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Analyse Sherlock Jr

Dissertation : Analyse Sherlock Jr. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2020  •  Dissertation  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  523 Vues

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Analyse du film «Sherlock Junior» de Buster Keaton

Le film étudié est «Sherlock Junior» de Buster Keaton. Sorti en 1924, ce court métrage de 40 minutes présente un personnage introverti mais téméraire et en quête d’amour: interprété par Buster Keaton, c’est un de ses rôles typiques qui aura contribué à son succès. C’est l’histoire d’un jeune projectionniste qui rêve de devenir détective. En visite chez sa petite amie, il est injustement accusé d’un vol de montre à cause de son rival qui met les soupçons sur lui. Lorsqu’il retourne à ses appareils, dépité, il s’endort devant la projection d’un film. Lors de son rêve, son double investit l’écran et celui ci est devenu Sherlock Junior, le plus grand détective du monde. Après de nombreuses aventures, il réussit à délivrer sa fiancé après avoir résolu le vol. Alors que le film se termine, il se réveille et retrouve sa bien-aimée venu lui annoncer que son innocence avait été reconnue. Le cinéma est présent tout au long du film (le protagoniste travaille dans un théâtre et toute la partie du rêve -partie la plus importante- se passe dans l’écran grâce au film présenté), et on a un aller-retour permanent entre rêve et réalité. Comment ce film est servi par la magie du cinéma, tout en la réinventant?  Nous verrons d’abord la construction narrative du film, puis le mélange entre rêve et réel.

 I. Construction narrative du film autour du cinéma

        Le film est construit en deux grosses parties suivies un épilogue réunissant les deux. Ainsi le film débute en présentant le personnage principal: on découvre un homme honnête, travaillant dans un cinéma et rêvant de devenir détective. Le mouvement A  s’étend jusqu’à la scène où celui ci s’endort dans le cinéma, avant de rentrer dans le film. Le mouvement B est une analogie du A, qui diffère par le rôle de Sherlock Junior: le personnage principal devient son propre idéal. Il est en train de rêver, et rentre dans le film projeté – où les acteurs sont devenus sa fiancé, son rival et le père de sa fiancée. Ce mouvement s’étend alors jusqu’au moment où il se réveille en tombant de sa chaise. Enfin l’épilogue est la suite du mouvement A, où sa fiancée le rejoint dans le cinéma. On a dans la construction narrative une alternance entre réalité et fiction, nourrie par le cinéma. Ainsi, celui ci est présent sous plusieurs formes tout au long: il travaille dans un cinéma/théâtre, et cela influencera la suite du film car c’est là bas qu’en rêvant il va entrer dans l’écran et créer son rêve, lié à ce qu’il vient de vivre.

        De plus, Keaton joue avec les cadrages: lorsque le double de Sherlock Junior va se rendre compte du film projeté, la caméra cadre sur une fenêtre, qui rappelle un écran. Ce procédé qui joue entre le parallèle de la réalité et de la fiction -tous deux dans un écran- va être repris dans la scène de fin. Il alterne entre des plans larges avec une grande profondeur de champs et des gros plans, ce qui crée une dimension comique typique du burlesque. La caméra est souvent fixe, ce qui place l’auditoire en spectateur pur. Il utilise un montage alterné et joue, lorsque Sherlock Junior rentre dans l’écran du cinéma, avec la possibilité d’alterner avec le montage plusieurs narrations dans des lieux différents (il va être dans un jardin, s’assoir, puis le décor se transformera en rue et ainsi de suite avec des décors variants). On retrouve beaucoup de gags, de courses poursuite et de cascades rocambolesques qui créent un comique de l’absurde et de l’irrationnel.

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