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Histoire De L'art: quel besoin a le créateur de se peindre, de parler de lui, d’avoir un recours obsessionnel au « je » ?

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Par   •  28 Février 2014  •  1 694 Mots (7 Pages)  •  1 070 Vues

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DOSSIER D’HISTOIRE DE L’ART

L’enjeu du « je »

« Quel besoin a le créateur de se peindre, de parler de lui, d’avoir un recours obsessionnel au « je » »

..................... 3°D

Collège de............... - xxxxxx

Epreuve du Brevet des Collèges 2010-2011

SOMMAIRE

Introduction Page 3

Idée N°1, Page 4

Illustrée par les textes de Nathalie Sarraute et de Michel Leiris

Idée N°2, Pages 5-6

Illustrée par les autoportraits de Rembrandt et le texte de Michel Leiris

Idée N°3, Pages 7-8

Illustrée par les textes de Georges Perec et Casanova

Conclusion Page 9

Annexes : Pages 10-12

Textes et œuvres utilisés.

INTRODUCTION

J’ai choisi de traiter du thème du « je » en répondant à la question : « quel besoin a le créateur de se peindre, de parler de lui, d’avoir un recours obsessionnel au « je » »

Cette problématique sera abordée sous trois angles différents.

D’abord, le recours au « je » peut être vu comme un remède. L’auteur à travers son récit autobiographique fait renaître des souvenirs ou expériences douloureuses. En parler peut lui apporter du soulagement.

Ensuite l’artiste peut avoir besoin de se décrire, de se peindre afin de se montrer tel qu’il est, peut être de s’accepter.

Je vais illustrer ces idées à l’aide de textes ou peintures étudiés en classe.

Enfin je souhaiterais montrer a travers différents textes, que l’artiste ou créateur peut parler de lui pour retrouver ses souvenirs, pour les revivre et les partager avec d’autre personnes, que ce soit le lecteur ou ses proches.

Tout d’abord le texte de Michel Leiris relate son opération des végétations. Ce texte est issu de son œuvre « L’âge d’homme », publié en 1939 et qui raconte ses mémoires.

Dans le texte, cette opération a été vécue par l’auteur comme une véritable agression, on le remarque par différents mots employés dans le texte « victime », « brutale », « coup monté », « guet-apens », « instruments tranchants », « douleur », « cris de bête ».

Le fait que ses parents lui aient menti, qu’il ait ressenti de la douleur et de la peur a selon lui influencé le reste de sa vie, il dit : « Ce souvenir est, je crois le plus pénible » et « …toute ma représentation de la vie en est restée marquée. »

On peut donc penser que pour M. Leiris, le fait d’avoir recours au « je » est pour lui un remède aux problème vécus au cours de son enfance.

D’ailleurs, il a écrit ce livre sur les conseils de Georges Bataille (philosophe et écrivain (1897-1962)), qui pensait que le fait de raconter ses souffrances pourrait le soulager.

Quant au texte de Nathalie Sarraute, issu de « L’enfance » publié en 1983, il raconte lui aussi une opération douloureuse. Le point commun entre le texte de Sarraute et de Leiris, c’est que les adultes leur ont menti avant de les faire souffrir physiquement : « là pourtant surgissant de cette brume, violence de la terreur, de l’horreur… je hurle, je me débats… » ; « Et puis je revis, je suis dans mon lit, ma gorge brûle, mes larmes coulent, maman les essuie. »

Ceci semble avoir eu sur leurs vies des conséquences importantes. D’ailleurs le livre de N. Sarraute est écrit sous la forme d’un dialogue avec elle-même, ce qui fait penser à une thérapie.

On peut donc dire que le recours au « je » de ces artistes est une manière de soigner les douleurs que la vie leur a infligées.

Puis une autre explication du besoin de l’artiste de parler de lui même peut être trouvée à partir des trois autoportraits de Rembrandt (1606-1669).

Ce peintre a réalisé plus de cent autoportraits ce qui prouve le besoin qu’il avait de « parler » de lui.

Né d’une famille modeste, il a eu plusieurs femmes ou concubines et perdu quatre de ses enfants au cours de sa vie.

Dans le premier autoportrait (1629) on le voit jeune, sérieux avec un regard franc tourné vers l’avenir.

Dans le second autoportrait (1640) il a 34 ans, il est toujours sérieux, mais son regard semble plus doux, comme si la vie lui avait apporté de la sérénité.

Dans le troisième autoportrait, il a 63 ans, c’est en 1669, l’année de sa mort. Il a un léger sourire et un regard fatigué. Il semblerait que sa vie riche mais difficile lui ait apporté détachement et lassitude.

Grâce à ces trois tableaux, et surtout parce qu’on sait qu’il a réalisé énormément d’autoportraits on pourrait penser que Rembrandt avait besoin de reconnaissance, mais aussi besoin de s’observer, pour se voir, pour regarder son avenir, pour comprendre son énigme personnelle. Et donc que son recours obsessionnel au « je » pourrait être une manière de s’accepter.

Cette idée est démontrée

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