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Texte d'Emmanuel Kant, la bienfaisance

Commentaire de texte : Texte d'Emmanuel Kant, la bienfaisance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 095 Mots (5 Pages)  •  2 450 Vues

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Devoir de Philosophie, texte d'Emmanuel Kant

        Dans ce texte, Kant traite un aspect de la morale, la bienfaisance, en abordant les questions suivantes : Quand est-ce qu'une action, faite par bienfaisance, possède une valeur morale et quand est-ce qu'elle n'en a pas ? Comment cette action doit-elle être réalisée ? Il définit la bienfaisance de devoir. De plus pour lui, une action morale est une action accomplie par devoir et non par intérêt. C'est ainsi qu'il prétend que l'Homme agit parfois par simple disposition naturelle le portant vers ce qui le gouverne, l'inclination et constituant son principe de motivation, la maxime. En effet, s'il agit par simple plaisir personnel de satisfaire l'autre alors cela n'a pas de valeur morale, mais si l'individu agit par devoir alors son action constitue une valeur morale. Ainsi, Kant entend mettre en application un système de devoirs qu'il élève à la moralité et donc à la liberté.

        Kant définit une action faite par inclination pour tous ce qui est de se satisfaire soit même à répandre la joie autour de soi. Or Kant dit : « Mais je prétends que dans ce cas une telle action, si conforme au devoir, si aimable qu'elle soit, n'a pas cependant de valeur morale véritable, qu'elle va de pair avec d'autres inclinations, avec l'ambition par exemple qui, lorsqu'elle tombe heureusement sur ce qui est réellement en accord avec l’intérêt public et le devoir, sur ce qui par conséquent est honorable, mérite louange et encouragement, mais non respect ; car il manque à la maxime la valeur morale, c'est-à-dire que ces actions soient faites, non par inclination, mais par devoir. » (l9.17). Donc d'après lui, une action a valeur morale conséquentialiste ne respecte pas sa valeur morale qu'il définit de devoir ? La morale conséquentialiste n'est donc pas véritable ? L'auteur explique que ce genre d'action respecte en effet l'action du devoir car les conséquences sont conformes au devoir, or celle-ci ne respecte pas l'intention voulu par la morale définit par Kant, l'action n'est pas faite par devoir car elle cache des motifs intéressés. En effet l'individu responsable de l'action ne doit pas être gouverné par la satisfaction de son action et doit donc se sortir de son inclination.  Cet extrait met en avant les actions conditionnelles de l'homme. Elles sont relatives au but recherché et sont donc des moyens. Or Kant cherche un absolu moral, une loi  à laquelle tout le monde devrait en toute circonstance obéir. Mais pourquoi faire son devoir ? Si le devoir devient une obligation morale, cela deviendrait-il une contrainte ? En définissant le devoir comme une obligation morale, il ne faut pas faire d'amalgame entre être obligé et être forcé. En effet, l'obligation induit la liberté et donc la conscience du devoir. Ainsi d'après Kant une action morale est une action accomplie par devoir et non par intérêt. Il induit enfin la morale déontologique comme référence à la loi universelle dans son système de devoirs.  On peut rapprocher cette théorie à une citation du Philosophe Alain qui dit : « Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherchée. »

        La deuxième partie de ce texte confirme la thèse de Kant en montrant la version opposée à la première action démontrée. « Supposez donc que l'âme de ce philanthrope soit assombrie par un de ces chagrins personnels qui étouffent toute sympathie pour le sort d'autrui, qu'il ait toujours encore le pouvoir de faire du bien à d'autres malheureux, mais qu'il ne soit pas touché de l'infortune des autres, étant trop absorbé par la sienne propre, et que, dans ces conditions, tandis qu' aucune inclination ne l'y pousse plus, il s'arrache néanmoins à cette insensibilité mortelle et qu'il agisse, sans que ce soit sous l'influence d'une inclination, uniquement par devoir, alors seulement son action a une véritable valeur morale. » (L17-26). Donc toute personne qui ne peut ressentir de la satisfaction par ses actions , à cause d'une raison quelconque qui atteigne son âme  effectue donc une action à valeur morale. Ainsi c'est ce genre d'action, sans motif intéressé, inconditionnelle et obéissant à la loi morale qui correspond bien à ce qui est fait par devoir . Mais d'après l'exemple que nous d'écrit Kant, faut-il être toujours triste pour répondre à ce système de devoir? Si ce système de devoir est lié à la moralité et à la liberté faut-il donc être peiné pour être libre ? Une âme qui est motivée par l'obéissance à la loi morale ne  peut-elle pas cacher en même temps des motifs intéressés ? C'est ce que Hegel a reproché à la morale de Kant, être trop formelle et ne pas se soucier du contenu des actions. Kant, dans ce deuxième argument ne parle plus de maxime, on peut donc en déduire que le devoir étant une obligation, ne peut être fait seulement en absence de motivation à valeur personnelle. Donc, il faut que l'action pour être dans les règles du système de devoir de Kant doit venir simplement d'un respect de loi, des lois universelles et l'individu exerçant l'action ne doit éprouver aucun sentiment à l'égard de l'effet de son action. Mais alors quelle place laisser à nos sentiments envers les autres dans notre pratique du devoir ? Kant remet en question toute la volonté de nos actions. Nous sommes bienfaisants par devoir car nous sommes obligés, or cette obligeance est ce qui nous induit de libre et cette liberté nous donne conscience du devoir. Tous ceci nous laisse donc comprendre que la moralité d'une action réside dans la bonne volonté.

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