Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

Chapitre IV : Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

        Introduction.

        Les flux de commerce international ont explosé depuis la fin de la 2eme GM.

        Les échanges de biens sont majoritaires mais les échanges de services augmentent plus rapidement et rattrapent les échanges de biens.

        I. Il existe des théories à ce développement.

                La théorie des avantages absolus (A. Smith) - 18ème.

        Smith affirmait que seuls les pays qui disposent d’un avantage absolu en terme de coûts de production (possèdent les coûts donc les prix les plus faibles) exportent donc se créent une demande internationale. Les autres pays importent afin de bénéficier de produits moins coûteux que s’ils les produisaient eux-mêmes.

                La théorie des avantages comparatifs (D. Ricardo) – 19ème.

        Avantage comparatif : avantage en terme de spécialisation qu’un pays peut exploiter dans l’échange international, comparativement aux autres pays, qui ne le possède pas ou à un moindre degré seulement. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de marchandises pour laquelle il détient l’avantage comparatif le plus élevé ou le désavantage le plus faible.

                La théorie des dotations factorielles (HOS) – 20ème.

        Dotation factorielle : ensemble des facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles) que possède un pays pour produire et échanger.

        Cette théorie explique l’origine des avantages comparatifs grâce à l’abondance relative des facteurs de production dans le pays.

        Exemple : Un pays fortement doté en capital se spécialisera dans les produits manufacturés.

        On retrouve « relative » car si votre pays possède du capital mais moins que le voisin, il choisira malgré tout de se spécialiser dans ce qu’il possède en abondance comme du travail (activités de main-d’oeuvre).

        II. Le rôle des monnaies.

        Une devise est le nom donné aux monnaies quand elles sont utilisées dans un cadre international. Le marché des changes est le lieu où se rencontrent les offres et les demandes de devises; ce lieu n'est pas défini, il s'agit d'un réseau connecté entre les traders et les banques du monde. Le taux de change est la valeur d'une monnaie nationale exprimée en monnaie étrangère, ce taux se fixe sur le marché des changes.

        L'offre de devise est la quantité de cette devise qui est offerte sur le marché des changes. Un acteur économique qui possède la monnaie d'un pays et qui veut la vendre sur le marché des changes.

        Une monnaie faible rend les exportations d’un pays moins coûteuses pour les pays étrangers. En effet, ces pays étrangers devront offrir moins de leur monnaie pour obtenir la devise du pays exportateur donc paieront leurs importations moins chères ! Par contre, une monnaie faible provoque un renchérissement du coût des importations qui peut compenser la hausse des exportations dans le solde commercial (X – M).

        La demande de devise est la quantité de cette devise demandée sur le marché des changes. Une devise peut être peu ou beaucoup demandée sur le marché des changes, les acteurs économiques peuvent utiliser cette devise ou non.

        Une monnaie forte rend les exportations d’un pays plus coûteuses pour les pays étrangers. En effet, ces pays étrangers auront besoin d’offrir plus de leur monnaie pour obtenir la devise du pays exportateur donc acheter leurs produits. Par contre, une monnaie forte diminue le coût des  importations donc il faut moins offrir de sa monnaie pour obtenir les mêmes volumes importés. La diminution des importations peut compenser la baisse des exportations dans le solde commercial (X-M).

        III. Le libre-échange.

        Libre-échange : doctrine prônant la liberté de circulations des biens, des services, des capitaux et des hommes à l’échelle internationale.

        Le libre-échange peut présenter de nombreux avantages et inconvénients au niveau macro-économique mais aussi au niveau micro-économique. En effet, cela peut affecter les États ainsi que les entreprises et les ménages.

                III.a. Avantages.

        Pour les pays, les importations sont moins coûteuses que les productions locales et possibilité d’importer des produits ou techniques qu’on ne maitrise pas (plus besoin de Recherche et Développement).

        Pour les entreprises, + d’exportations -> + de demande -> augmentation du chiffre d’affaires et montée de la concurrence donc cela pousse les entreprises à innover.

        Pour les ménages, baisse des prix importés (on importe des produits moins coûteux) d’où gain du pouvoir d’achat pour consommer de nouveaux produits (report de pouvoir d’achat), plus de variété des produits et meilleure qualité.

                III.b. Inconvénients.

        Pour les pays, le choix de spécialisation est dicté par les FMN et non par les États (perte de contrôle des États) et si on dépend trop des autres, alors hausse du chômage -> baisse du PIB -> risque de crise sociale.

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