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Qu'est-ce que la philosophie - Jaspers

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Par   •  5 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  1 574 Mots (7 Pages)  •  828 Vues

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Les grandes étapes de l’argumentation

1)Qu’est-ce que la philosophie ? Karl JASPERS

La thèse de l’auteur apparaît dans la première phrase du texte, mais seulement dans la première partie de cette phrase, puisque la seconde partie ne fait pas l’objet d’une justification, ou en tout cas pas directement : « la source originelle du moi » est une expression relativement énigmatique, mais une chose est sure, c’est que la source originelle du moi est à distinguer du moi. Or qu’est-ce qui peut représenter l’origine même de la personnalité ?

La personnalité étant l’ensemble des caractéristiques qui définissent notre identité, comme notamment nos habitudes comportementales et les sentiments que l’on éprouve le plus fréquemment. Tandis que la conscience est au contraire non pas ce qui nous différencie mais ce que tout les hommes ont en commun et qui caractérise la nature humaine : il s’agit de la perception interne de sois-même, ce que Kant appelle le « sens interne » dans lequel vont se developper des activités qui vont constituer la personnalité (mémorisation, anticipation, imagination, réflexion -> usage de la raison). Or c’est justement cette émergence de la réflexion qui fait l’objet de la recherche de JASPERS.

La seconde partie de la phrase qui encourage tout homme à se consacrer à cette action est importante, mais il faut tout de suite mesurer la contradiction qu’elle peut représenter par rapport a la thèse. Effectivement, d’un côté l’auteur nous dit qu’il y a pur spontanéité de la réflexion philosophique. Mais d’un autre côté il fait de cette action intellectuelle un devoir pour tout les hommes. Or ce qui est spontané n’a justement pas besoin d’un effort pour s’y consacrer.

Le second paragraphe est évidement l’argument qui vient justifier cette thèse en évoquant la précocité du questionnement philosophique des enfants. Cet éveil intellectuelle de l’enfant a donc la valeur d’une preuve concernant l’hypothèse d’un enracinement très profond du raisonnement philosophique, en amont de la constitution d la personnalité. Effectivement ce phénomène non seulement apparaît très tôt mais aussi avant même que l’enfant ne possède une véritable personnalité. Laissons pour l’instant en suspend la définition de ce qu’est la réflexion philosophique pour chercher à la trouver dans les exemples qui suivent.

Cet argument va être illustré par une série de 4 exemples dont on peut dégager un ordre implicite : il semble avoir mit en ordre ses exemples selon des thèmes a l’échelle croissante, en commençant par le rapport à son propre moi, en poursuivant par la question des origines de la Terre puis en abordant plus largement la place de la Terre dans l’univers et enfin en traitant de la question du temps qui englobe tout les sujets précédents. C’est bien entendu pas un hasard si l’auteur commence par un exemple portant sur les interrogations de l’enfant par rapport à sa personnalité puisqu’il a justement commencé dans sa thèse par désigner « les sources originelles du moi » comme aussi les sources de la réflexion philosophique, ce que l’on a interprété comme étant la conscience, c’est-à-dire ce cadre psychique dans lequel la perception de sois-même permet de mémoriser son vécu et d’ainsi constituer sa personnalité. Ainsi l’enfant aux environs de 7 ans est le témoin privilégié de cette émergence d la personnalité en lui, d’où les questions qu’il peut se poser sur qui est-il vraiment. Cette expérience de pensée évoquée par l’auteur consistant à faire l’effort de se concevoir comme une autre personne peut être interprété selon 3 sens différents. Premièrement, cela peut être un pur produit de l’imagination fantaisiste, c’es-à-dire irréaliste. Deuxièmement, cela peut sous entendre un effort de l’identification à autrui comme lorsqu’on cherche à se mettre à sa place. Troisièmement, cela peut évoquer aussi le constat tout simple du fait que l’enfant a une personnalité changeante et qu’il le perçoit avec complexité. Cette remarque d’enfant donne donc accès a la complexité du rapport à sois-même dont l’exploration constitue le champs philosophique de la réflexion sur le sujet humain. Son questionnement met ainsi à vif le problème central e la vie psychique de l’être humain qui consiste en l’opposition de 2 sentiments contradictoires : premièrement, la certitude d’être la même personne, deuxièmement, la certitude tout aussi forte du fait que notre personnalité change à travers le temps, et notamment les expériences qu’il comporte.

Ce champs de recherche va aussi donner le premier théoricien de la conscience (René DESCARTES) résumé pour l’essentiel dans sa fameuse formule « je pense donc je suis » tiré du Discours de la Méthode. Et d’un autre côté, c’est FREUD qui explora la jeunesse du moi et les illusions de la conscience à travers sa théorie de l’inconscience. L’étude et l’interprétation des rêves sera « la voie royale de la découverte de l’inconscient »

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