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Dissertation les parcours improbables

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Par   •  7 Janvier 2023  •  Dissertation  •  683 Mots (3 Pages)  •  240 Vues

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« Les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien », voici les mots qu'Emmanuel MACRON prononçait le 29 juin 2017 lors de l’inauguration du campus de Start-up Station F à Paris. Cette petite phrase, à première vue innocente, en dit long sur le système de méritocratie, pourtant prôné par le président français, qui vise à promouvoir la réussite par le travail plutôt que par le milieu socio-culturel. En effet, cet engrenage, qui devrait permettre des ascensions sociales plus fréquentes, est très peu efficace (seulement 13 % de chance de se hisser dans une classe sociale supérieure à celle de ses parents.) en France dû aux nombreuses disparités de socialisation entre les individus selon leur milieu social. Pour ce faire, nous allons étudier le cas de Vincent et Christopher tous deux docteurs en physique issus de milieux modestes et nous allons essayer de comprendre pourquoi les parcours des deux hommes sont dits « improbables » ou en d’autres termes, pourquoi leur parcours rompt avec les pratiques héritées de leur milieu d’origine.

Tout d’abord, les trajectoires de Vincent et Christopher sont improbables dû à leur ascension sociale fulgurante.

En effet, les deux docteurs en physique ont grandi, dans une famille d’agriculteurs pour Vincent, et dans un quartier du 10e arrondissement de Marseille pour Christopher. Les parents de Vincent ainsi que ses grands-parents n’ont pas effectué de longues études limitant ainsi les projets scolaires de leur fils. Christopher, quant à lui, a vu ses parents travailler dur toute leur vie, en enchaînant les petits boulots dans la restauration, pour toucher un simple SMIC. De plus, provenant de milieux populaires, les deux docteurs en physique n’ont pas pu bénéficier d’un capital culturel développé, effectivement, les parents de Vincent, par exemple, ne sont jamais sortis de leur région. De ce fait, ils ont reçu une socialisation qui les prédestinait à suivre la tradition familiale comme 73 % des enfants selon l’INSEE. Mais, malgré une mobilité sociale plutôt réduite dans ces secteurs, Vincent, sous l’influence de son père lui-même déçu de son propre métier, n’eut pas l’intention de prendre la relève de la ferme. Tous les deux ont entendu parler de la PRÉPA grâce à des camarades, auparavant, ils n’en connaissaient pas l’existence et ne seraient peut-être pas là où ils se trouvent aujourd’hui, car, seuls 7,1 % et 10,8 % des élèves dans les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles sont des enfants d’ouvriers et d’agriculteurs contrairement aux enfants de cadres supérieurs qui, eux, représentent 51,9 % de ces étudiants.

Grâce à de bons résultats scolaires issus d’un travail acharné ainsi qu’avec des aides financières, les deux protagonistes parvinrent à intégrer l’école d’ingénieur INP-Phelma à Grenoble où ils se rencontrèrent. Mais les deux amis se rendirent vite compte qu’ils étaient un peu comme des intrus dans un système de reproduction sociale. En effet, dans cette école, Vincent et Christopher sont les seuls étudiants issus de milieux modestes, tous les autres étant des enfants de hauts fonctionnaires, de professeurs agrégés ou directement d’ingénieurs. Ce manque de mixité sociale est causé par leur manque de capital culturel et social accumulé durant la socialisation primaire, de

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