Analyse du tableau "la guerre" Otto Dix

DM Histoire

Analyse du tableau :

Le tableau “La guerre” est un triptyque à prédelle réalisé par Otto Dix en 1929-1932 plus de 10 ans après l’armistice et la fin de la guerre. Il est aujourd’hui exposé à la Galerie Neue Meister de Dresde en Allemagne. Il représente une image réaliste de la première guerre mondiale mais également son témoignage et ses souvenirs.

Description des différentes parties du tableau/scènes représentées; En quoi le tableau illustre-t-il les réalités nouvelles de la guerre au XXe siècle ?

Le tableau possède 4 parties: le panneau central ; 2 panneaux latéraux; un panneau bas: la prédelle. C’est donc un polyptyque. Il existe une symétrie dans la construction, non dans le sujet. Chacun représente une scène différente et participe à un ensemble qui décrit la guerre dans tous ses aspects. On peut aussi repérer une composition chronologique de l’œuvre.

Le panneau de gauche, représente des soldats anonymes partant au front, on ne voit pas leurs visages, beaucoup de soldats sont présents, ils disparaissent dans la brume. la roue dans la partie inférieure gauche semble appuyer l'idée du cercle apocalyptique que représente la guerre. Cette première partie est lié au panneau central par la direction dans laquelle les soldats se dirigent

Le panneau central affiche une vision d’horreur du champ de bataille. On peut y voir des cadavres, des entrailles répandues dans la boue au premier plan et des bâtiments écroulés ou brûlés. Un des cadavres, à droite, est parsemé de pustules. Embroché au reste de la structure d’un bâtiment, on peut voir un squelette pointant d’un doigt accusateur le corps criblé de balles du cadavre de droite, aucune figure humaine n’est visible.

Le panneau de droite est un autoportrait d’Otto Dix. On le voit transporter un blessé, et c’est pour cette raison que c’est le seul personnage vivant du tableau dont on voit le visage, c’est le seul à avoir son humanité. Le personnage d’Otto Dix ne porte pas l’uniforme du soldat et regarde le spectateur droit dans les yeux. Par là, il montre comment la guerre l’a transformé.

Le panneau inférieur représente un cercueil collectif contenant au moins 3 personnes. Le panneau a les mêmes proportions que le cadre d’un cercueil et est aussi fait de bois.

Lors de la première guerre mondiale de armes nouvelles sont mises au point et utilisées. Les tranchées amène une modernisation de l’armement et des techniques de combats devenant plus corps à corps. Les fusils sont remplacés par des baïonnette et des grenades à main. C’est en 1915 que les obus libérant un gaz toxique en touchant le sol sont utilisés pour la première fois par les Allemands. Cet obus provoque la mort dans les vingt secondes pour celui qui l’inhale. On peut remarquer sur le panneau central un survivant revenant après le massacre porter un masque à gaz pour se protéger. Les avions, avant limitée au rôle d’observation vont par la suite engager des combats et bombardement aériens. Les chars d’assaut vont se généraliser ainsi que les lance-flammes permettant d’atteindre des dégâts important. Les conditions de vie dans les tranchées sont déplorables, la boue envahissante, le ravitaillement incertain. On peut également le remarquer sur le triptyque

Couleurs et style d’Otto Dix; Qu’elle signification l’artiste a-t-il voulu donner à son oeuvre ? Pourquoi a-t-il été attaqué par les nazis ?

Dans cette œuvre, Otto dix utilise principalement des couleurs ternes et sombres comme les couleur rouge et brun pour créer l'univers que les poilus pouvaient voir chaque jour. Le brun représente la terre, et à quel point l'environnement pouvait être sale. Il utilise aussi beaucoup le rouge, qui représente le sang, mais pas que, il symbolise la violence et souvent la mort.

Panneau latéral gauche: ciel rouge et tourbillonnant,

Panneau central: ciel gris. La lumière se concentre principalement à l'arrière-plan du panneau central, l'artiste a certainement voulu attirer notre regard en particulier sur cette scène, car c'est celle qui dénonce le plus l'horreur de la guerre. Forme humaine nimbée dans une lumière blanche. Contraste important de couleurs. 3 personnages : un couché au sol (en bas à droite), un autre porté par un troisième personnage (au centre). La couleur qui domine est le jaune orangé, rassurante, elle renvoie à une grande tranquillité qui contraste fortement avec l’atmosphère du panneau central.

Panneau latéral droit: une touche de couleur en utilisant des couleur claires, qui contrastent avec les autres couleurs du tableau. Otto dix a sûrement voulu la mettre en avant car c'est son autoportrait, mais aussi car c'est le seul personnage qui apporte une part d'espérance de vie.

Prédelle: les couleurs dominantes sont le noir et le blanc. La lumière est blafarde. Les couleurs froides dominent, il y a un dégradé de beige, marron, gris, rouge.

Dans cette oeuvre Otto Dix dénonce les horreurs de la guerre et de la bataille. Il choisit pour figurer la guerre de ne pas montrer une bataille en tant que telle, mais l'avant et l'après (tableaux latéraux et prédelle) tout en y ajoutant son témoignage et son vécu. Ce tableau permet de se rappeler les brutalités vécues pendant ce conflit.

« simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner ». Otto Dix

Considéré comme un artiste « dégénéré » et « bolchévique de la culture » par le régime nazi, il sera renvoyés et persécutés. Il fut le premier peintre allemand dont les oeuvres ont été décrochées des musées par les nazis. Menacé ensuite de prison et de déportation, il fuit alors vers le sud de l'Allemagne. Il est interdit d'exposition en 1937 et plusieurs de ses œuvres seront brûlées. Pour protéger ses toiles, il devra les cacher.

Points commun et différences entre l’oeuvre d’Otto Dix et l’art religieux du retable; Pourquoi s’est-il inspiré de l’art religieux ?

Un triptyque est une peinture en trois parties sur le modèle des retables (panneau ou ensemble de panneaux placé derrière l'autel dans les églises chrétiennes): les panneaux latéraux pouvant se refermer pour protéger le panneau central, et ainsi être transportée d’église en église. Le retable appartient

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