Ethique et PMA

PMA III- LES LIMITES ETHIQUES

Les gens ont recours à la PMA lorsqu'ils n'arrivent pas à avoir d'enfants.

Mais cet enfant est-il un besoin immédiat dans chaque situation ?

→ On peut se poser la question de la nécessité immédiate de l'enfant,  du droit d'avoir un enfant.

Dans certains couples, règne un véritable désir d'enfant : cela a beaucoup d'importance pour eux. Mais faut-il céder aux demandes de tous les couples à la médecine ?

Dans certains cas, ce désir est tellement intense que les personnes concernées peuvent avoir des troubles mentaux ; elles ont donc recours à la médecine pour se faire soigner, mais dans des cas comme ceux-ci, n'est-il pas normal de céder une place pour avoir cet enfant dont le désir a laissé tant de marques, par rapport à d'autres couples qui désirent sans en être malade ?

→ On peut également se demander quels sont les rapports de filiation pour les enfants issus des PMA. En effet, celle-ci est une affaire biologique, par rapport au donneur de gamètes (parent biologique)  mais aussi sociale, majoritairement pris en compte. Mais l'enfant peut se demander, en grandissant, si a personne qu'il a toujours considéré comme son parent est réellement le sien ; il peut demander à retrouver  les traces de son géniteur biologique, qui n'a pas forcément envie de retrouver des traces d'un de ses dons, ou de la voir s'intégrer dans sa vie.

→   Dans les PMA, on manipule les embryons issus de fécondation (fécondation in vitro/utero).

Mais peut-on les utiliser comme du matériel ? A partir du moment où il y a eu fécondation, l'embryon a un patrimoine génétique, ses caractères sont définis ; ne peut-on pas le considérer comme une personne ? Certes, il ne peut pas s'exprimer, mais c'est un bout de vie. Pas un simple objet.

→ La PMA pour les homosexuels est aussi un débat largement ouvert. Elle est autorisée dans certains pays (Belgique, loi en 1980), mais encore refusée en France. On donne comme argument qu'il faut penser au bien-être futur de ces enfants, qui grandiront avec deux papas ou deux mamans.

Ainsi, toute forme d'aide pour avoir un enfant (adoption, PMA) est encore refusée pour les homosexuels en France.

→ Les limites éthiques nécessitent de parler des limites biologiques : qui peut bénéficier de PMA, combien de fois maximum, et quand ?

→ La PMA est aussi vue par certaines personnes comme une dérive eugéniste, car on substitue le hasard de la nature : normalement, une fécondation doit se faire naturellement, sans aide nécessaire. C'est le destin qui choisit.

→ Dans la société, par rapport aux mères porteuses, certains parlent de « marchandisation » : il considèrent que ces femmes vendent leur corps, le prête à des gens qui veulent un enfant. Même si elles le font pour gagner leur vie, ceci n'est pas autorisé partout, notamment en France.

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