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Le soignant et son rapport au corps malade

Fiche de lecture : Le soignant et son rapport au corps malade. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2021  •  Fiche de lecture  •  1 831 Mots (8 Pages)  •  2 113 Vues

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UE : 6.1 Méthodes de travail

Fiche de Lecture : LE SOIGNANT ET SON RAPPORT AU CORPS MALADE

I/ Présentation de l’ouvrage et de l’auteur

Nous disposons d’un texte d’anthropologie sur « Le soignant et son rapport au corps malade ». C’est un article professionnel écrit par une journaliste sociologue, publié entre janvier et février 2018 et il parait plus exactement le 28 février 2018, dans le 63ème volume de la revue Soins n°822, comprenant 4 pages (de la page 29 à 32) sur 60 pages proposées par la revue. Il a été écrit par Catherine Mercadier et édité par Elsevier Masson. Il aborde l’importance des perceptions sensorielles des soignants lors de l’interaction soignant-soigné ainsi que l’élaboration de mécanismes de mise en distance pour gérer leurs émotions et éviter la « contamination symbolique ». L’autrice s’appuie sur des courants de pensée subjectivistes et humanistes sur les concepts : du corps, la distance, l’émotion, perception, relation, symbole et tabou. Elle s’éclaire par différents champs disciplinaires tels que la sociologie, l’anthropologie, psychologie du travail, l’éthique et les sciences humaines.

Catherine Mercadier est infirmière depuis 1979, elle a occupé des postes dans différents secteurs privés et publics pendants 7 ans. Elle est ensuite devenue cadre de santé, formatrice en IFISI et cadre supérieur de santé. En 2000, elle soutient sa thèse de doctorat en sociologie avec son ouvrage « Le travail émotionnel des soignants à l’hôpital : le corps au cœur de l’interaction émotionnelle soignant-soigné » qui est édité en 2002. Elle a été directrice des soin, directrice de l’IFSI-IFAS du centre hospitalier de Montauban. Elle a copublié l’ouvrage « Sociologie, anthropologie et soins : formations aux métiers de la santé » en 2014. Puis « Le travail émotionnel des soignants à l'hôpital. Le corps au cœur de l'interaction soignant-soigné » en 2017. La sociologue est aussi conseillère pédagogique régionale de la région de l’Occitanie.

II/ Résumé

Dans son introduction, l’autrice explique que le soin n’est pas technicité. Néanmoins il fait intervenir « une interaction corporelle » soignant-soigné qui fait appel aux « perceptions sensorielles ». Celles-ci sont considérées par les soignants comme des outils de travail pertinents et conjointement déclenchent chez eux des émotions. Aussi, C. Mercadier évoque l'anthropologie dans les milieux hospitaliers, qui met en évidence la virulence des émotions des soignants rattachées à ce « corps-à-corps ». Elle ajoute que « les notions de tabou » et « contamination symbolique » trouvent bien leur place dans ce domaine et de ce fait, les infirmières mettre en place des mécanismes de défense « du danger : le malade »

Première partie « l’impact sensoriel et émotionnel » selon C. Mercadier, la mobilisation simultanée des 5 sens chez les soignants dès le franchissement de la chambre du patient. Par la vue, elle analyse le patient, son humeur et son environnement. Son l’ouïe, décèle les « plaintes ou gémissements » du patient même parasitée par le bruit des appareillages. Vient « son odorat s’envahir » par une odeur fétide d’une plaie. Le toucher s’active dès qu'elle s’approche du soigné pour différents soins, « elle pénètre au cœur de son intimité ». Par cette interaction soignant-soigné, les sens des infirmières sont en éveil « évalue la plaie », supporte les odeurs mais surtout « le cache pour éviter d’humilier » le patient. En même temps, elle supporte les plaintes qui peuvent parfois dégénérer pendant le soin et l’apeurer ou au contraire entraine une confrontation.

Dans la seconde partie l’autrice amène à réfléchir sur le concept de « La perception sensorielle et l’émotion » elle soulève que d’un soignant à un autre les 5 sens peuvent être affectés en même temps ou non. Sauf pour l'olfaction qui reste un des sens le plus difficile à réprimer. « L’odorat s’impose à nous, nous envahit, nous colle à la peau ». De plus, c’est un sens qui « ne trompe pas », il annonce le danger ou « la mort prochaine ». Ainsi, il déclenche de la répugnance provoquée par l’inévitable perception sensorielle. Cela vient prouver que l’émotion à bien sa place au travail.

Troisième partie « Regard anthropologique sur le corps malade » : l’autrice décrit ici le corps malade comme un corps déformé, décomposé avec toutes sortes de sécrétion et d’impuretés, « un corps en souffrance jusqu’à la mort ». Elle s’appuie sur les travaux de l’anthropologie pour nous permettre de comprendre la dangerosité de l’interaction soignant-soigné et comment s'en préserver. Toutefois, elle exige des soignants d’adopter une méthode de soin holistique qui intègre ou non les croyances « monde sacré ou profane », les valeurs et les présentations de la personne malade. Puis, Mercadier nous interpelle sur la médecine allopathique qui se repose sur des signes scientifiques palpables. Par exemple « troubles physiques » et « exclut toute sensibilité » ou « forces occultes ». En fin de cette partie elle révèle que « être malade » peut survenir sans prévenir, et nous propulse dans un autre monde « comme on tombe en enfer », créant par conséquence une brèche entre deux univers : « la vie et la mort ». Le soignant du côté de l’espace des vivants, frôle grâce à son interaction soignant-soigné les deux zones et

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