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Analyse "la sirène" Alexandre Séon

Commentaire d'oeuvre : Analyse "la sirène" Alexandre Séon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 407 Mots (6 Pages)  •  605 Vues

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Analyse d’Histoire de l’art[pic 1]

    

          Cette œuvre a pour titre La Sirène, il s’agit d’une huile sur toile de l’artiste français Alexandre Séon, réalisée en 1896 qui mesure 75,5 x 48 cm et qui est actuellement exposée au musée d’art moderne et contemporain de St Etienne. Né en 1855 à Chazelles-sur-Lyon (France, Loire (42)) et mort à Paris en 1917, Alexandre Séon a été étudiant aux Beaux-Arts de Lyon,  puis élève dans l’atelier d’Henri Lehmann  aux Beaux-Arts de Paris. Proche de Puvis de Chavannes, conjuguant perfection du dessin et symbolisme des couleurs, son art excelle dans les cycles décoratifs, la recherche du beau idéal ou encore la représentation du mythe d’Orphée.  Nous pouvons nous demander pourquoi peut-on dire que cette œuvre appartient au mouvement du Symbolisme ?

                  Cette peinture représente une jeune femme appuyée sur un rocher au 1 er plan à droite, le rocher représente environ un tiers du tableau. Derrière le rocher, la mer, sur laquelle flotte un bateau à voiles composé de 4 voiles et enfin le ciel, nuageux. On voit l’horizon avec des iles qui en émergent ou peut être des roches rouges. L’œuvre est présentée sur un format portrait de taille moyenne. La femme au 1er plan est nue, elle porte seulement une couronne d’algues et sa nudité est partiellement cachée par les vagues. Elle s’appuie délicatement contre le rocher, semble en pleine réflexion, elle regarde au loin et est présentée de profil. La jeune femme tient une algue rouge rappelant la couleur des voiles du bateau ou les roches au loin, une pierre gris clair et un collier de perles blanches et rondes. On aperçoit sur ses jambes des écailles que les vagues semblent tenter de dissimuler, qui brillent et sont de la même couleur que les algues sur la tête de la sirène. Au second plan le bateau arrive de la gauche et va vers la droite. Plus l’on s’éloigne du 1er plan plus les couleurs sont contrastées, plus foncées, et les îles au 3ème plan paraissent loin. Dans cette œuvre le spectateur est comme extérieur, n’a pas forcément sa place ici, personne ne lui prête d’attention ; la femme semble beaucoup trop occupée à penser pour se préoccuper de nous, le bateau suit son chemin tranquillement. Le ciel ombragé rend la mer plus sombre au dernier plan alors que la mer est plus claire au premier plan. Les couleurs sont pastel, respectent les valeurs que l’on trouverait dans la nature. Les formes sont naturelles, figuratives classiques et les lignes sont fines, douces et délicates. L’œuvre est organisée de manière dynamique (mouvement des vagues et du bateau) mais calme (la sirène réfléchie).

                 Les lignes de forces sont celle de l’horizon et celle de la femme. La ligne d’horizon donne une impression de calme et de profondeur. Cette ligne traverse une ligne verticale en diagonale, celle du corps de la sirène. Le tableau est découpé en trois plans successifs permettant de donner l’impression de profondeur. En effet les valeurs sont lumineuses sur le 1er plan et très ombragées sur le dernier plan. La source de lumière semble venir de la gauche, de là où est tourné le regard de la sirène à en croire les ombres portées sur le rocher. Le devant du tableau, le premier plan est quant à lui bien plus éclairé. Comme s’il y avait avec le ciel gris une tempête (on peut imaginer qu’il y a du vent puisque le bateau avance, et le ciel est tourmenté) qui se préparerait au dernier plan et que la sirène, bienveillante, protégeait le bateau du 2nd plan qu’elle est d’ailleurs peut-être en train de regarder pour veiller dessus. Les couleurs sont pastel, froides, lumineuse au premier plan, sombres au dernier, et naturelles. En effet ce sont des couleurs qui respecte les valeurs que l’on trouverait dans la nature ; terre d’ombres, ocre, terre de siennes brulée, ocre rouge, sont utilisées pour le rocher, les voiles du bateau, … La mer et le ciel sont quant à eux fait de différentes nuances de bleu : bleu horizon, bleu acier, bleu minéral, bleu azur, … La facture parait totalement lisse, invisible presque. L’œuvre est une huile sur toile, support classique de la peinture à l’huile à cette époque comme de nos jours.

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