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La Strada - Rapport au corps

Étude de cas : La Strada - Rapport au corps. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2019  •  Étude de cas  •  1 251 Mots (6 Pages)  •  470 Vues

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Film réalisé par Federico Fellini au milieu du  Xe siècle, il fait ses premières apparitions dans les salles parisiennes durant l’année 1955.

Il semble il y avoir une volonté de la part du réalisateur de montrer le corps dans tous ses états d’âmes. Deux rôles difficiles mais qui montrent à quel point la parole, la gestuel, les mimiques, la position du corps, etc. trahissent un rapport indéniable entre corps et esprit.

Comment le corps et l’esprit sont-ils mis en corrélation dans ce film ?

Zampano et Gelsomina joué respectivement par Anthony Quinn et Giulietta Masina, incarnent un couple d’artiste qui part en tournée sur les routes italiennes.

Zampano c’est emparé de Gelsomina qui elle n’a jamais quitté son foyer familiale mais qui rêve de liberté. La scène d’ouverture met en scène la jeune femme quittant son foyer familiale. Elle porte un fardeau tête baissé avant de le laisser tomber comme pour annoncer son départ.

La mère est quant à elle accablée par la tristesse, ses cheveux sont en désordre, son corps est avachis. Elle ne veut pas que sa fille la quitte.

Tout au long du film Gelsomina passera subitement d’une émotion à une autre trahissant son instabilité. Elle change avec une vitesse fulgurante d’émotions et de sentiments.

Quand elle quitte enfin sa famille elle saute de joie en imaginant son futur, alors que son visage était criblé par la culpabilité de quitter sa famille : tête baissée, mains resserrées comme coupable de ses rêves de liberté mais son visage reste marqué par les larmes de devoir quitter son nid familiale, pour fuir avec sa « bête » car Zampano semble neutre à tous sentiments excepté la colère, posé contre mur fumant sa cigarette, bouche de travers, s’exprimant grossièrement, avec un look débraillé de vagabond motard.

On peut alors se poser la question suivante : Cette animalité du corps trahirait-elle pas une fermeture aux sentiments par Zampano, causé par le départ de son ex-femme ?

S’en suit les animalités de Zampano, il joue l’homme fort en brisant ses chaînes. Dans cette scène c’est la force du corps qui veut s’exprimer, la contraction des muscles, les nerfs qui se tendent.

Il y’a une souffrance du corps certes mais également la souffrance de l’esprit dans cette scène, comme une envie irrépressibles de briser ses chaîne pour montrer sa force physique et créer de la stupeur mais ne veut-il pas lui même se libérer de ses chaînes qui lui lacèrent l’esprit, troublé par des idées noires et une tristesse dissimulée.

 

La fille quant à elle semble dubitatif sur cette performance : les yeux qui regardent constamment vers le ciel, comme-ci elle ne croyait pas en son jeu d’homme fort que tout le monde acclame. Elle semble le voir comme un animal vulnérable en réalité qui veut jouer les hommes durs.

Au fur et à mesure du film on se rend compte que Gelsomina est une créature délicate, souvent distraite par des rêves d’amours et de liberté, qui cherche une certaine stabilité, avec une grande sensibilité : Son visage s’illumine au moindre élan artistique, au mariage elle semble envieuse et rêveuse.

Ce personnage se heurte à l’animalité de Zampano qu’elle craint :  l’homme la frappe pour la punir de son apprentissage lent, dans la roulotte : les yeux avachis elle semble désemparée. Cependant il est intéressant de voir le rapport qu’à Gelsomina sur Zampano quand il dort, elle s’autorise à le regarder tendrement, sourire au coin des lèvres, c’est sa vulnérabilité qu’elle semble aimé.

Tandis que Zampano est plus homme à s’acoquiner avec les femmes légères qui ne s’embarrassent pas de bons sentiments, et de questions sur un passé qui préfère se dissimuler, comme la fille du bar avec qui il passe la nuit en délaissant Gelsomina. Cette dernière    en osant fuir, à la recherche insatiable de liberté au son des trompettes, va rencontrer un artiste, qui se présente comme un ange. Le Fou (Il Matto en Italien) est un artiste sensible, lui, tout comme Gelsomina cours à vers une liberté du corps et de l’esprit. Sur sa corde raide ou il risque la mort, il est le plus heureux des Hommes car il se sent en vie. C’est cette sensation qu’aimerait ressentir Gelsomina.

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