Question d'interprétation philosophique sur un extrait de "Vies Politiques" d'Hannah Arendt

                                 Question d’interprétation philosophique

        Ce texte est un extrait de livre qui se nomme «Vies Politiques» fait par Hannah Arendt, qui est une politologue, philosophe et journaliste allemande née le 14 octobre 1906 et morte le 4 décembre 1975 à New York. La thèse porte sur le dialogue qui permet que le monde devient humain. Nous allons donc voir les pouvoirs de la parole en rapport avec le dialogue qui sont énoncé dans le texte.

D’après l’auteure, quels sont les pouvoirs de la parole qui sont mis en jeu dans le dialogue ?

        Tout d’abord la parole permet de communiquer,d’échanger. Elle est au fondement de la civilisation humaine et politique. Toutefois, tous les hommes ne maîtrisent pas la même parole.  C'est en cela que la parole donne à l'homme un pouvoir de création infini: le langage est sans limites, on peut tout définir en le nommant ou en le décrivant. Notre langage prend la forme d'un dialogue, qui peut varier dans des sens indéterminable par avance, et amener à la transmission d'idées toujours nouvelles. Le dialogue porte sur les choses du monde, et non sur les choses de soi, sur l’intime, le fermé, le personnel, le privé . Le monde, c’est ce qui est commun à tout homme, et le dialogue porte sur un objet particulier. C’est selon toute apparence quelque chose qui relève de la nature humaine.

        «Le dialogue (à la différence des conversations intimes où les âmes individuelles parlent d'elles-mêmes)» Le dialogue est-il si différent de la conversation privée, de la confidence ? Il s’inquiète du monde, il porte sur les choses du monde, et non sur les choses de soi, sur l’intime, le fermé, le personnel, le privé. Le monde, c’est ce qui est commun à tout homme, et le dialogue porte sur un objet particulier. C’est selon toute apparence quelque chose qui relève de la nature humaine de ce dialogue. « si imprégné qu’il puisse être du plaisir pris à la présence de l'ami, se soucie du monde commun, qui reste « inhumain » en un sens très littéral, tant que des hommes n'en débattent pas constamment.» Pour Hannah Arendt, c’est dans le dialogue que se révèle la véritable humanité de l’être humain et la valeur politique de l’amitié. Ce souci du monde commun n’est pas seulement une émotion à l’égard des choses qui nous affectent. Il est une véritable invitation à débattre constamment de l’inhumanité du monde.         

        « Car le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes, il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu'il est devenu objet de dialogue»   Les hommes ne sont pas les seuls êtres vivants à communiquer: de nombreuses espèces animales s'adressent signaux et messages. Mais elles ne dialoguent pas. Car le dialogue n'est pas un simple échange d'informations. C'est une opération qui exige de s'entendre sur des critères de sens et de valeur, une manière d'être à deux qui rend possible la construction d'un monde commun.Hannah Arendt nous rappelle que la possibilité insigne qui est donnée à l'être humain de débattre avec ses semblables est le fondement de la sociabilité. C'est parce que les hommes sont capables de « parler-ensemble » du monde qu'ils peuvent finalement l'« habiter-ensemble ». En d'autres termes, ils humanisent ce qui se produit en eux et hors d'eux à partir du moment où ils en parlent. «Quelque intensément que les choses du monde nous affectent, quelque profondément qu'elle puisse nous émouvoir et nous stimuler, elles ne deviennent humaines pour nous qu'au moment où nous pouvons en débattre avec nos semblables.» Là encore Hannah Arendt montre que si il n’y a pas d’humain pour dialoguer, débattre,de l'échange sur nos émotions, nos sentiments, nos idées .. Le monde serait différent et moins humanisés.

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