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Arts Visuels La jeunesse dans le cinéma américain

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Par   •  24 Octobre 2021  •  Cours  •  10 470 Mots (42 Pages)  •  369 Vues

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Arts visuels

La jeunesse dans le cinéma américain :

Liste des plans :

-plan général : grande importance au décor, situe l'action et le paysage et plante le décor. Souvent au début d'une séquence ou d'une scène. Aussi appelé plan de grand-ensemble. Les personnages n'apparaissent pas.

-plan d'ensemble : plan assez large dans lequel apparaissent les personnages. Décrit le décor et crée un premier contexte pour le film.

-plan de demi-ensemble : Les personnages sont plus proches, cadrés de pied, ils sont individualisés. Souvent un plan pour donner une vision d'ensemble en gardant les personnages et l'action.

-plan moyen : Le décor est presque absent, on se concentre sur les personnages, de pied. On focalise l'attention sur les actions des personnages. Plan utilisé pour introduire un nouveau personnage

-plan américain, surtout utilisé dans le western. On cadre les personnages à mi-cuisse. Le décor devient flou derrière, ce qui crée la disparition du paysage. On l'utilise dans les dialogues et il peut servir à rendre les actions plus visibles.

-plan rapproché taille : on cadre au niveau de la ceinture. Cela montre des éléments de décor en arrière plan tout en mettant l'accent sur le personnage.

-plan rapproché poitrine : cadré en dessous des aisselles, on se concentre moins sur les actions du personnage pour s'intéresser à ses émotions et les accentuer.

-gros plan : on s'intéresse au visage du personnage ou un objet (plan serré), focalisation sur un élément bien précis, mais que l'on voit en entier

-très gros plan : met l'accent sur un élément spécifique d'une personne ou d'un objet.

Panoramique horizontal : suis les mouvements d'un personnage mais en laissant la caméra fixe sur un trépied, elle suis uniquement le trajet d'un personnage. Il consiste en une rotation de la caméra autour de son axe vertical ou horizontal sans déplacement de l'appareil.

Travelling : Identique, mais avec la caméra sur rail. Le déplacement réel de la caméra durant la prise de vue qui amène à un changement de point de vue physique. Comme la caméra est sur les rails, on peut avoir l'impression qu'elle se rapproche ou s'éloigne.

Fondu enchaîné : Un plan disparaît pendant qu'un autre apparaît, ce qui crée une sorte de court-circuit entre les deux. Superposition d'un plan à un autre.

Fondu au noir : Plan qui devient noir pour passer au plan suivant. (existe aussi avec des couleurs)

La Fureur de vivre, Nicholas Ray (1955)

Francis Ford Coppola : « Quand on regarde un coucher de soleil, on se rend compte qu'il est déjà un peu mort. C'est la même chose pour la jeunesse, quand elle atteint son plus beau degré de perfection, on sent déjà venir les forces qui vont la détruire ».

Cette citation indique comment le cinéma a traité la question de l'adolescence, on retrouve souvent cette idée d'autodestruction. L'adolescence dans la cinéma américain est un mythe qui se construit autour de figures stéréotypées. Parmi ceux que l'on retrouvent même encore aujourd'hui, on trouve le sportif du lycée, la fille populaire superficielle, l'intello coincé, le garçon ou la fille un peu étrange, la brute du lycée. Ils évoluent soit au lycée, soit sur un campus universitaire. En dehors de quelques plans, tout se déroule dans ce cadre. Même si on apporte beaucoup d'importance au lieu, on s'intéresse peu à l'éducation des personnages dans ce cadre.

Célia Sauvage, dans l'article La Belle et la Bête : Smart Girls et féminité dans les Teen Movies, elle démontre que la réussite scolaire apparaît comme un frein majeur pour accéder à la popularité tant convoitée par les adolescents. Ceux qu'on considère comme les bons élèves sont toujours représentés de la même manière : garçon nerd avec lunettes plutôt minces habillé de manière ringarde et dont on se moque de manière cruelle. Dans certains Teen Movies, ils s'affirment, deviennent les héros et séduisent la fille populaire du lycée. Par exemple, The Faculty, de Robert Rodriguez dans lequel on trouve un personnage qui réussit à combattre des extraterrestres et devient le héros avant de sortir avec la fille populaire. La fille dont on se moque, un peu coincée, artiste, va devenir la fille populaire qui sortira avec le quaterback du lycée. Les vêtements mettent souvent assez peu en valeur dans ces stéréotypes. Il y a un lien entre le canon de beauté physique et la laideur morale, ce qui est valable dans les deux genres. Ils sont dans la parodie de l'expression de leur genre, dans un excès qui les rend presque grotesque. Leur identité est bien souvent un archétype. C'est l'image exagérée de ce que les médias considèrent comme la masculinité ou la féminité. Le problème étant que cela est encore parfois pris au sérieux. Les filles populaires sont souvent habillées de couleur pâle et de manière outrancière, et incarnent le fantasme de la lolita. On le fait incarner par des femmes adultes, donc plus vieilles que leur rôle, afin de jouer toujours plus sur cette connotation. On ne recherche pas la crédibilité. L'adolescence est une construction fantasmée ou les stéréotypes les plus éculés, notamment sur sur les genres de la masculinité et la féminité sont totalement exacerbés. Néanmoins, le microcosme ne s'éloigne pas non plus énormément de la réalité. Ce qu'on peut voir dans les séries n'est pas si loin de la réalité.

Mathilde Loire, dans un article Le Teen Movie, étude d'un genre cinématographique : « La définition généralement retenue est celle d'un film qui parle d'adolescents, qui s'adresse à eux, et qui est joué par des adolescents ou jeunes adultes. On trouve en majorité des héros mais les héroïnes sont loin d'être absentes. Elles sont d'ailleurs souvent un peu plus malignes que leurs équivalents masculins. Le personnage principal est en général blanc et à quelques exceptions près, il ou elle ne fait pas partie des populaires, au moins au début. Les héros ou héroïnes ont très souvent entre 13 et 19 ans (la période Teen en anglais) et on suit leur parcours individuel ou en groupe. Il s'agit d'un parcours initiatique qui passe par des moments clés stéréotypés. ».

Le Teen Movie apparaît au milieu des années 50 avec des films comme L’Équipée sauvage, avec Marlon Brando qui incarne le chef d'un gang de motard, on y retrouve l'idée de transgression, Graine de Violence, de Richard Brooks qui traite des rapports conflictuels entre une professeur et ses élèves. La Fureur de vivre de Nicholas Ray avec James Dean, a marqué le cinéma américain, et qui a fait de James Dean une figure mythologique de l'adolescent en crise.

« Chaque objet du monde peut passer d'une existence fermée, muette à un état oral, ouvert à l'appropriation de la société » Roland Bart

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