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La mariée nue avec ses célibataires

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Par   •  1 Janvier 2014  •  Commentaire de texte  •  1 354 Mots (6 Pages)  •  898 Vues

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La mariée mise à nu par ses célibataires

En 1912, Duchamps s’installe à Munich.

Il réalise au crayon un dessin et lavis : La mariée mise à nu par ses célibataires, il s’agit du premier état figuré du Grand Verre dans lequel s’inscrit explicitement la découverte duchampienne de l’alchimie; la jeune vierge, dépouillée de ses vêtements, apparaît comme le symbole du matériau alchimique qui, durant sa transmutation dans l’or du « mariage philosophique », subit liquéfaction et transformation de son état, et où les personnages deviennent des machines.

De 1913 à 1915, il réalise encore deux projets que l’on retrouvera peu ou prou dans le Grand Verre ;

- Glissière contenant un moulin à eaux en métaux voisins

-Neuf Moules mâlic

A la fin de l’année 1912, l’idée du Verre s’impose ensuite à lui. L’Œuvre est constituée de deux plaques de verre. C’est un cadre de 1.76m de large sur 2.72m de haut. La mariée est en haut, les célibataires en bas.

Marcel Duchamp a dessiné, au moyen de fil de plomb, un ensemble de figures mécaniques. L’Œuvre ressemble en cela au schéma d’une machine.

La mariée représentait pour Duchamp l’apothéose de la virginité, elle refuse chaudement l’offre brusquée des célibataires.

Dans la Mariée, on retrouve érotisme, onanisme et voyeurisme. Elle met en scène Duchamp lui-même, artiste médiumnique qui cherche son chemin, où l’œuvre doit aider à retrouver les voies de la connaissance.

Le Grand Verre n’est pas non plus dénué d’humour, l’érotisme et l’amour y sont aussi présentées sous l’angle de la dérision. L’Œuvre montre explicitement le regard sceptique de Duchamp sur l’amour.

En 1945, il quitte New York et revient à Paris pour trois années. Là, la rumeur circule qu’il aurait abandonné l’art, car entre 1925 et 1932, il se consacre essentiellement aux échecs et participe à de nombreux tournois.

Le ready made

L’invention du ready made est réelle rupture, car il efface tout le reste, aussi bien l’histoire classique des formes que celle, moderne ou contemporaine, de Duchamp.

Il a suffi peut être d’un ready made, pour récuser non pas l’art mais le concept d’art, c’est-à-dire les propriétés communes à cet ensemble et un certain régime de conventions qui nous liait à lui.

Il nous instruit sur le 20ème siècle à l’éclosion de la civilisation de l’objet et de la consommation naissante et ravageuse, et le règne du caché, de l’effacement, de la honte.

Duchamp est contre le consensus général. Dans la longue histoire des formes apparaît quelque chose qui est à la fois improbable et logique. Duchamp créé un art non pas « sans passé » mais sans « justificatif ».

Le premier ready conçu est In Advance of the Broken Arm, une pelle à neige tout bête.

Entre 1915 et 1916, Duchamp invente de nombreux ready made.

Roue de bicyclette est sans doute le geste le plus radical d’appropriation du réel.

Il s’agit d’une intrusion dans le réel, il accède à un statut d’indépendance, il est le vecteur de la création de quelque chose qui n’est ni beau ni laid, mais « banal ».

Le choix d’un ready made est un jugement prononcé dans l’absence totale de bon ou de mauvais goût.

La Roue de bicyclette est ainsi une distraction créée à partir du hasard de l’association.

Le ready made va lui à l’encontre de tous ses mouvements. Il attache le nom de l’art à un banal objet de l’environnement, l’arrache de son usage et lui confie brutalement l’inutilité et le désintéressement de l’art.

Avec la Roue de bicyclette, pour la première fois, une œuvre d’art est entièrement ramenée à l’objet.

Foutain ou « ceci n’est pas un urinoir »

En 1917, les Etats-Unis entrent en guerre. La grande concentration d’artistes européens exilés à New York transforme la métropole en capitale de l’art moderne parallèlement au mouvement Dada qui naît à Zurich.

Duchamp préside le comité d’organisation de la première exposition de la société des artistes indépendants, proclamant haut et fort «  ni jury, ni prix ».

Pour tester les limites de l’institution il achète un urinoir en porcelaine, et l’envoie sous le nom de Mutt. Il ne nomme « Foutain », mais il ne sera pas présentée au public. L’artiste démissionne immédiatement du comité, pour protester contre la violation des statuts.

Avec Foutain, Duchamp pose la question suivante : « Peut on faire des œuvres qui ne soient pas « d’art »?

La question de l’objet

La place de l’objet a connu une évolution socioculturelle comportant deux aspects :

- le statut de l’objet dans le représentation est lié à l’évolution des techniques et des genres

- le regard posé sur

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