Les colonnes de Buren

L’art in situ

Introduction

L’art In situ consiste à créer une œuvre en fonction du lieu où elle est placée, pour y jouer un rôle actif, souvent jouant avec l'espace. L'œuvre in situ est aujourd'hui généralement unique (non rejouée) et éphémère, présentée sous forme d'installation.

Les années 1960

Les années 1960 sont très importantes pour l’art in situ car ce sont les années fondatrices de ce nouvel art. En effet nous voyons apparaître des nouveaux phénomènes tels que des œuvres de tailles disproportionnées comme des sculptures et des graphiques sur des murs. Les artistes redéfinissent leur travail et ouvrent des voies inconnues qui sont encore en découvertes actuellement. Le cloisonnement des disciplines par médium (peinture, sculpture, dessin...) est fondamentalement remis en cause.

Biographie :  

Daniel Buren est un peintre et sculpteur d'origine française qui travaille principalement avec des bandes de peinture monochromes. Il est né à Boulogne-Billancourt le 1er octobre 1938 de Robert Buren et Betty Cohen-Buren. Combiner divers éléments de la peinture avec le langage de l’architecture ; il crée des environnements statiques qui interrogent la relation entre espace public et espace privé. Son prénom était Jules-Daniel jusqu'à ce qu'il se rebaptise Daniel parce que cela ne lui convenait pas.

Nous nous sommes posé une problématique qui est : Pourquoi Daniel Buren met dans ces œuvres des bandes noir et blanches de 8.7 cm de largueur ?

Si Daniel Buren s’est toujours senti l’héritier de la pensée moderniste, c’est en 1965 qu’il décide de limiter sa peinture à des rayures verticales dont la largeur sera toujours de 8,7 centimètres. Il acte donc de réduire sa peinture à un fait purement objectif. Il veut créer une peinture libérée de toute référence, qui ne dise rien d’autre que ce qu’elle est ; une peinture qui soit visuelle sans se soucier ni de l’image, ni de l'histoire. À partir de 1967, Buren utilise les bandes alternées non plus comme support, mais comme un "outil visuel", c'est-à-dire comme un motif capable de révéler le lieu dans lequel l’œuvre s’inscrit : « Les bandes verticales ». En conclusion c’est pour que l’on le reconnaisse dès le premier coup d’œil mais aussi car c’est ça signature. 

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Les deux plateaux :

Les colonnes de Buren, aussi appelé les deux plateaux, est une œuvre dite “in situ” qui a été réalisée au palais royal en 1986. Cette œuvre ne passe pas inaperçue car elle occupe environ 3000 m² et les colonnes les constituant (260) varient de 8.7 à 62 cm. L'installation est faite en marbre de Carrare et en marbre blanc et noir des Pyrénées qui sont considérés comme les matériaux les plus nobles de la sculpture antique. La façon dont sont disposées les colonnes forme une sorte de damier : peut-être est-ce une référence au jeu...

L'aménagement des Deux Plateaux est réglé selon plusieurs axes : la distribution des colonnes de la galerie d'Orléans détermine le traçage au sol (le quadrillage du sol de 319 cm de côté, matérialisé dans le sens perpendiculaire à la galerie; la circonférence et l'entraxe des colonnes du Palais-Royal décident de la hauteur et de l'espacement des cylindres ; la répétition des bandes et des cylindres établit une unité et une structuration de ce vaste ensemble par des correspondances rythmiques; la volonté de placer le promeneur dans une position intermédiaire entre deux plateaux.

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