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Le bois de Vincennes et de Boulogne

Étude de cas : Le bois de Vincennes et de Boulogne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 325 Mots (6 Pages)  •  836 Vues

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Les Bois de Boulogne et de Vincennes

 C'est sur la volonté de Napoléon III lui-même que Paris s'enrichit entre 1850 et 1870 de superbes espaces verts dont beaucoup font encore notre admiration. C'est en tout plus de 1 880 hectares qui furent créés et réaménagés sous le Second Empire, soit près de 80% des actuels espaces verts de la capitale.

 Dans son grand projet d'urbanisme pour Paris, Napoléon III accorda une place privilégiée à la création des espaces verts. Le jardin n'était pas pour le propre plaisir du souverain ou pour exprimer sa magnificence et son pouvoir, mais simplement pour satisfaire le peuple. Il s'agissait d’aménager dans un environnement social et urbain dense, des plages de détente, des espaces verts nécessaires à l'oxygénation de la ville, ayant pour but de créer les principales promenades publiques aux extrémités de la capitale.

Deux hommes exécutèrent les vœux de l'Empereur et réalisèrent le plus grand et le plus bel ensemble d'espaces verts publics jamais conçu à Paris : le préfet Georges Eugène Haussmann, reconnu pour diriger la plupart des rénovations de la capitale à cette époque, et Adolphe Alphand, un ingénieur plus méconnu, qui fut appelé par Haussmann en 1953. Ils furent tous deux aidés du jardinier Jean-Pierre Barillet-Deschamps, de l'architecte Davioud et d'Eugène Belgrand, du Service des Eaux.

A l'origine, le Bois de Vincennes était une réserve de chasse des rois de France, et est célèbre pour avoir abrité Saint-Louis, mais également Philippe VI, puis Charles V qui construisirent le château, embelli sous Louis XIV. A la Révolution, le domaine fut considéré comme « bien national » et c'est Napoléon Ier qui transforma le château en arsenal et rasa les huit tours d'enceinte.

Sous le second Empire, Le Bois de Vincennes fut aménagé à l'est de Paris à partir de 1857, sur la volonté de Napoléon III, désireux d'offrir une grande promenade aux populations qui appartenaient à la classe populaire (à l'inverse du Bois de Boulogne). C'est à Alphand que Napoléon confie ces travaux d’embellissements, lequel concevra un parc paysager dans le goût de l'époque avec de nombreux arbres exotiques, des pièces d'eau et des cascades artificielles, sur une superficie totale de 995 hectares.

Entre 1957 et 1960, il fit creuser et aménager successivement trois lacs, le lac des Minimes et ses trois îles, le lac de Gravelle et le lac de Saint-Mandé. En 1860, la ville de Paris ayant sollicité la possibilité de poursuivre les travaux, un sénatus-consulte lui cède le Bois, à charge pour elle d'y réaliser d'autres lacs et allées. Ainsi naîtront le lac Daumesnil, d'une superficie de 12 hectares, et les îles de Bercy et de Reuilly qui se relient à la terre ferme grâce à des ponts suspendus.

Plusieurs infrastructures furent installées par la suite comme un buffet, un kiosque et des chalets de vente, qui étaient censées rappeler de façon plus modeste celles du Bois de Boulogne. Mais jamais le Bois de Vincennes ne connaîtra la même réputation d'élégance que celui-ci. C'est également sur son exemple qu'un hippodrome fut édifié à Vincennes et inauguré en 1863.

Autour du bois, le parc zoologique et le parc floral, tous deux de création plus récente, constituent aujourd'hui les lieux les plus visités du Bois de Vincennes.

En 1848, le bois de Boulogne tomba dans les mains de l'Etat, qui le céda à la Ville de Paris en 1852. A cette époque, Napoléon III avait décidé de remodeler entièrement la capitale et de doter d'un jardin chacun des points cardinaux de Paris. L'Empereur s'intéressa à tous les squares, jardins et parcs créés ou réaménagés sur son ordre, mais il porta un intérêt tout particulier au Bois de Boulogne, qui avait été presque entièrement détruit après la Révolution et la campagne de France, pendant laquelle le bois fut occupé et saccagé en 1814 par les soldats anglais et russes.

Napoléon III confia cette vaste tâche aux paysagistes Varé et Hittorf. Les deux choisirent un aménagement respectant la topographie existante, c'est à dire avec les contraintes naturelles qui étaient présentes. L'empereur désirait la création d'une rivière comme la Serpentine de Hyde Park qu'il avait pu admiré a Londres. Creusant une large tranchée de 1,5 km pour satisfaire les désirs de l'empereur, Varé commit une erreur concernant la dénivellation : les différences de niveau étaient telles que la rivière se vidait au sud tandis qu'elle inondait le sol au nord. Haussmann, nommé préfet de la Seine entre temps, congédia Hittorff et Varé pour s'adjoindre les services de l'ingénieur Alphand et de l'horticulteur Barillet-Deschamps. Ne conservant que deux allées rectilignes (celles de Longchamp et de la Reine-Marguerite), la nouvelle équipe composa un paysage à l'anglaise avec des chemins sinueux, des pièces d'eau, de petites rivières artificielles amenant l'eau et des ensembles de rocailles.  L'impossible rivière de Varé fut transformée en deux lacs avec deux îles sur lesquelles on installa un authentique chalet suisse (le restaurant Le Chalet des Iles) construit par Seiler aux environs de Berne et le charmant petit "kiosque de l'Empereur" réalisé par Davioud. Les éléments architecturaux, chalets, pavillons, kiosques, restaurants, ainsi que le jardin d'acclimatation, furent aussi réalisés par Gabriel Davioud. Il est également l'auteur de la Fontaine Saint-Michel, des deux théâtres de la place du Châtelet et du Palais du Trocadéro.

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