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Analyse détaillée de Kiki de Montparnasse

Commentaire d'oeuvre : Analyse détaillée de Kiki de Montparnasse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 132 Mots (13 Pages)  •  843 Vues

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Description

Présentation :

Alexandre Calder, Masque ou Kiki de Montparnasse, (1930), Centre national d’art de culture George Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre de création industrielle, Paris, France. Wire sculpture ou Fil de fer - 30,5 x 26,5 x 34,5 cm - Sculpture moderne.  

Bref historique :

  • Masque qui fait partie d’une collection où Alexandre Calder caricature des portraits de personnes qui appartiennent autant au monde de la célébrité qu’au monde du Cirque. Le numéro deux signifie que le premier a été conçu pour la personne en question, Alice Prin, plus connue sous le nom de Kiki de Montparnasse. Le deuxième masque a été re-fabriqué afin d’être exposé avec ses pairs dans un musée.
  • C’est une sculpture qui a été effectuée sur la commande d’Alice Prin, une artiste parisienne vivant à Montparnasse à Paris, et étant caractérisée par son nez très pointu.

Commentaire :

J’ai eu l’occasion de voir cette œuvre lors d’un voyage à Paris, en été 2016. J’habite en France depuis petite et j’ai eu l’occasion de visiter ce musée une seule fois. Mais étant arrivée à Montréal pour mes études, j’ai vu l’exposition Calder au Musée des Beaux Arts, et j’ai revu l’œuvre le 16 octobre 2018.

DIMENSION PROPRIOCEPTIVE

Support de l’œuvre :

L’unique support est un fil accroché au plafond avec un air climatisé pour rendre l’œuvre mobile et mouvante Lumière ? Spot ?. Le fait que ce soit juste un fil qui tienne l’œuvre est contraignant et pratique. D’un côté, il est contraignant car le spectateur n’arrive pas à se faire une idée fixe de l’œuvre qui change perpétuellement de forme, autant la sculpture que son ombre projetée sur le mur.

Cependant, ce fil est pratique car il permet de rendre l’œuvre mobile, ce qui rend l’œil du spectateur plus actif et crée un intérêt grâce à cette mobilité.

Le support est aussi pratique car il montre qu’il peut supporter le poids de la sculpture, grâce à un matériau relativement léger. Celui-ci est, par ailleurs, essentiel à l’oeuvre car si elle était posé sur un socle, cela empêcherait son mouvement et ainsi de comprendre sa polysémie.

Format de l’oeuvre :

Les dimensions de l’oeuvre sont petites, en raison du support qui est accroché au plafond ?. Alexandre Calder considère le spectateur comme un « animal » puisqu’il affiche son oeuvre dans son environnement, tout en faisant appel à l’utilisation des sens de celui-ci : 30,5 x 26,5 x 34,5 cm

C’est une distance correcte pour observer l’oeuvre dans un musée mais il est préférable de se rapprocher.

Selon les principes de Edward Hall, la distance parfaite pour observer la sculpture dans le musée serait une distance intime, c’est-à-dire que c’est « une relation d’engagement proche, voire envahissant, avec un autre corps » pour totalement s’approprier de manière simple le plus de perceptions et de sens possibles. Les mots ne sont pas nécessaires pour comprendre la sculpture, la regarder est suffisant.

Forme globale de l’oeuvre :

La forme de la sculpture est celle d’un masque, et une caricature du visage d’Alice Prin. Le masque est tridimensionnel. Calder essaie de saisir le « caractère iconique » et le mouvement dans celui-ci tout en restant abstrait. Cette forme est tellement abstraite et s’oppose fortement à réalisme qu’elle peut être considérée comme une parodie du visage de la personnalité du spectacle.

Plasticité globale de l’oeuvre :

Le masque est en relief, et il est construit à partir de fils de fer qui sont enroulés de manières différentes et d’épaisseurs variées. De manière générale, les différentes épaisseurs montrent les multiples formes que crée ce masque.

Cadre, socle… :

La sculpture ne possède pas de socle, ni de cadre car elle a besoin de bouger dans l’espace. Le socle ou le cadre serait juste une contrainte supplémentaire à sa mobilité.

DIMENSION INTEROCEPTIVE

Expression plastique

Lignes et formes :

La sculpture est rythmée par les lignes du visage qui alternent avec plusieurs épaisseurs de fils de fer. Quand on regarde le visage de profil, on remarque que les traits du masque qui sont mis en avant sont le nez et les yeux.

Les yeux n’ont plus le même sens quand l’oeuvre est de profil. C’est à partir de cette sculpture que l’on observe bien son abstraction et que Calder montre son avant-gardisme dans la sculpture moderne.

De plus, cette oeuvre présente des effets gestaltiens, grâce à sa mobilité. Elle créé une polymorphie. Il y a simplification extrême de la forme de la sculpture et aussi un hyperréalisme important. C’est à partir de cette caricature que Calder crée un spectateur actif afin de créer une contemplation.

Avec la théorie de la bonne forme ou la psychologie de la forme, le spectateur s’approprie lui même l’oeuvre en définissant sa propre compréhension. Il est donc coupé du monde, plongé dans un univers qui essaie de redéfinir Kiki de Montparnasse.

Les illusions d’optique sont importantes et impressionnantes.

{Nous parlerons ensuite des sensations et des sentiments provoqués dans cette oeuvre simplement en la regardant. Il est important d’analyser comment une sculpture mobile peut composer plusieurs formes d’ombres tout en restant la même}.Le but est de faire ressortir la lumière et la tridimensionnalité de l’oeuvre.

Gamme chromatique :

Il n’y a pas de couleurs dans l’oeuvre, juste une seule texture qui est le fil de fer. Nous savons aussi très bien que Calder a fait du mouvement sa couleur, son matériau. Le but n’est pas de reconnaître un objet par sa couleur mais plutôt par son abstraction. Les couleurs ne sont donc pas nécessaires à l’analyse.

Agencement :

La construction de l’oeuvre est plutôt simple. Quand Calder a réalisé ce visage, il a d’abord mis en valeur le nez - puisque Alice Prin était caractérisée pour son nez. L’œuvre est aussi constituée autour de son nez, car plusieurs fils partent de celui-ci. C’est comme si son visage avait été dessiné au pinceau. Chaque fil a une fonction différente, mais ils se retrouvent toujours en un seul point. Tout est une question d’espace. Calder a fait en sorte que l’oeuvre occupe tout l’espace tout en restant à sa place. La place de la lumière a son importance aussi car c’est grâce à elle que l’effet gestaltien peut agir sur le spectateur. Tout est une question de point de vue.

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