LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Vénus De Milo

Mémoires Gratuits : La Vénus De Milo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2011  •  2 101 Mots (9 Pages)  •  1 477 Vues

Page 1 sur 9

La Vénus de Milo est une célèbre sculpture grecque de la fin de l'époque hellénistique (vers 130-100 av. J.-C.) qui pourrait représenter la déesse Aphrodite (Vénus pour les Romains). Découverte en 1820 sur l'île de Milo, d'où son nom, elle est actuellement conservée au musée du Louvre.

Cette statue date de l'époque hellénistique (grecque), vers 130-100 av. J.-C.. Elle a d'abord été attribuée à tort à Praxitèle mais une inscription sur le socle montre qu'elle pourrait être l'œuvre d' Alexandros d'Antioche.

Découverte

Le buste de la statue est mis au jour le 8 avril 1820 à Milo, une île de la mer Égée, faisant alors partie de l'empire ottoman, par un paysan nommé Yorgos Kentrotas à la recherche de pierres pour bâtir un mur autour de son champ. Par hasard, un élève officier de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte. Passionné par l'archéologie, alors une discipline récente, il incite le paysan à continuer à creuser. Apparaissent alors la partie inférieure de la statue et quelques fragments appartenant de toute évidence à la statue, comme le nœud du chignon. En l'état, le buste n'a déjà plus ses bras, comme en témoigne le dessin exécuté sur place par Voutier. Celui-ci prévient Louis Brest, vice-consul de France à Milo, pendant que le paysan, poursuivant sur sa lancée, met au jour d’autres fragments, dont deux piliers hermaïques, deux blocs inscrits, qui seront ensuite rejoints par un troisième, une main mutilée tenant un fruit (mais d’un travail trop rudimentaire pour appartenir à la statue) et des morceaux de bras.

Voutier fait alors pression sur le consul pour que l'État français achète la statue. De son côté, Jules Dumont d'Urville, alors enseigne de vaisseau, a également vu la statue et alerte le marquis de Rivière, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte. Celui-ci dépêche sur place un secrétaire d'ambassade, le comte de Marcellus, qui arrive en rade de Milo au moment où la statue est en train d'embarquer sur un navire à destination de Constantinople pour le compte d'un haut dignitaire turc. Au terme de tractations diverses, la statue est achetée pour le compte du marquis de Rivière qui l'offre au roi Louis XVIII le 1er mars 1821. Celui-ci en fait aussitôt don au musée du Louvre. Comme toute œuvre endommagée, la Vénus entre dans l'atelier de restauration du musée afin de subir l'examen minutieux de son restaurateur en chef Bernard Lange. La rigueur d’analyse de ce dernier le conduit à écarter de ses projets de restauration toute conception fantaisiste. Il pense ainsi retrouver le mouvement initial de bras de la Vénus et envisage de recréer les parties manquantes selon les préceptes de restauration en vigueur à cette époque. Contre toute attente, mais avec l’appui du roi, il est finalement décidé de la présenter dans l'état où elle a été trouvée, sans ajout ou complément. Les seules restaurations sont celles de l'extrémité du nez, de la lèvre inférieure, du gros orteil du pied droit et de quelques raccords dans l'épaisseur de la draperie.

Description

Les cheveux sont relevés en un chignon maintenu par un bandeau, dont s'échappent trois mèches tombant sur la nuque.

La statue représente une femme plus grande que nature (hauteur sans la plinthe : 2,04 mètres), debout, en appui sur la jambe droite et la jambe gauche légèrement fléchie, le pied (disparu) dépassant de la plinthe. Le haut du corps est dénudé ; le bas est revêtu d'un himation roulé autour des hanches. Les cheveux sont relevés en un chignon maintenu par un bandeau, dont s'échappent trois mèches tombant sur la nuque.

Elle est constituée de deux blocs en marbre de Paros qui se rejoignent au milieu du bourrelet de l'himation. Il ne s'agit pas du résultat d'un accident, mais d'un procédé volontaire, courant à l'époque hellénistique, visant à faciliter le transport des statues. Les deux blocs étaient à l'origine raccordés par des goujons métalliques situés sur l'extrémité des hanches; ils ont été scellés en place par du plomb coulé dans des canaux dont les ouvertures se trouvent dans la section supérieure de la statue. Chacune des deux sections comprend également des pièces de marbre insérées au niveau des hanches. Il s'agit probablement d'une réparation antique suite à un éclatement du marbre dû à l'oxydation des goujons. L'éclat inférieur de la hanche gauche a vu sa surface retouchée au ciseau en 1871 : la statue, démontée et placée en lieu sûr au moment de la Commune, avait été mal remontée et l'éclat formait une saillie, que l'on s'est efforcé d'aplanir. Enfin, l'éclat supérieur de la hanche droite se caractérise par l'absence de mortaise : il s'agit probablement d'un morceau sculpté à part, sans remploi du tenon originel.

Détails du bloc supérieur, partie droite : travail régulier de la section du bras, trous de fixation pour un bracelet métallique (disparu) et, en haut, à gauche du nombril, cavité rebouchée au plâtre de l'étai qui soutenait le bras

Pour ce qui est des bras manquants, la mortaise de l'arrachement du bras gauche tend à démontrer que celui-ci était rapporté ; en revanche, la finition régulière de la jonction du bras droit, qui n'a pas de mortaise, résulte probablement d'une autre réparation antique suite à un accident[2],[3]. Le pied manquant présente également une surface très régulière, qui a fait conclure là encore à une pièce rapportée. Enfin, le haut du dos présente des défauts de surface localisés.

Des trous de fixation encore visibles sur la statue montrent qu'elle était couronnée d'un diadème (par-dessus le ruban) et qu'elle portait des boucles d'oreille et un bracelet au bras droit. Contrairement à l'usage de l'époque, la statue n'a pas été restaurée lors de son entrée dans les collections du Louvre. Le pied gauche a été un temps restitué en plâtre avant d'être retiré. Les seules interventions modernes subsistant à l'heure actuelle sont le recollage du chignon et le complément en plâtre d'éclats au bout du nez, sur la lèvre inférieure; la plinthe a également fait l'objet d'une reprise. La statue a été nettoyée au printemps 2010 et le complément en plâtre sur l'orteil droit a été retiré.

Les mesures principales de la Vénus de Milo sont les suivantes

...

Télécharger au format  txt (13.3 Kb)   pdf (245.9 Kb)   docx (14.1 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com