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L'art Et La Femme

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Par   •  29 Mai 2013  •  448 Mots (2 Pages)  •  1 697 Vues

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L'histoire de la musique a laissé bien peu de place aux femmes. Pourtant, de l'Antiquité à nos jours, plusieurs femmes se sont démarquées en tant que chanteuses, instrumentistes et compositrices. Comment se fait-il qu'elles demeurent encore méconnues ou ignorées des salles de concerts ? Pourquoi a-t-on fait une différence dans leur créativité ? Pourquoi ont-elles été mises à l'écart pendant des siècles ?

Antiquité et Moyen Âge

Chez les Romains de l'Antiquité, la musique de divertissement appartenait aux femmes. Les musiciennes étaient achetées au marché d'esclaves et gagnaient aussi leur vie à Rome en se prostituant. De là est née la croyance selon laquelle la voix féminine est « sexuellement stimulante », engendrant ainsi l'idée d'interdire aux femmes de chanter à l'église. Cette loi (318 après J.-C.) se fonde sur une parole de saint Paul : « Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de prendre la parole. » (1, Cor. 14-34) On réitère ce décret en 441 et en 532. Bien entendu, le clergé fonde toute sa philosophie de la féminité sur ces paroles, philosophie qui perdurera pendant des siècles, troublant l'estime de générations de femmes.

Heureusement, certaines femmes transgressent les interdits. À l'intérieur des monastères, les religieuses chantent, jouent d'un instrument et composent. Elles vont même jusqu'à développer leur propre culture musicale et certains couvents deviennent de véritables centres de musique et de culture (celui de Hildegarde von Bingen, par exemple).

Du côté profane, le mouvement féminin se développe aussi mais de façon plus négative. Les « juglaressa » (provençal et espagnol : femmes jongleurs) et « trobairitz » (occitan : femmes troubadours) sont des musiciennes itinérantes très demandées mais peu considérées. Elles portent le poids de la réputation romaine : aux yeux des théologiens, les « juglaressa » demeurent des séductrices et des diablesses. Pourtant, certaines femmes de la noblesse et de la bourgeoisie s'accompagnent en chantant devant leurs hôtes. En fait, la représentation publique, qui est directement associée à une vertu légère, n'est pas tolérée.

Malgré leur forte participation musicale, les femmes du XVe siècle semblent composer assez peu (si ce n'est pas le cas, les partitions n'existent plus), car les écoles « de garçons », à savoir les cathédrales et les universités où l'on enseignait la composition, continuent de refuser les femmes.

Renaissance

L'imprimerie musicale change considérablement la connaissance musicale des femmes. Des partitions écrites par des hommes circulent librement et deviennent des modèles pour les compositrices. D'abord, elles copient les maîtres, ensuite elles s'aventurent seules dans l'écriture. Ainsi, au milieu du XVI siècle, les premières publications féminines voient le jour (Maddelena Casulana : quatre madrigaux (1566), Paola Massarenghi et Vittoria Aleotti, pour n'en nommer que quelques-unes).

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