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Fresque murale intitulée «L'Etat matraquant la liberté».

Étude de cas : Fresque murale intitulée «L'Etat matraquant la liberté».. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2021  •  Étude de cas  •  633 Mots (3 Pages)  •  453 Vues

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EDUCATION MORALE ET CIVIQUE

Vendredi 24 juin 2016, une œuvre d'art fait polémique. Il s'agit d'une fresque murale intitulée «L'Etat matraquant la liberté».

On y voit Marianne, symbole de la République française et de ses valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité, à terre et un bras levé pour se protéger de deux policiers, matraques levées et boucliers en main, qui s'apprêtent à la frapper.

Cette peinture faite au pochoir a été réalisée sur un mur de l'hyper-centre de Grenoble dans le cadre d'une exposition artistique, le Grenoble Street Art Festival.

L'artiste a pris pour pseudonyme Goin (on prononce «Go In», à l'anglaise) et selon l'organisateur de l'exposition, Jérôme Catz interviewé par le journal le Monde, c'est un street artiste qui n'est pas célèbre, et dont l'ensemble du travail est engagé au niveau politique. Cette fois, il a voulu exprimer son ressenti face aux événements.

Quels sont ces événements au moment de l'exposition, en 2016 ? Le gouvernement a fait passer ce qu'on appelle «la loi travail», une réforme impopulaire, en utilisant le «49.3». Bien que considéré comme une mesure exceptionnelle, le recours à cet article 49, alinéa 3 de la Constitution de 1958, fait adopter la loi sur la réforme du travail sans passer par le vote du Parlement : c'est la cinquième fois sous le gouvernement du premier ministre Manuel Valls. Depuis mai 2016, les manifestations populaires se sont succédées pour s'opposer à cette législation considérée comme un passage en force, et une manière autoritaire de mener une politique que beaucoup de Français ressentent comme inacceptable.

Ces manifestations populaires se déroulent dans un climat de plus en plus tendu, avec de nombreuses violences policières.

Jérôme Catz, l'organisateur de cette exposition a dit au journal Le Monde que l'artiste avait écrit le titre de son œuvre à côté de la fresque pour une raison précise: « l’artiste est venu inscrire le titre de l’œuvre sur le mur, «L’Etat matraquant la Liberté», pour montrer que les forces de l’ordre représentent ici l’Etat, pas des policiers en tant qu’individus ».

Les policiers n'ont été que les instruments de la répression.

C'est aussi pour cette raison que GoIn a inscrit le chiffre 49.3 sur un des boucliers des policiers. Il tient à garder le symbole de la Liberté qu'on maltraite, du fait d'un Etat qui abuse de son autorité sur les manifestants dont un nombre non négligeable a été blessé, voire mutilé par des policiers poussés par leur hiérarchie à être agressifs, parfois même envers des manifestants totalement pacifiques.

La polémique au sujet de cette œuvre s'est produite presque immédiatement. On en a parlé à la télévision, dans les journaux pendant plusieurs semaines. Une partie des politiques, de droite comme de gauche, se sont déclarés scandalisés. En revanche, les gens qui sont allés voir l'exposition n'étaient pas aussi scandalisés. L'oeuvre a finalement provoqué plus de discussions et de débats que de réactions agressives.

Par ailleurs, contrairement à des tags ou des peintures murales «sauvages»,

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