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La Dame à la Licorne

Commentaire d'oeuvre : La Dame à la Licorne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 054 Mots (9 Pages)  •  861 Vues

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Introduction :

6 Tapisseries : H : 311 à 377 cm / Largeur : 290 à 473 cm //Fin XVème – début XVIème s. //Découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac //Acquise par le musée de Cluny le 17 juillet 1882 => plusieurs restaurations //Célébrée par Georges Sand et Rainer Maria Rilke ou Yannick Haenel //Présentée à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 => décrite comme une tapisserie flamande //Appartenu à la famille Le Viste 

PB : COMMENT LA TENTURE DE LA DAME A LA LICORNE NOUS PERMET DE CONNAITRE LE STYLE DE VIE, LA MODE, LE GOUT ET LES REFERENCES CULTURELLES DU MOYEN AGE ?

I/ La tapisserie

  1. Une tapisserie à la mode

 « La Dame à la Licorne » est une tenture du type « aux mille fleurs ». Ce terme  désigne des tapisseries comportant  de multiple fleurs, plantes ou feuillages, disposés uniformément sur un fond uni et plat, le plus souvent bleu noir.

On reconnait des roses…, quatre arbres : un oranger, un pin, un chêne et un houx, rythment  5 des tapisseries. Le bestiaire présente des animaux traditionnels, mais aussi fabuleux.

Le même dispositif  iconographique est repris dans  les 6 tapisseries de cette tenture :
Une dame répondant aux canons de la beauté médiévale, blonde, le front bombé et haut, le teint  clair, est montrée entre un lion et une licorne,  parmi d’autres animaux,  sur une île bleu noir et fond de millefleurs. Une femme plus petite l’accompagne dans 4 des tapisseries. Elle est encadrée d’armoiries  de nombre variable.

  1. Les sens physiques

Albert Frank Kendrick propose une interprétation de l’œuvre comme une allégorie des sens : chacun des 5 panneaux représentant une des facultés corporelles et le sixième constitue une introduction ou une conclusion comportant la devise du commanditaire.

  • Toucher :

La dame tient la bannière armoriée. La composition est particulièrement sobre, la Dame, debout, écarte légèrement les bras, sa main droite tient la bannière, quand à la gauche elle semble caresser du bout des doigts la corne de la licorne, qui lève les yeux vers la dame. La dame est vêtue d’une robe de couleur bleue doublée d’hermine. La robe est largement ornée, brodée d’or, agrémentée de pièces d’orfèvrerie et pierres précieuses, elle porte en plus des bijoux, diadème, collier, ceinture.

  • Vue :

Pour la première fois la dame n’est pas debout, mais assise. Seul deux bouquets d’arbres sont présent, le houx et le chêne. Le groupe forme ainsi une composition pyramidale.

Le lion est assis de profil vers la dame, il tourne sa tête de face. Quant à la licorne elle a posé ses pattes avant sur les genoux de la dame (vue comme une incarnation de Jésus dans le sein de la Vierge), qui quant à elle à sa main gauche légèrement posée sur l’encolure de la licorne qui regarde la dame. Celle-ci tient dans sa main droite un petit miroir dans lequel on voit se refléter l’image de la licorne. Quant à la dame elle baisse les yeux vers la licorne.

Sa robe or aux larges motifs floraux, est relevée sur ses genoux laissant voir la cote blanche aux motifs géométriques. Elle porte toujours collier et ceinture orfévrée.

  • Ouïe :

Ici la composition se resserre dans un espace encore plus étroit, les bannières sont placées devant les arbres. Le lion assis dos tourné à la dame, retourne sa tête, la licorne couchée vers la droite le corps en partie caché tourne sa tête vers la dame et la demoiselle.

Celles-ci sont de part d’autre d’une table, couverte d’un tapis décoré, où est posé un orgue portatif. Les deux montants sont ornés de pierreries et à leur sommet sont sculpté un lion et une licorne.

La dame porte une robe bleue, pardessus laquelle se trouve un surcot or. Elle porte un diadème et un bandeau tombe sur ses épaules. Elle porte toujours colliers et bracelets. La demoiselle porte un diadème, elle a les cheveux dissimulés par un voile transparent.

  • Goût :

La composition s’équilibre de manière presque symétrique autour de la Dame. Les arbres et les bannières rythment le fond de grandes verticales, ce rythme est dynamisé par les corps, et les capes du lion et de la licorne, ainsi que par l’envolée de la bannière de gauche. Composition pyramidale. La licorne tourne sa tête de face, nous regarde.

Au centre la Dame accompagnée de la demoiselle, tient sur sa main gauche gantée un petit oiseau qui grignote une friandise qu’il vient d’attraper. De sa main droite la dame attrape une autre friandise dans une large coupe que lui tend la demoiselle, un genou ployé. Derrière elles une clôture basse en arc de cercle, roses, semble enclore la scène.

La dame est habillée d’une robe or, la demoiselle de bleu et de rouge. La dame a un voile tenu par son diadème qui comme les capes du lion et de la licorne s’envole. Sur la traine de la dame à ses pieds un chien l’a regarde.

Les animaux sauvages représentent le réveil des pulsions et instincts sexuels lors du passage de l’enfance à l’adolescence

  • Odorat :

Sa composition se rapproche de celle du Goût, mais dans un espace plus étroit, à nouveau des bannières et arbres rythmes le fond de leurs grandes verticales. Au centre la dame et la demoiselle sont encadrées du lion et de la licorne, dressés sur leurs pattes arrières, la licorne lève les yeux sur la dame.

La dame au centre de la composition, tête baissée, tient une couronne d’œillet qu’elle est en train de confectionner, à sa droite la demoiselle lui tend un plateau où sont disposés des œillets. La dame et la demoiselle sont habillées de robes bleues, aux pans relevés laissant voir la cote de dessous, d’or pour la dame, rouge pour la demoiselle. Les deux femmes portent de riches parures. La dame porte un voile brodé de perles qui cache ses cheveux, la demoiselle porte les cheveux relevés attachés de rubans bleus, un large bandeau lui ceint le front et retombe sur ses épaules.

  • Mon seul désir :

Se distingue par la présence d’un pavillon, où se lit l’inscription « à mon seul désir ».

La composition, reprend celle qui rythme l’ensemble des tapisseries. Le lion et la licorne regardent la dame et relèvent les pans du pavillon bleu orné de flammèches d’or. Cette composition reprend l’hiératisme habituel, le rythme vertical, et la composition centrale pyramidale dont la dame et le point central.

La demoiselle placée à la gauche de la dame, tient un coffret à bijoux, où la dame prend ou dépose un collier, enroulé dans un voile. La dame porte une robe rouge, aux pans relevé laissant voir la cote ornée de perles, elle porte ceinture et bracelets mais pas de collier.

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