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Une vérité est-elle discutable ?

Dissertation : Une vérité est-elle discutable ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 677 Mots (7 Pages)  •  2 470 Vues

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La recherche de la vérité selon Nietzsche vient du besoin que ressent l’Homme de calmer une peur, une crainte, un malaise qu’il ressent lorsqu’il se confronte à l’inconnu. En effet, la vérité c’est la correspondance entre une proposition et la réalité dont elle parle. Une idée, un discours, une phrase sont vrais lorsque leur sens est conforme à la réalité extérieure, c’est à dire à ce que sont objectivement les faits. Cependant, on pourrait dire qu’il est impossible de vérifier parfaitement la correspondance entre nos idées et la réalité extérieure. En effet, la vérité serait alors un idéal que l’on ne peut pas atteindre et qu’à la place nous n’avons que des croyances, c’est à dire des certitudes personnelles qu’on ne peut pas prouver, qui dépendent par exemple de notre culture et nous sommes donc dans un rapport à la réalité qui risque d’être démenti. Dès lors, une vérité est-elle discutable ?

Une vérité n’est-elle pas en soit quelque chose de définitif et donc d’indiscutable ? Ou bien une vérité ne serait-elle pas quelque chose de propre à chacun ?

Nous verrons d’abord dans quel contexte une vérité est indiscutable. Puis nous verrons en quoi une vérité peut-être, voire doit être, discutable. Enfin, il nous faudra montrer la valeur d’une vérité.

Dans un premier temps, il existe des situations, des contextes dans lesquels une vérité est indiscutable. Des situations telles que les maths, la géométrie ou plus généralement les sciences.

Tout d’abord, l’un des contextes qui apporte une vérité indiscutable est celui de la science. La science consiste à interroger l’expérience sensible d’une manière active, c’est à dire en fonction d’hypothèses théoriques que l’on forge par un pur raisonnement qui tente d’énoncer les règles universelles qui régissent les phénomènes naturels. Les maths ne donnant lieu à des vérités qui ne sont que de l’ordre d’une cohérence interne et non pas d’une correspondance entre l’idée et une réalité extérieure, Kant, philosophe du XVIIIe siècle va s’interroger sur le pouvoir de connaissance de l’humain dans son livre La critique de la raison pure (1781) et il se demande quel est le processus par lequel nous pouvons obtenir une connaissance, non seulement sur des entités purement abstraites mais sur les phénomènes naturels. Et c’est la physique qui va représenter typiquement la manière dont les phénomènes peuvent être connus. Et ce qu’il montre c’est que la méthode du physicien ne repose pas sur un simple processus d’induction. L’induction c’est partir d’observations particulières multiples pour en arriver à des généralités. Au contraire, le physicien entre dans le « sûr chemin de la science » lorsqu’il commence par faire une hypothèse théorique à l’aide d’un pur raisonnement et qu’il ne teste que dans un second temps son hypothèse grâce à une expérience qu’il organise précisément en vue de ce test.

Ensuite, intéressons-nous ici à la vérité dans le sens de « vérité formelle ». Cette vérité est basée sur la cohérence, elle consiste dans l’accord de la pensée avec elle-même. C’est la validité logique d’un raisonnement considéré, abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme malgré la fausseté matérielle d’une ou plusieurs de ses propositions. La validité de de ces vérités en logique peut se tester avec des syllogismes. Un syllogisme est un raisonnement logique basé sur trois propositions. Il est toujours vrai d’un point de vue formel mais peut-être faux d’un point de vue matériel. La logique porte sur la vérité formelle, elle respecte les règles du raisonnement déductif. Par exemple, si l’on dit tous les garçons blonds sont grands, or mon frère est blond, donc mon frère est grand, c’est un syllogisme faux d’un point de vue matériel mais vrai d’un point de vue formel. Les vérités dans le domaine de la logique sont éternelles et universelles, elles sont définitives.

Dans certains contextes, tels que la science qui va construire activement des modèles qui rendent compte de ce qu’il y a d’objectif dans les phénomènes et donc donner des vérités universelles définitives alors indiscutables. Mais également pour certains aspects d’un raisonnement basés sur une logique et une déduction amenant à des vérités indiscutables. Cependant pour ce qui est des autres vérités, les vérités qui ne sont pas universelles ne seraient-elles pas alors biaisées par une vision purement personnelle qui les rendraient alors discutables ? Il en serait alors de même pour les vérités absolues que l’on pourrait venir remettre en cause et rendre alors discutables.

Dans un second temps, comme l'histoire nous l'a montré, certaines vérités se sont avérées fausses et si personne n'en avait jamais douté nous serions encore dans l'illusion, dans l'erreur. Ainsi discuter de la vérité peut sembler nécessaire.

Tout d’abord, toute vérité pourrait être entravée par des perceptions purement personnelles. Prenons l’exemple de « L’allégorie de la caverne » de Platon, philosophe antique, les ombres représentent les apparences des choses c’est à dire la manière dont nous les percevons par le biais de notre sensibilité. Et ces perceptions purement sensibles n’en donnant pas une connaissance. Au contraire, la manière dont les choses nous touchent, ça peut plutôt nous tromper.

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