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La croissance et ses facteurs

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Par   •  31 Octobre 2015  •  Cours  •  1 949 Mots (8 Pages)  •  1 070 Vues

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Fiche Technique - La croissance et ses facteurs - Cours

Introduction

C’est au 18e siècle que l’on s’est penché sur la question de la croissance. Dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776, Adam Smith recherche des corrélations entre les facteurs de la croissance afin d’obtenir la combinaison productive la plus efficacité possible. Mais c’est seulement depuis la Révolution Industrielle que les théories de la croissance foisonnent pour expliquer ce phénomène soutenu. Selon François Perroux, « la croissance économique est l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels ». C’est donc un phénomène quantitatif de longue durée. On retient en général le Produit Intérieur Brut (PIB) comme agrégat de mesure. Cependant, c’est un indicateur imparfait qui peut être complété par d’autres comme l’IDH.

Par facteurs de la croissance, on entend tout ce qui peut avoir un effet quasi- mécanique sur la croissance. Au premier rang, nous retrouvons donc les facteurs de production. La croissance économique se base sur l’augmentation de la productivité globale des facteurs et sur le progrès technique. L’investissement joue également un rôle central car il permet l’accumulation de capital. Enfin, la théorie de la croissance endogène explique cette accumulation de capital humain, immatériel et public.

I. L’incidence de la productivité et du progrès technique sur la croissance économique

A. La productivité globale des facteurs

La production est le produit de l’assemblage de deux facteurs : le facteur travail (L) et le facteur capital (K). Ils correspondent respectivement à la main d’œuvre et au capital fixe et circulant des entreprises. Ils sont complémentaires (on ne peut en augmenter un sans augmenter l’autre) ou substituables. Chaque entreprise décide dans sa recherche de profit d’une combinaison productive, soit la proportion de travail et de capital dont ils ont besoin pour produire. Il existe une multiplicité de combinaisons qui peuvent être à plus ou moins forte intensité capitalistique (rapport entre la quantité de capital et de main d’œuvre). Cette relation entre les facteurs peut être mesurée par la fonction de production de Cobb-Douglas (1928) : Y = f (K, L) La fonction de production est utile pour déterminer quel est le facteur le plus déterminant dans une production donnée et ainsi anticiper des dysfonctionnements.

La productivité correspond à l’efficacité d’un facteur. On peut calculer les productivités relatives de chaque facteur : pour le travail (par tête ou horaire : VA/ nombre de salariés nombre d’heures travaillées), pour le capital (VA/ capital fixe) La productivité globale des facteurs (PGF) correspond à l’efficacité des rapports combinés soit au rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs utilisés. L’augmentation de la PGF est réalisable dans trois cas de figure : les facteurs (L) et (K) sont constants et la production augmente, les facteurs (L) et (K) baissent et la production demeure constante, les facteurs (L) et (K) baissent et la production augmente. Une hausse de la PGF est aussi permise par l’augmentation Capital Humain (Gary Becker) à savoir le savoir, savoir-faire et savoir être des employés de l’entreprise qui permet une augmentation de la valeur-ajoutée des produits conçus. Mais aussi, la mise en place d’une meilleure Organisation Sociale du Travail (OST) peut permettre des gains de productivité (fordisme, taylorisme, toyotisme...)

Cette augmentation de la productivité globale des facteurs est source de croissance car elle permet une baisse du coût unitaire de production (CUP) et donc d’une part la baisse des prix de vente qui octroie davantage d’attractivité à l’entreprise qui tendra à exporter davantage, et d’autre part elle permet aussi une hausse des profits et donc des salaires qui fait croître le pouvoir d’achat des ménages et donc leur consommation finale, vecteur de croissance. Cette hausse des profits permet également à l’entreprise de dégager une marge plus importante qui va être utilisée pour investir. Enfin, la hausse des profits et des salaires est inhérente à l’augmentation des prélèvements obligatoires qui contribuent à la dynamique des investissements publics. La productivité est donc un élément clé de la croissance économique.

B. Le rôle du progrès technique

Le progrès technique correspond selon R. Solow au résidu de la croissance c’est-à-dire la différence entre la croissance prédite par la fonction de production et la croissance observée. C’est selon Abramovitz la mesure de notre ignorance. Le progrès technique correspond à l’ensemble des innovations majeures qui entraînent une hausse de la productivité globale des facteurs. Une innovation, c’est l’application industrielle et commerciale d’une invention. Il existe deux types d’innovations : les innovations mineures qui ne sont que des améliorations de produits existants, et les innovations majeures, véritables ruptures technologiques. L’innovation peut également revêtir trois formes distinctes : les innovations produit comme l’ordinateur, les innovations de procédé comme la robotisation ou comme le sera peut-être l’imprimante 3D, les innovations organisationnelles comme la production à flux-tendus.

Ces trois formes d’innovations vont contribuer à la croissance.

- En premier lieu, l’innovation produit va créer une nouvelle dynamique d’offre et de demande car toute offre crée sa propre demande selon la Loi des Débouchés de Jean-Baptiste Say. En effet, une nouvelle offre correspond à des profits qui seront redistribués et vont motiver la consommation, l’épargne et l’investissement, vecteurs de croissance.

- En second lieu, l’innovation de procédé et l’innovation organisationnelle vont contribuer à une hausse de la productivité globale des facteurs qui va soutenir la croissance en actionnant différents mécanismes (cf. plus haut, CQFD). Le progrès technique qui englobe toutes ces innovations est donc un pilier de la croissance.

II- La croissance émane de l’accumulation du capital

A. Le rôle

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