L’influence de la politique de Napoléon III sur le processus d’unification italienne
Étude de cas : L’influence de la politique de Napoléon III sur le processus d’unification italienne. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar polo200022 • 1 Juillet 2025 • Étude de cas • 641 Mots (3 Pages) • 402 Vues
Dissertation : L’influence de la politique de Napoléon III sur le processus d’unification italienne
Introduction
Le processus d’unification italienne (Risorgimento, 1815-1871) fut profondément marqué par l’influence étrangère, notamment celle de la France napoléonienne. Si Napoléon Ier avait semé les graines du nationalisme italien en réorganisant la péninsule au début du XIXᵉ siècle, c’est sous Napoléon III que la France joua un rôle décisif, entre soutien militaire et calculs géopolitiques. Comment les interventions napoléoniennes ont-elles à la fois accéléré et compliqué l’unification ? Trois axes structurent cette analyse : l’héritage révolutionnaire de Napoléon Ier, le soutien ambigu de Napoléon III à la cause italienne, et les limites de l’ingérence française.
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I. L’héritage de Napoléon Ier : un terreau pour le nationalisme italien
1.1 La réorganisation administrative et la fin des féodalités
- Entre 1796 et 1815, Napoléon Ier redécoupe l’Italie en républiques sœurs (République cisalpine, République romaine), puis en royaumes vassaux (royaume d’Italie, royaume de Naples).
- Il impose le Code civil, abolit les privilèges féodaux et modernise l’administration, créant une élite italienne formée aux idées révolutionnaires.
- Ces réformes jettent les bases d’un État centralisé et laïc, inspirant les futurs patriotes comme Mazzini.
1.2 L’éveil d’une conscience nationale
- Les campagnes militaires françaises exposent les Italiens aux idées de souveraineté populaire et de nation. Les sociétés secrètes (Carboneria), influencées par la Révolution, émergent pour lutter contre l’occupant autrichien.
- Après 1815, la restauration des monarchies (Congrès de Vienne) est perçue comme une régression, alimentant le ressentiment contre l’ordre réactionnaire.
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II. Napoléon III et l’intervention française : un soutien ambigu (1852-1870)
2.1 L’alliance avec le Piémont-Sardaigne
- En 1858, Napoléon III signe les accords de Plombières avec Cavour, Premier ministre piémontais : la France soutiendra militairement le Piémont contre l’Autriche en échange de Nice et de la Savoie.
- La guerre de 1859 (batailles de Magenta et Solferino) permet au Piémont d’annexer la Lombardie, accélérant l’unification du Nord.
2.2 La Realpolitik de Napoléon III
- Napoléon III, idéaliste et pragmatique, veut affaiblir l’Autriche et apparaître en défenseur des nationalités. Mais il craint une Italie trop puissante et un Risorgimento radical.
- Après la victoire de 1859, il signe l’armistice de Villafranca sans consulter Cavour, laissant la Vénétie à l’Autriche. Ce revient déçoit les patriotes italiens.
2.3 La question romaine et les contradictions françaises
- Pour ménager les catholiques français, Napoléon III maintient une garnison à Rome pour protéger le Pape (1849-1870), bloquant l’annexion des États pontificaux par l’Italie.
- En 1867, les troupes françaises écrasent Garibaldi à Mentana, sauvegardant le pouvoir temporel du Pape mais retardant l’unification.
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III. Les limites de l’influence napoléonienne
3.1 Un Risorgimento malgré la France
- Les concessions territoriales (Nice et Savoie) et les hésitations de Napoléon III poussent les Italiens à agir seuls : en 1860, Garibaldi conquiert le Sud sans l’aide française.
- La chute de Napoléon III en 1870 (défaite face à la Prusse) permet enfin à l’Italie d’annexer Rome (20 septembre 1870), achevant son unification.
3.2 Un héritage contrasté
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