LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Histoire des Arts-L'Atomium

Dissertation : Histoire des Arts-L'Atomium. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2016  •  Dissertation  •  2 409 Mots (10 Pages)  •  1 773 Vues

Page 1 sur 10

I. Naissance d’un symbole : contexte historique

Vers un monde en paix…   

        L’Exposition universelle de 1958 à Bruxelles  était la première grande manifestation du genre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle devait témoigner d’un climat général politique laissant entrevoir de nouvelles perspectives de croissance, de paix et de développement. L’union européenne est en marche. En effet, depuis 1950, la Communauté européenne du charbon et de l'acier unit progressivement les pays européens sur le plan économique et politique afin de garantir une paix durable. Parmi les six pays fondateurs de cette Communauté, il y a la Belgique. Les années 50 sont cependant marquées par  la guerre froide entre l'Est et l'Ouest mais un apaisement et un espoir se dessinent lors de la signature en 1957 du traité de Rome qui institue la Communauté économique européenne (CEE), aussi appelée  «marché commun». L’amitié entre les États et les populations apparait alors comme une évidence et l’idée qu’un autre conflit mondial peut être évité grâce aux institutions européennes commence à prendre forme.

___________________________________________________________________________

Et un monde de progrès.  

        Si les populations regardent le futur avec enthousiasme, c’est également parce que ces années sont marquées par des progrès scientifiques et des innovations technologiques. En 1957, l'Union soviétique prend la tête de la conquête spatiale en lançant le premier satellite construit par l'homme, le Spoutnik 1. Il y a également des découvertes médicales comme la mise en évidence de la structure en double hélice de l’ADN ou plus techniques et pratiques comme la poêle Téfal. Les années 50 voient également l’expansion de l’acier qui est le matériau le plus propre à résoudre tous les problèmes de techniques audacieuses. Il trouve de nombreux débouchés dans l’urbanisation et la construction de ponts. Mais les années d’après-guerre sont résolument tournées vers le nucléaire, que cela soit la bombe à hydrogène, la mise au point de la chambre à bulles pour détecter les particules nucléaires ou le réacteur nucléaire refroidi au sodium.

___________________________________________________________________________

        C’est dans cet état d’esprit fraternel et résolument tourné vers le futur que doit se tenir l’Exposition universelle de 1958 à Bruxelles. Les Expositions universelles permettaient aux nations du monde occidental de s’affronter de manière pacifique en présentant leurs meilleurs produits industriels et commerciaux, le résultat de leurs prouesses techniques et scientifiques et leurs chefs-d’œuvre artistiques. La Belgique se voit assigner cette mission de réconciliation et de pacification et elle compte bien signifier l’ampleur de ses compétences techniques. Elle convie tous les peuples à « grand rendez-vous de la paix et de la lumière », sous le signe du progrès technique.

___________________________________________________________________________

« Bilan d’un monde, pour un monde plus humain »

        Tel est le slogan de l’Expo 58, immense cité futuriste qui est construite sur le plateau du Heysel à  Bruxelles. L’Exposition universelle de Bruxelles avait besoin d’une construction spectaculaire qui serait un symbole adéquat pour cette manifestation mondiale. Ce symbole devait également permettre  à l’industrie belge d’apporter un témoignage de ses capacités. 

        Le commissaire général de l’Expo 58, le baron Moens de Fernig, cherche des idées pour créer un monument emblématique de l'inventivité du pays. En 1954, il demande au Groupement des hauts fourneaux de réaliser au Heysel une construction spectaculaire qui serait le symbole de cette manifestation mondiale et pour l’industrie belge, la consécration de sa capacité. L’ingénieur André Waterkeyn, directeur de Fabrimétal, suggère une construction qui évoque les perspectives apportées à l’humanité par la puissance concentrée dans le noyau des atomes. Il en propose aussi le nom : Atomium.

___________________________________________________________________________

        L’Exposition universelle de 1958 se tient du 17 avril au 19 octobre 1958. 44 pays participent à l’exposition qui accueille près de 42 millions de visiteurs.

        Du point de vue urbanistique, la volonté de rompre avec la conception axiale de l’Exposition de 1935 est claire : le plan général s’organise alors à partir de l’Atomium, implanté en son centre et s’imposant à tout le site par ses dimensions gigantesques.  L'Atomium devait être démonté après six mois. Mais les 1,5 millions de visiteurs qui se sont pressés aux portes de l’étrange réalisation, l'enthousiasme international  et les 400 000 visiteurs annuels ont permis de le conserver : il est devenu un véritable symbole pour le pays. 

___________________________________________________________________________

II. Conception et construction

Conception  

« Je me suis demandé : qu'est-ce qui caractérise notre époque ? C'est l'énergie nucléaire. J'ai donc pensé réaliser un atome. Et comme je travaillais dans l'industrie de l'acier, j'ai pensé à celui du cristal de fer. […] Rien n'existait dans le monde qui ressemblait de près ou de loin à cette construction »

        André Waterkeyn, l’ingénieur qui a conçu l’Atomium est né en Angleterre, à Wimbledon, le 23 août 1917 où ses parents se sont réfugiés pendant  la première guerre mondiale. Diplômé ingénieur civil de l’Université catholique de Louvain, en 1942, il conçoit le monument en 1955, alors qu’il est directeur économique chez Fabrimétal.

        L’idée  d’André Waterkeyn consiste à évoquer le concept d’atome qui est à la base de toutes les sciences qui traitent de la matière et à mettre ainsi en évidence, de façon monumentale, l’importance de tout ce qui se passe à l’échelle de l’infiniment petit. Il imagine d’augmenter dans des proportions énormes, plus de 165 milliards de fois, le cristal élémentaire de fer (Fe) à l’échelle atomique. Le choix du fer est judicieux car c’est un élément chimique qui entre dans la composition de l’acier.

...

Télécharger au format  txt (15.6 Kb)   pdf (239.8 Kb)   docx (15.9 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com