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Description du tableau Guernica de P.Picasso

Cours : Description du tableau Guernica de P.Picasso. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Décembre 2012  •  Cours  •  4 749 Mots (19 Pages)  •  5 070 Vues

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Guernica

Cubisme : palette limitée, concentration sur l’analyse des formes. Le sujet n’est pas sous un angle mais sous différents points de vue qui se combinent. Les images qui en résultent doivent être déchiffrées par le spectateur qui participe activement à la création de sens.

Guernica est d'une taille imposante (349 3 cm x 777 6 cm). La toile est si haute que Picasso doit incliner contre le mur pour qu’elle tienne dans son atelier. Il utilise une échelle et des pinceaux attachés à des bâtons pour en atteindre la partie supérieure. C'est une peinture à l'huile, globalement vue en noir et blanc (en fait aux couleurs peu nombreuses : du gris-noir barré de jaune et blanc). Cette absence de couleur évoque la mort, à la fois la mort des victimes et la mort de la civilisation. La monochromie du tableau s'explique de plusieurs façons. Tout d'abord à la gravité du sujet répond l'austérité de l'absence de couleur. Par ailleurs le noir et blanc évoque  la presse. Picasso, informé par voie de presse, a incorporé à son oeuvre de nombreuses références à celle ci. Par exemple le pelage du cheval, fait de petit traits serrés, réguliers et alignés rappelle les caractères typographiques.

Guernica est une des œuvres les plus célèbres du peintre espagnol Pablo Picasso. Il la réalisa à la suite du bombardement de la ville de Guernica qui eut lieu le 26 avril 1937, lors de la guerre d'Espagne, et qui devint rapidement un symbole de la violence de la répression franquiste avant de se convertir en symbole de l'horreur de la guerre en général. Il est exposé au musée de la Reine Sofia à Madrid. C’est une commande du gouvernement républicain d’Espagne pour le pavillon d’Espagne de l’Exposition universelle de Paris. 3 mois plus tard, le bombardement de Guernica fournit a Picasso en mal d’inspiration le thème qu’il recherche.

Composition : 5 semaines. 45 esquisses cf les Horreurs de la guerre de Rubens. Le tableau est divisé en trois parties, unies en un triangle central, dont les diagonales se recoupent au niveau de la lampe. Cette composition attire le regard du spectateur sur le cheval hurlant.

La figure centrale du tableau est un cheval blessé, une jument plus exactement, dont le corps est marqué par le viol. Placé au centre de la composition, il symbolise, des dires même du peintre, le peuple. La liberté est mourante. Comme pour la mère portant son enfant mort, la douleur est exprimée par la langue pointue comme un couteau. La lance qui transperce le flanc du cheval rappelle celle qui blesse la poitrine du Christ.

Picasso se sert de symboles empruntés à la mythologie espagnole, le taureau et le cheval ; le taureau c’est la brutalité et le cheval c’est le peuple. À gauche, une femme porte son enfant mort et hurle de douleur.

Derrière elle, un taureau, impassible, image de la cruauté et de la force brutale. Le taureau est un symbole de la force brute, de la cruauté. Au milieu de la débâcle il apparaît impassible. L'iconographie tauromachique est une composante fréquente de l'œuvre de Picasso. Le taureau fixe le spectateur de ses deux yeux humains impuissants.

À droite du tableau, trois femmes désarticulées pleurent ou hurlent dont le personnage de la mère qui reprend le thème du Massacre des innocents de Nicolas Poussin. Piéta la mère tenant le corps de son enfant mort évoque le thème artistique traditionnel de la piéta Michel-Ange.En fond de tableau, des formes géométriques sombres évoquent des immeubles effondrés. En bas, une tête d'homme et un bras coupé tient une épée brisée. Seule minuscule trace d'espoir, une main porte une toute petite fleur.

Soleil, ampoule Picasso avait d’abord peint un soliel avant cet œil portant une ampoule en son centre. Le terme espagnol pour ampoule, bombilla, est très proche de bomba (la bombe).

La femme à la lampe symbolise l’espoir,, le triomphe de la lumière.

La toile exprime toute l'horreur et la colère ressenties par Picasso à la suite du bombardement de Guernica.

Pablo PICASSO | |

Pablo Ruiz Picasso, (né à Málaga, Espagne, en 1881 et mort en 1973 à Mougins, France) est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol. Fondateur du cubisme avec Georges Braque, compagnon d'art du surréalisme, il fut l'un des artistes majeurs du XXe siècle.

PICASSO ET LA MODERNITE PARISIENNE :

Tout au long de sa vie, Picasso fera preuve d’un talent indéniable pour reconnaître celui des autres. Contournant la question directe de la référence ou de l’influence, il semble bien plus pertinent de parler d’hommage, et surtout d’inspiration : arrivé à Paris, Picasso se rend dans les expositions, les galeries. Rapidement il se constitue une collection fascinante par son éclectisme ; il s’inspire des autres artistes, mais aussi des cartes de visite qu’il collectionne, des coupures de journaux. Le peintre trouve son inspiration partout : « Je ne cherche pas, je trouve », telle est sa devise.

Tout commence en octobre 1900, quand il se rend à Paris pour la première fois, accompagné de ses amis le poète Casagemas et le peintre Pallarès. C’est l’occasion pour Picasso de visiter les expositions, les galeries et de découvrir l’impressionnisme et le post-impressionnisme. Il rencontre le marchand catalan Pedro Manach, qui vend immédiatement trois de ses pastels à Berthe Weill ; il lui offre également un contrat de 150 francs par mois. Lors de cette première visite dans la capitale, le jeune peintre se glisse dans le milieu parisien interlope, celui qui fréquente le Moulin Rouge et les lieux nocturnes de la capitale. Dans ce Paris foisonnant, il s’imprègne de l’atmosphère si particulière, source de création immédiate. Familier des lieux immortalisés par Toulouse-Lautrec et Degas, il découvre leurs œuvres, comprend leur inspiration et leur rend hommage.

De retour à Barcelone, il retrouve ses amis ainsi que le cabaret Els Quatre Gats à l’origine de ses premières commandes, mais pour lui, c’est à Paris que les choses se passent. Il y retourne pour deux séjours de quelques mois entre 1901 et 1903 avant de s’y fixer durablement à l’hiver 1904. Déjà, lors de son premier séjour, bénéficiant des entrées de ses amis catalans dans le milieu artistique parisien, il frappe plus d’un amateur par son talent et sa première exposition est organisée chez Ambroise Vollard, le marchand des impressionnistes, de Cézanne et de Gauguin. Pour le jeune peintre, être accueilli dans cette galerie est,

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