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Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

Commentaire de texte : Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Juillet 2017  •  Commentaire de texte  •  1 391 Mots (6 Pages)  •  1 853 Vues

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Question
1. L'auteur établie une complicité avec le spectateur grâce a un comique de situation, Cyrano dans cette scène se fait passer pour Christian afin de lui obtenir un baiser de Roxanne.
Cette scène repose également sur l'ironie dramatique. En effet, dans cet extrait on comprend que Roxanne pense parler à Christian alors que son
interlocuteur est Cyrano. Ce qui permet au spectateur d'être en connivence avec Cyrano.

2.Toutes les métaphores utilisées par Cyrano pour désigner le baiser sont des métaphores in absentia car seul le comparant est présent. Les métaphores utilisées peuvent être réparties en trois catégories : celles avec un comparant immatériel comme les métaphores des vers 12 à 13: "Un serment fait d'un peu plus près, un promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer." et du vers 15 : " C'est un secret qui prend la bouche pour oreille." Ici le baiser est comparé à un serment, une promesse, un aveu et un secret. On peut remarquer que pour les métaphores immatérielle le comparant est de plus en plus intime. Puis il y a les métaphores avec un comparant qui se rapporte aux sens comme celles des vers 17 à 19 : "Une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!". Ici le comparant du baiser est associé au sens du goût, de l'odorat ou du toucher, ce qui montre la sensualité et l'intimité de cet acte. Pour finir il y a les métaphores ou le comparant est poétique comme celles des vers 14 : "Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer" et 16: "Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeilles". Ici l'auteur veut montrer que le baiser est instant tellement puissant qu'il est difficile de le décrire avec un vocabulaire concret.

I.1

L'originalité de cette scène de séduction repose d'abord sur la stratégie déployée par Cyrano,qui mêle badinage, savantes gradations et virtuosité poétique. Dans un premier temps, en effet, Cyrano s'efforce d'attirer Roxane par un badinage plaisant et léger, en employant un language précieux, tout à la fois délicat et raffiné. Cette délicatesse et ce raffinement du language se font jour dans les multiples définitions du baiser qu'invente  Cyrano. En effet Cyrano utilise des métaphore pour désigner le baiser comme : "C'est un secret qui prend la bouche pour oreille" l.15, ici Cyrano montre l'intimité de cet acte en comparant le baiser à un secret. Ou encore "Une communion ayant un goût de fleur" l.18, en comparant le baiser à une communion, Cyrano évoque l'harmonie du baiser.

I.2.

Ce badinage se caractérise également par une légèreté que manifestent les formules d'atténuation employé par Cyrano, qui préfère le glissement insensible à l'afirmation tranchée. La première réplique du personnage éponyme s'efforce de banaliser ce baiser que Roxane n'ose envisager : la négation restrictive ne...que réduit ainsi la distance qu'i y a entre les larmes et le baiser : "Des larme aubaiser iil n'y a qu'un frisson", tandis que l'utilisation des adverbes d'atténuation, "insensiblement", "un peu" et la répétition du verbe "glisser" s'efforcent de dissiper les angoisses de la jeune femme. e ce faisant, Cyrano persuade insensiblement Roxane, d'autant plus que son discours s'organise selon un subtil et savant crescendo.

Ensuite, cebadinage évolue celon une double progression. A l'ascension physique de Christian qui enjambe les ballustres pour atteindre le balcon répond la savante progression qui organise le discours de Cyrano. Les questions qu'il pose à Roxane illustrent ce crescendo. La première d'entre elles, " S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?", est ainsi destinée à susiter le trouble de son interlocitrice ; la seconde, à la forme interro-négatve, est l'équivalent d'une affirmation qui l'oblige à avouer ce trouble : "N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement / Quitté le badinage et glissé sans alarmes / Du sourire au soupir, et du soupir aux larmes ! ". Quant à la troisième : "Un baiser, mais à tout prendre qu'est-ce ?", il s'agit d'une question rhétorique qui permet au héros d'emporter la jeune femme dans un tourbillon de métaohores qui l'enchantent et la ravissent. De la même manière, Roxane est progressivement élevée au rang de reine.En effet, Cyrano évoque le baiser de la reine de france au duc de Buckingham et il utilise des termes de noblesses : "noble...reine...lords" ce qui à pour but de flatter Roxane. De plus Cyrano va même jusqu'à l'assimilé à une reine : "J'adore comme lui la reine que vous êtes". Donc le badinage et les flatteries de Cyrano lui permettent de conquérir le coeur de Roxanne.

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