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La femme dans l'art

TD : La femme dans l'art. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2019  •  TD  •  1 749 Mots (7 Pages)  •  559 Vues

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C) L’évolution des canons de beauté dans l’art

Nous pouvons remarquer au niveau de la culture occidentale une certaine évolution des canons de beauté féminin. Au XVème siècle, époque du Moyen-Âge, la jeune fille nubile, ce qui signifie une jeune femme étant en âge de se marier et donc toujours vierge, fait son apparition dans le monde de la femme idéale. Sous prétexte que le maquillage travestit les créatures de Dieu, il est interdit par l’église, hormis la couleur rouge qui est considérée comme la couleur de la pudeur à cette époque. Au XVème siècle, le teint très pâle de la femme signifie la pureté de l’âme, ici parfaitement

représentée sur le tableau :

Polyptique de la vanité, Hans Memling, musée des beaux arts de Strasbourg.

Le teint pâle représente également la richesse et l’oisiveté, la Vierge Marie est donc souvent représentée très pâle et sans aucune féminité apparente. Les femmes de cette époque recherchent donc la blancheur de la peau et un front dégarni et lisse mettant en avant leur regard. En restant au XVème siècle, nous retrouvons également la nymphe médiévale. Cette beauté, généralement dissimulée sous des vêtements amples, comme sur le tableau ci contre, doit avoir un corps obéissant à des canons très particuliers. L’idéal de cette époque était une femme jeune, à la chevelure blonde, représentée dans le tableau ci dessus: Marie-Antoinette à la rose de Elizabeth Vigée Le Brun, car le blond était une couleur très exaltée, et évidemment un corps muni d’une petite poitrine ferme et écartée. Les larges épaules sont à l’honneur, quant à la taille, elle doit être fine et marquée par des hanches étroites. Les femmes de l'époque s'appliquent un mélange de chaux vive et de sulfure naturel d'arsenic sur le front pour s'épiler. Pour empêcher la repousse du poil, rien ne valait le sang de chauve-souris ou de grenouille.

A partir du XVIème siècle et jusqu’au XVIIème siècle, un changement de la feminite se remarque; en effet, à l’époque de la Renaissance, l’image de la femme s’idéalise avec le maquillage, souvent importé d’orient. Les femmes de la Renaissance déboursent quantité d’argent pour se donner un air de femme Vénitienne. Cette obsession pour l’Italie nous pousse vers certains tableaux italiens notamment ceux de Botticelli qui représentent la femme idéale pour l’époque (XVIème siècle) , sans bourrelet , sans poil et avec un teint d’ivoire parfaitement uniforme, inspirée des sculptures de l’Antiquité, notamment la sculpture de la Vénus pudique. A cette époque, pour représenter les femmes en portrait, les peintres centrent toute la lumière de l’oeuvre sur la femme en question. Tout ce changement dans la féminité, en passant par le maquillage et l’idéalisation du corps féminin, se regroupe en un seul et unique terme, la Sophistication. La Vénitienne est considérée comme un modèle pour les femmes de la Renaissance, pour son teint pâle, son maquillage parfaitement appliqué ainsi que sa manière raffinée de se mettre en valeur.

Au cours des XVIème et XVIIème siècles, la femme charnelle fait également une entrée théâtrale dans le monde de la beauté. Elle se caractérise par son teint très pâle et ses dents particulièrement blanches. Pour arriver à de tels résultats, la femme charnelle se munit de méthodes toutes plus sordides les unes que les autres; son teint reste pâle grâce à de grands chapeaux tenus avec les dents, qui la protège ainsi du soleil, pour ce qui est de la taille, elles portent des structures de bois qui élargissent leurs hanches pour les faire paraître plus imposantes que les épaules et font également ressortir leurs poitrines généreuses pour les mettre à l’honneur.

Ultérieurement, au XVIIIème siècle, également nommé le siècle des lumières, les canons de beautés féminins s’accentuent, passant ainsi de la sophistication et de la femme charnelle à un remarquable retour au naturel. Ce retour au naturel se caractérise donc par un teint de porcelaine le plus naturel possible, pour ce qui est des cheveux, bien que légèrement poudrés et bouclés, ils adoptent un style décoiffés les rendant naturels à leur tour. La femme n’est plus représentée sous la forme d’un corps statique, engoncée dans des costumes trop étroits pour elle. Fragonard, un peintre d’exception pour cette époque nous montre alors des tableaux de femmes représentées de manière mouvementée comme dans son tableau ci dessus, le Verrou peint en 1779. Lors de cette époque, les femmes s’ébattent joyeusement laissant ainsi apparaître certaines parties de leur corps, tel que la cheville. Des portraits de

portrait L’abbé Antoine François Prévost d’Exiles (1690)

Marie Antoinette exaltée, dans les romans de l’Abbé Prévost font surface. L’Abbé Antoine François Prévost d’Exiles (1697-1763), privilégie l’image de la beauté à la campagne, saine et naturelle tandis que le Docteur Tronchet, lui, incite les femmes à s’ébattre dans la campagne en jupes courtes et talons plats.

Subséquemment, lors du XIXème siècle, le canon de la beauté de la femme passe alors à deux types particulier, la petite bourgeoise idéale représentée sur ce portrait ci dessus de Marie Antoinette D’Autriche réalisé

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