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Resumé Article Un transfert de sacralité de Christine Dousset

Commentaire de texte : Resumé Article Un transfert de sacralité de Christine Dousset. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  499 Mots (2 Pages)  •  726 Vues

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Cet article de Christine Dousset intitulé « un transfert de sacralité » reprend le terme utilisé par Mona Ozouf dans un de ses ouvrages, dans lequel elle cherche à expliquer ce que sont les fêtes révolutionnaires en révélant leurs particularités.

Tout d’abord, celles-ci sont bien sûr très différentes selon la situation politique. L’article met en avant l’exemple de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Les fêtes révolutionnaires sont populaires et officielles, elles instaurent l’éducation du bon citoyen.

En outre, elles puisent certains éléments dans les fêtes catholiques, même si les symboles révolutionnaires présents dans le décorum s’inspirent de la période antique. Leur ambiance est inspirée des pensées de Rousseau : elles doivent être joyeuses et se dérouler dans un grand espace extérieur. Le peuple est uni, il participe à la Révolution tout en bénéficiant de ses bienfaits. Les processions sont à l’image d’une nouvelle société : la répartition n’y est plus sociale, mais naturelle (âge et sexe). Ces fêtes lient donc deux aspects : la religion et la citoyenneté.

Cependant, à partir de 1793, l’aspect chrétien est abandonné et remplacé par de nouveaux rites, alors que la Révolution entre dans une période antireligieuse très virulente. C’est à l’automne de cette même année que le contexte chrétien fait l’objet officiel d’une détermination par la Convention d’un renouveau total. Plusieurs éléments sont mis en place (notamment le calendrier), changés ou remplacés pour supprimer toute trace d’élément religieux chrétien. Cette déchristianisation se fait de plusieurs manières. Des groupes radicaux (appelés un peu plus tard des Vandales) commettent des actes très excessifs, voire brutaux (allant même exceptionnellement jusqu’à détruire des clochers). D’autres partisans choisissent d’être antireligieux à travers les noms sans connotation chrétienne qu’ils donnent à leurs enfants.

On remarque aussi la mise en place de cultes venant remplacer la christianisation à travers, par exemple, les fêtes de la Raison. Celles-ci imposent leur aspect antireligieux en changeant des églises en « temples de la raison ».

Néanmoins, au début de l’année 1794, cet anti-religion se replie car le Comité de salut public estime ces actes comme provocateurs. La Convention adopte alors une nouvelle forme de religion en remettant en place des éléments premiers du christianisme. Cette idéologie est renforcée par la création de la fête de l’Être suprême (en juin 1794) qui la concrétise réellement. La Nature est déifiée à l’instar de la République. C’est plus qu’une religion, c’est une religion citoyenne.

En revanche, des rituels populaires inspirés du catholicisme apparaissent et s’étendent autour des « martyrs de la liberté » (tel que Marat) tués par des contre-révolutionnaires (tels que Charlotte Corday).

Le culte de l’Être suprême finit par disparaitre et la deuxième moitié de l’année 1794 permet d’entamer une nouvelle relation entre République et religion, même si les fêtes citoyennes continuent. Aujourd’hui, il reste très peu de preuve de ces rituels.

La phrase « Ici on s’honore du titre de citoyen » fait référence aux fêtes révolutionnaires dont le rôle

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