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Le Reve D'Icare

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Par   •  16 Mars 2015  •  2 463 Mots (10 Pages)  •  901 Vues

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Le rêve d’Icare

Doc 1 — INTERVIEW de la Norvégienne Karina Hollekim, ancienne skieuse et Base Jumpeuse professionnelle, qui a dû stopper sa carrière suite à un grave accident.

http://www.startin-sport.com/interview-de-karina-hollekim.htm, 16 juillet 2009 — par Nicolas (extraits de l’interview)

- Karina, qu’est ce qui t’a poussée vers le Base Jump et le Ski Base ?

J’ai toujours été fascinée par les oiseaux et leur capacité à voler. Comme beaucoup d’enfants, je rêvais d’apprendre à voler. Je voulais ressentir la même liberté qu’eux et j’admirais leur talent à voltiger dans le ciel.

On m’a dit que je devais être plus réaliste dans la vie, parce que les gens ne volent pas… 15 ans plus tard, je me suis rendu compte qu’il était possible de voler avec son corps humain et cela devint donc un choix naturel pour moi. J’ai grandi comme une skieuse et j’ai passé tout mon temps libre à pratiquer cette activité. Je gagnais ma vie comme skieuse professionnelle lorsque j’ai commencé à faire du Base jumping, et cela devint mon rêve de combiner les deux sports que j’aimais le plus. Marier ces deux activités ouvre de nouveaux horizons jamais touchés auparavant, cela nous a permis de descendre des pentes que nous n’aurions jamais osé envisager dans nos rêves les plus fous…

- L’adrénaline et les sensations fortes sont-elles à cette époque devenues un « besoin » pour toi ?

Au départ, ces sensations extrêmes n’étaient que le fruit du désir de ressentir des émotions fortes, qu’on ne puisse contrôler. Dans la pratique du base jumping, on se retrouve pris dans un tourbillon d’émotions et on peut aller de la peur extrême à la joie, d’une seconde à l’autre. Dans la vie quotidienne, on tente toujours de se protéger de ces émotions sur lesquelles on n’a pas prise. Le base jumping devint pour moi une manière d’explorer, tant mentalement que physiquement.

- On éprouve quand même de la peur avant le saut, après des années de pratique, ou est-ce que cette peur est totalement « domptée » ?

Plus on acquiert de l’expérience en tant que base jumper, plus il devient difficile d’obtenir les mêmes sensations lors d’un saut, par rapport à ce qu’on a pu ressentir tout au début. De manière à retirer la même adrénaline, on doit pousser ses limites encore plus loin. Après avoir fait certains sauts plusieurs fois, je n’étais plus effrayée, et sauter d’une falaise d’un millier de mètres n’avait plus rien de spécial pour moi…

- En 2006, tu as donc subi un lourd accident lors d’un saut d’exhibition : quand tu as réalisé que ton parachute s’ouvrait mal, quelles ont été tes premières pensées ?

Ça y est ! Je vais y rester !

- En étant passée aussi près du pire, regrettes-tu tout ces risques pris ? Comment analyse-t-on avec le recul tout cela ?

NON, aucun. Même si je devais passer le reste de ma vie en fauteuil roulant, je ne regretterai jamais. J’ai davantage expérimenté, lors de mes années comme base jumper et skieuse, que la majorité des gens en toute une vie. J’ai choisi ce style de vie, comment pourrais-je le regretter ?

- Quel message as tu envie de faire passer au travers du film « 20 seconds of joy «, réalisé par Jens Hoffmann ?

Mon message serait d’encourager les gens à croire en leurs rêves et de foncer pour les réaliser. Je me suis blessée en pratiquant un sport extrême, mais je crois que mon histoire est universelle en cela que l’on peut parfois prendre un coup qui nous étourdit un moment, et ce qui compte ensuite est de trouver la force et la détermination de poursuivre le combat et reprendre sa vie en main. J’espère qu’en étant honnête et en faisant connaître mon histoire, je peux inspirer d’autres personnes à oser croire en elles-mêmes et à ne jamais cesser de se battre.

Doc 2 — « Cette course au buzz l’a tué » — Par Laurent Grabet. http://www.lematin.ch, le 16.08.2013

Yves Rossy, alias « Jetman », estime que ce qui a coûté la vie au « wingsuiter » Mark Sutton à Trient (VS) c’est le manque de préparation mais aussi la « youtubisation » des esprits.

Mark Sutton était l’un des meilleurs parachutistes et basejumpers du monde. Cela n’a pas suffi au « wingsuiter » britannique pour éviter la mort. Il l’a rencontrée mercredi matin à plus de 200 km/h contre une montagne valaisanne. « Je suis désolé pour lui et ses proches mais sa disparition n’est que le résultat de cette culture du toujours plus. Cet homme n’avait pas repéré les lieux avec rigueur comme il le faut en pareilles circonstances. Résultat : il impacte. Il a joué. Il a perdu ! » assène Yves Rossy.

Sensations fortes par procuration Pour ce célèbre homme-oiseau qui, parallèlement à ses exploits minutieusement préparés et médiatisés, a pratiqué le parachutisme ou le basejump, la « youtubisation » des sports extrêmes ne peut que générer de tels drames. « C’est une course insensée au « plus extrême » et au « plus que les autres ». Mais le tout avec moins de préparation pour aller plus vite. Tout ça pour plus de clics lorsque la vidéo sera diffusée sur Internet avant d’être presque aussitôt oubliée au profit d’une plus spectaculaire. Tout ça m’écœure ! Moi je vise la beauté et la grandeur humaine. Le rêve d’Icare. Pas les jeux du cirque ! »

La recherche de sensations fortes Aux yeux du Vaudois, ce sont les internautes avides de sensations fortes vécues par procuration mais aussi les sponsors qui s’affairent pour leur en fournir à la chaîne qui sont à blâmer en premier dans ce genre de drame. C’est en effet à l’invitation d’Epictv.com que Mark Sutton et une vingtaine d’autres étaient venus quelques jours à Chamonix filmer leurs exploits. Cette société, restée injoignable hier, produit et diffuse sur Internet des images de sports extrêmes. Comme les autres participants, l’Anglais avait signé une décharge la dédouanant de toute responsabilité en cas d’accident.

Le premier mort chez les wingsuiters en Suisse Mark Sutton est au moins le cinquième basejumper à perdre la vie en Suisse cette année mais il est aussi le premier à le faire en wingsuit en Valais, d’après la police cantonale. Le wingsuit est un dérivé du basejump, discipline consistant à se lancer d’un point en général fixe dans le vide et à déclencher son parachute le plus tard possible. Le

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