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Comment les banques ont favorisé l’apparition de la crise des subprimes, aux États-Unis à la fin des années 2000 ?

Dissertation : Comment les banques ont favorisé l’apparition de la crise des subprimes, aux États-Unis à la fin des années 2000 ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 812 Mots (8 Pages)  •  1 698 Vues

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Les banques sont des institutions financières qui jouent un rôle essentiel dans l’économie d’un pays, en accordant entre autre, des crédits aux ménages et aux entreprises, mais aussi entre elles. Les crédits qu’elles s’accordent entre elles permettent d’assurer le bon fonctionnement du système monétaire et financier d’un pays ou d’une zone monétaire.

Les prêts accordés aux entreprises favorisent ou non, les investissements et les prêts accordés aux ménages permettent leur consommation et la stimulation de la demande. Ces prêts ont donc une influence directe sur l’activité économique.

Les banques peuvent donc être à l’origine d’une stimulation de l’activité économique, ou à l’origine de crises, en refusant une grande partie des crédits, on appelle ça le crédit crunch. Nous nous demanderons comment les banques ont favorisé l’apparition de la crise des subprimes, aux États-Unis à la fin des années 2000. Pour cela nous verrons une course à l’enrichissement (I) qui pousse les banques à prendre des risques (II).

I/ Une course à l’enrichissement ...

Les acteurs du système financier, cherchant à s’enrichir, ont vite compris que les prêts, étaient la clé de la spéculation (1). En effet, les prêts et les emprunts permettent de se servir par exemple de l’effet de levier. Voulant se servir de ce système le plus possible, les banques vont faire apparaître les prêts hypothécaires (2).

1/ Les prêts, la clé de la spéculation

Les investisseurs cherchent à investir le plus possible pour gagner le plus d’argent possible. Ils investissent alors dans les bons du trésor, réputés pour être les plus surs. Les bons du Trésor sont des titres obligataires émis par l'État, par l'intermédiaire du Trésor Public. L'acheteur d'un bon du Trésor se retrouve donc créancier de l'État. L'État s'engage alors à rembourser l'acheteur à une date déterminée, à lui verser régulièrement des intérêts jusqu’à cette date.

Suite à la bulle internet et aux attentats du 11 septembre 2001, le président de la Réserve Fédérale des États-Unis (FED) baisse ses taux d’intérêt à 1% pour que l’économie reste forte. Un taux de 1% représente un retour d’investissement très faible, donc les investisseurs refusent.

Mais par ailleurs, les banques commerciales elles, peuvent emprunter à la FED à un taux d’intérêt très bas. Il y a alors beaucoup de crédit bon marché car les banques empruntent facilement. Grâce à ce taux faible, les banques utilisent massivement l’effet de levier.

L’effet de levier consiste à emprunter de l’argent pour amplifier le résultat d’une transaction (l’individu A possède 10$, il emprunte 90$, il possède donc 100$. Il achète 10 boîtes à 10$ (100$) et les revend à 200$. Il va rembourser ses 90$ plus un intérêt de 10$, il gagne alors 100$ moins les 10$ qu’il avait au départ, il fait un bénéfice de 90$). Les banques multiplient alors les emprunts et les bonnes affaires et donc s’enrichissent.

Suite à la réussite des banques, les investisseurs cherchent s’intégrer dans le système. Les banques décident alors de relier les investisseurs aux propriétaires de biens immobiliers par des prêts hypothécaires. Cette décision est alors renforcée par George Bush, qui prône que chaque américain doit posséder sa maison.

2/ Les prêts hypothécaires

Lorsqu’un ménage souhaite acheter une maison, il économise une certaine somme pour pouvoir payer un acompte, et pouvoir contacter par la suite un courtier, qui fera l’intermédiaire entre le ménage et le prêteur hypothécaire. Une fois le prêt accordé, le prêteur vend le prêt à une banque. La banque emprunte de l’argent pour pouvoir acheter le plus de prêt hypothécaire. Elle reçoit alors mensuellement l’argent des propriétaires.

Cet actif est ensuite séparé en 3 parts, appelées CDO (collateralized debt obligation, ou en français « obligations adossées à des actifs »). La première part est la plus sécurisée, car elle reçoit directement l’argent du remboursement des prêts, la deuxième est un peu moins sécurisée, et la troisième est à risque car c’est celle qui reçoit en dernier l’argent des remboursements. Si les ménages ne remboursent pas, cette part ne rapporte alors rien, ou très peu d’argent. La banque vend alors la première part aux investisseurs, qui ne recherchent que des investissements surs, la deuxième part est vendue à d'autres banques, et la troisième est vendue à Hedge Funds, un groupe qui prend des risques.

La banque peut alors rembourser l’emprunt qu’elle a fait pour acheter les prêts hypothécaires, tout en faisant des bénéfices, et les acteurs à qui elle a vendu ses parts, reçoivent l’argent du remboursement des dettes de ménages. Tout le monde y trouve son compte, et gagne de l’argent.

Les acteurs voulant continuer de faire des bénéfices, les banques veulent acheter d’autres prêts hypothécaires. Les prêteurs demandent alors aux courtiers de trouver d’autres ménages susceptibles d’emprunter pour acheter une maison. Seulement, il n’y a plus de famille qui remplit les conditions requises pour emprunter. Les banques décident alors de prendre des risques.

II/ … qui pousse les banques à prendre des risques

L’apparition des prêts hypothécaires est la meilleure opportunité pour les banques de se servir de l’effet de levier. Seulement, tous les ménages remplissant les conditions requises pour se voir accorder un prêt (prêt prime) étant indisponibles, les banques décident de prendre des risques en accordant des prêts à des ménages non solvables, les prêts subprimes (1). L’apparition de ces prêts, va alors mener à la crise

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