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Les enjeux entre image, architecture et narration

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Par   •  13 Avril 2016  •  Analyse sectorielle  •  2 166 Mots (9 Pages)  •  2 708 Vues

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Histoire de l’art  du XIXème siècle à nos jours

Devoir numéro 2

L’Architecture est une œuvre en trois dimensions, réelle et matérielle, contrairement à l’image qui est une œuvre plate. La narration peut permettre de créer des liens entre ces deux arts, en mettant l’accent sur les similitudes et les différences. Quelles similitudes pouvons-nous trouver entre des œuvres très différentes l’une de l’autre tel que la fresque de la Genèse réalisée par Michel-Ange, les expulsés de Ernest Pignon-Ernest et la Bibliothèque universitaire d’Eberswalde des architectes Herzog, De Meuron et du photographe Thomas Ruff ? Dans un premier temps une analyse des trois documents et leurs confrontations seront rédigé, puis nous évoquerons les enjeux de ces liens entre image et architecture.  

La chapelle de sixte fait partie des nombreuses salles des Palais du Vatican. Son nom lui vient du Pape Sixte IV, les nombreuses  fresques qui l’arborent ont été réalisées par les artistes les plus marquants de la Renaissance, parmi lesquels Michel-Ange, Le Pérugin, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli et Pinturicchio. C’est artistes ont passé plus de 50 ans à leurs réalisation.

La chapelle doit sa célébrité à son exceptionnelle décoration peinte et du sol qui est dallé d'incrustations de marbre formant des motifs rappelant les pavements cosmétiques du XIVème siècle.

Les fresques des murs latéraux ont été réalisées par les ateliers du Pérugin, de Botticelli, de Rosselli et de Ghirlandaio. Les peintres ont donc utilisé le travail des architectes  Baccio Pontelli et Giovannino de' Dolci pour narré des histoires saintes, côté Sud elles illustrent la vie de Moïse et celles du côté Nord celle du Christ à travers une série de panneaux. Sous ces cycles de fresques sont peintes des images, des représentations visuelles qui sont des tentures et des portraits des Papes, successeurs du Christ. Les fresques situées au-dessus de la galerie des Papes, représentent les ancêtres du Christ.

Le plafond, simple ciel étoilé à l'origine, accueille aujourd'hui l'un des chefs-d’œuvre de Michel-Ange. Il représente neuf scènes du livre de la Genèse, le premier livre de la bible. Les neuf compositions centrales se divisent en trois sections représentant  la création du monde, la seconde la création du premier homme et de la femme et la troisième montre le sort de l'humanité et narre l’histoire de Noé. Sur les bords, des illustrations des scènes tirées du Livre des Rois.

Durant des siècles l’architecture et la peinture furent au service de la religion, la chapelle Sixtine résume le salut de l’humanité, offert par Dieu en la personne de son fils Jésus. L’ancienne alliance, passée entre Dieu et le peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse, et la nouvelle alliance, passée entre Dieu et l’humanité tout entière à travers le Christ, sont représentées sur les murs latéraux de la chapelle.

La deuxième image est une œuvre éphémère d’Ernest Pignon, elle est dessinée sur une vielle façade qui tombe en ruine, un immeuble ou des gens y avaient construit leur vie. On devine un homme et une femme qui se sont fait expulsé comme la légende l’indique. Les deux personnages transportent des affaires, la femme une valise et une couette, l’homme lui, tient un matelas et une valise également, c’est tout ce qu’il leur reste. Ce dernier se tient droit, on peut lire sur son visage la colère, un regard accusateur auprès de la société qui pour rénové des quartiers a expulsé des milliers de malheureuses personnes.  On lit l’épuisement et le désespoir sur le visage de la femme. Elle a un regard emplit de tristesse et d’inquiétude pour son avenir.

Cette œuvre est le portrait d’un couple d’expulsés, le dessin est classique, réaliste, en noir et blanc. Le support est le mur d’un bâtiment en ruine, les murs extérieurs griffés, délabrés, fatigués d’avoir tant vécu et tant vu au contraire des musées et à leurs parois sans âge, neutre et sans couleurs. Chacune de œuvres de l’artiste est éphémères, disparaissent avec les intempéries, et ne sont pas signées.

Les emplacements de ces œuvres sont choisis par ses soins, en fonction de ce que dégage le lieu. Il les dessine sur du papier journal au fusain ou à la pierre noir en taille réelle et va les placé dans la nuit, ainsi ses œuvres se fondent dans l’architecture urbaine. Il est l’un des initiateurs de l’art urbain en France.

Ernest Pignon met en avant le problème de la perte et de l’occupation d’un territoire. Afin de dévoiler la beauté de ces surfaces, mais surtout l’injustice commise vis-à-vis des habitants délogés de ces immeubles, ce couple fait face aux passants, l’air digne mais aussi profondément triste et las.

Ses sérigraphies porteuses de mémoire, sont placé tel des mises en scène racontant une histoire pour un espace public précis. Elles jouent alors avec la perception des passants et donnent forme à des sujets douloureux de l’histoire sociale et politique. Ernest Pignon-Ernest s’engage dans la beauté d’un dessin présent pour rompre le silence.

La troisième image est un lieu d’apprentissage, qui est une bibliothèque universitaire Allemande datant de 1999.  L’enveloppe de la bibliothèque d’Eberswalde est unique et semble vouloir nous communiquer un message au-delà de son simple aspect physique. Elle se distingue par une paroi entièrement revêtue d’images figuratives et est conçu comme une succession de bandes horizontales de béton et de verre.  La bibliothèque d’Eberswalde est située dans une université. Les utilisateurs sont donc des étudiants et des professeurs. Ce type de publique affecte énormément la réception et possède une détection plus subtile de l’œuvre.

La forme de l’objet est établit par des conditions externes à l’environnement et se différencie des autres bâtiments par sa surface qui est faite pour accueillir une décoration. Mais ce qui impressionne vraiment, c'est sa façade et son illustration. La paroi est constituée d’une boucle qui recouvre la totalité de la surface et est revêtu par de nombreuses images inspirant la notion d’archives. Thomas Ruff a imprimé sur le devant de la façade ses archive de coupures de presse, faisant cohabiter des frises sérigraphiques représentant l’aviation, l’histoire de l’art, la politique et l’évolution de l’industrie. Cette ornementation raconte une histoire, différente suivant les jeux d’ombres et de lumières et que chacun peut comprendre et interpréter en fonction de sa sensibilité artistique.

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