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SES chiffre noir

TD : SES chiffre noir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2022  •  TD  •  1 268 Mots (6 Pages)  •  264 Vues

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Sujet 2 : Vous montrerez que les chiffres exacts de la délinquance ne peuvent pas être connus

Dans une chronique des Échos publiée le 19 mai 2021, le philosophe Gaspard Koenig s'élève contre le piège du discours sécuritaire, en effet les chiffres ne sont pas toujours révélateurs car ils ne peuvent pas tous être connus. Pour le vérifier il faut revenir en détails sur ces statistiques. Ce n’est que en 1980 que la délinquance est apparue dans les débats politiques. Tous les ans de nombreux actes de délinquance sont commis en France. Certains sont enregistrés grâce aux plaintes déposées aux commissariats ou grâce aux enquêtes de victimation. Par exemple, d’après un premier état des lieux chiffré de la délinquance enregistrée en France en 2021 par le ministère de l’intérieur, en 2021, 75 800 personnes ont été victimes de violences sexuelles, représentant une augmentation de 33% par rapport à 2020. Mais cette croissance des faits enregistrés ne correspond pas à une croissance de même ampleur des violences sexuelles effectivement perpétrées.

En effet, nous allons voir que ces statistiques réalisées grâce aux chiffres des forces de l’ordre et aux enquêtes de victimation ne correspondent pas à la réalité et que les véritables chiffres de la délinquance ne peuvent pas être connus. Dans un premier temps, nous verrons les différentes sources de chiffres de la délinquance, puis, les difficultés de mesure de la délinquance. Enfin, nous aborderons le chiffre noir.

  1. Les différentes sources du chiffre de la délinquance 

En France, L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a pour missions la production et la diffusion de statistiques sur la délinquance. Il a également la responsabilité de la production d'études sur l'évolution des phénomènes criminels.

La première source d’information possible sont les statistiques des forces de l’ordre (gendarmerie et police) et la justice. Les actes délinquants peuvent être constaté par les forces de l’ordre pendant leurs patrouilles, l’infraction est donc directement constatée. Pour la police, un autre moyen de relever les actes de délinquance sont les plaintes déposées par les victimes elles-mêmes. Cependant, au vu des critiques que ces statistiques reçoivent, d'autres outils viennent compléter les chiffres institutionnels de la délinquance : les enquêtes de victimation.

En effet, les statistiques policières se reposent sur l’activité des services de police, de gendarmerie et de la justice. Au contraire, les enquêtes de victimisation interrogent le vécu de la population. Elles existent en France depuis 2007 et sont réalisées par l'INSEE au premier trimestre de chaque année ; elles portent sur un échantillon de 25 500 personnes. Il s'agit donc, ici d'interroger anonymement des échantillons représentatifs et en dehors d'un cadre administratif ou juridique. Des victimes qui n’ont pas porté plainte peuvent donc être comptabilisé. L'approche est subjective. Le témoignage des victimes est après comptabilisé dans les statistiques. Par exemple, en 2009 le nombre de plainte déposées pour tentatives de vols s’élevait à 1.5 million. Les enquêtes de victimisation ont révélé qu’en réalité 4,7 millions de vols ont été commis c’est donc trois fois plus que le nombre de plaintes déposées.

  1. Les difficultés de mesure de la délinquance

Même s'il existe une définition sociologique et claire de la délinquance, sa mesure, au contraire, l'est moins. Il faut garder à l'esprit que ces données administratives ne reflètent pas toujours parfaitement l'évolution effective de la délinquance du fait notamment que les faits en cause ne sont pas systématiquement signalés aux autorités. En effet, comme la délinquance rassemble les actes déviants sanctionnés juridiquement, on peut recenser un certain nombre de difficultés d'évaluation liées à ce premier constat.

D’abord, des difficultés sont d'ordre méthodologique : l'acte de délinquance en question doit être identifié comme tel aux yeux des institutions mais aussi des victimes. Cela signifie donc que si l'acte n'est pas répertorié ou si les victimes ne les considère pas comme telles il n'y a pas de comptabilisation possible.

C'est ainsi que les chiffres de certaines violences comme le harcèlement de rue par exemple peuvent parfois être sous-estimées ou remises en question voir même pas considérées comme un acte de délinquance.

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