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L'histoire De L'art Est Elle Finie

Mémoire : L'histoire De L'art Est Elle Finie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Août 2012  •  4 210 Mots (17 Pages)  •  2 722 Vues

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« Histoire de l’art est elle finie » est un essaie scientifique appartenant à la plume de Hans Belting qui est le professeur à Heidelberg, à Munich et à Vienne reconnu aussi à Harvard et au collège de France. L’essaie a vu son apparition au début des années 1983 quelques ans après la publication de son premier essaie consacré à « L’image et son public au moyen âge » de 1981. Spécialiste en iconologie au début de sa carrière universitaire, Hans Belting se spécialise aussitôt en histoire de l’image chrétienne et en théorie des médias. Il participe aussi en collaboration avec Paul Slotergijk dans la création de la Hochschule für Gestaltung en créant un guide théorique sur l’image vers 1990. Dans «Histoire de l’art est- elle finie », Hans Belting remet en cause les préoccupations traditionnelles des historiens de l’art ainsi que les méthodes empirique et formalistes proposées auparavant. Il questionne en parallèle la statue de l’art contemporain dans la société ainsi que les rapports de l’artiste vis-à-vis de l’art et de la société postmoderne. Ainsi, l’auteur s’intéresse sur la question des réactions sur l’œuvre du spectateur appartenant aux différentes époques. De ce fait, Hans Belting en tant qu’un historien de l’art fait un lien entre l’histoire de l’art avec le domaine de l’anthropologie et de la sociologie culturelle. Son but est d’examiner le regard du spectateur sur l’œuvre du point de vue d’anthropologue ou faire « de l’anthropologie du regard » et de relations des hommes aux images. Il propose abandonner une histoire globale et monumentale (au sens que lui donnait Nietzsche) au profit d’une histoire dite générale dans laquelle la généalogie et la superposition des strates importent plus qu’une continuité ambigüe des thèmes ou des influences. Il s’agit pour l’auteur, de réintégrer l’art dans le tissu commun des activités culturelles. La discipline d’histoire de l’art de la société postmoderne pour lui est liée avec la sociologie, la psychologie et l’histoire culturelle. A travers « L’histoire de l’art est-elle finie » nous allons découvrir les points de vues d’auteur sur l’histoire de la discipline d’histoire de l’art, son évolution à travers le bilan des théories élaborées au fur des siècles en commençant par Vasari jusqu’au les théories postmodernes d’Eric de Chassey ou plus récemment encore Georges Roque issus de l’art contemporain et les enjeux qu’il représente. Ainsi, à la lumière de toutes ces expériences historiques, nous allons assister à un regard critique, postmoderne de Hans Belting sur le passé de la discipline d’histoire de l’art ainsi que les solutions à la crise de la discipline d’histoire de l’art. Alors pourquoi parle t on de la crise de la discipline d’histoire de l’art et quels sont les enjeux actuels de la recherche postmoderne ?

Le titre même de l’ouvrage « l’histoire de l’art est-elle finie » ainsi que son préface annoncent le double sens et une ambigüité en proposant deux façons distinguées de lecture du texte. La première lecture annonçant la fin de son histoire ou la fin de la discipline d’histoire de l’art ainsi que la manière de penser l’art comme une forme de l’histoire. La deuxième lecture traitant la question de fin de l’art annoncé déjà à plusieurs reprises depuis le XIXème siècle et le mouvement du Romantisme. Les deux lectures sont abordées à travers le bilan révisionniste des méthodes et des théories développées aux cours des siècles précédentes qui forment aujourd’hui l’histoire de la discipline d’histoire de l’art. Pour Hans Belting, chaque fois les théories prétendues être originales et novateurs deviennent périmées suite à l’évolution constante de l’histoire de l’art accompagné par l’évolution de la société Pour Hans Belting, l’histoire de l’art traditionnel s’est épuisée et ne peut plus servir aujourd’hui que de toile de fond sur laquelle se dessinent les nouvelles taches de la recherche empirique.

Il est serait logique de dégager deux grandes parties selon lesquelles Hasn Belting aborde le sujet. La première partie consacrée à une multitude des théories d’histoire de l’art ayant pour le but l’étude de l’histoire de l’art du point de vue purement historiographique. La deuxième partie consacrée aux théories dont le but est de dégager la discipline d’histoire de l’art de l’historiographie et la définir comme une discipline autonome et autosuffisante. Ces théories étudiant l’histoire de l’art du point de vue formelle et stylistique. Dans les deux parties l’objectif de Hans Belting est révisionniste pour répondre à la double problématique cité en haut du texte.

I. La fin de l’histoire ou la fin de la discipline de l’art et la manière de la penser comme une forme de l’histoire ?

Si nous prenons en compte les œuvres contemporaines suggère Hans Belting c’est que la notion de progrès en art, introduite par Vasari dans « Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes » en 1555 à l’époque de la Renaissance n’a plus aucun sens. Le modèle conceptuel de Vasari associe la création de l’œuvre avec la réalisation d’une norme qui est traduite par le style. Le style devient un élément important de l’évolution de l’œuvre d’art et de sa norme. Selon Vasari, le classicisme est une norme universelle qui se traduit par l’âge d’or ou le progrès culturel. Le classicisme devient une norme universelle car il se répète sous les différentes formes et les règles à chaque époque. L’évolution artistique avant l’époque de la Renaissance est un exemple réel pour Vasari. Avant l’apparition de la période de la Renaissance les artistes évoluent de la tradition antique vers la tradition classique, puis de classique à la Renaissance. Dans cette perspective, Vasari divise l’art à trois époques celui de Giotto, de Masaccio et de Leonardo da Vinci dont les recherches esthétiques du naturalisme sont exemplaires du progrès de la technique picturale. Chaque époque ayant sa propre manière développée par ces artistes cités. Vasari confirme que l’évolution de l’œuvre d’art vers le naturalisme se produisant selon les lois de la nature. Les conceptions relevant de ce modèle, c’est l’idée que « l’œuvre d’art constitue une étape vers la réalisation d’une norme, la norme de l’art » à travers le cycle biologique vers l’évolution historique. Le rapport au temps définis par la gloire contemporaine de Florence chez Vasari pour qui Michel-Ange est la résultante de ce qui a été fécondé par Giotto et Masaccio et propre à s’épanouir

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