes, en 1976 sa fondation Vasarely à Aix-en-Provence. Ses recherches plastiques le conduiront à l’avènement de son Oeuvre par l’abstraction géométrique et à des jeux cinétiques et optiques.

Dans le cadre de l’Abbaye de Royaumont ancien monastère cistercien du XIIIe siècle, le Cercle Culturel de Royaumont fondé le 26 novembre 1953 puis dissolu en 1968 était une association privée à but non lucratif qui avait pour objet d’offrir un lieu d’accueil et de travail aux intellectuels et aux artistes français et étrangers et de contribuer aux rapprochements internationaux en faisant collaborer intellectuels de toutes nationalités à des travaux communs. Les 24 et 25 octobre 1962, Victor Vasarely fut invité par le Cercle Culturel de Royaumont pour intervenir lors du Colloque International Liaison entre les Arts. Ce colloque avait pour objectif de débattre sur le problème de la liaison et de l’intégration entre les arts dans le domaine de l’architecture. Ainsi le texte étudié portant le titre « Synthèse entre les Arts plastiques » constitue la réponse de l’artiste à la problématique posée lors du séminaire.

Ce Colloque intervient au début des années 1960 lorsque le plasticien franco-hongrois était dans sa transition d’une « unité plastique » monochromatique à une explosion des couleurs dans ses oeuvres. Le sujet du séminaire pour lequel il était invité par le Cercle Culturel donnait totalement sens dans sa tentative de relation entre les différents domaines de l’art. En effet l’aboutissement de son programme dans la période Folklore planétaire (1960-1964) dans laquelle il se trouvait lors de l’évènement international se conclut par sa théorisation de la Cité Polychrome du Bonheur dont le but était de créer une structure mêlant art et architecture au service d'un sens qui lui est propre. Cette théorie aboutira d’ailleurs à la concrétisation en 1976 de la Fondation portant son nom qui fut créée avec un objectif de vulgariser l'art sans discriminations culturelles ou sociales : un art pour tous ; accessible à tous. L’objectif de l’infrastructure alors avant-gardiste fera écho avec la conclusion faite à la fin du Colloque dont l’un des accents finaux a été mis sur la mission éducative de l’architecture quand elle réussit à intégrer des rapports avec les différentes disciplines plastiques. Ainsi une fois parvenu à ce stade de liaison cela permettrait à l’architecture « de prolonger

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