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Qu'est-ce que la philosophie ?

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Par   •  8 Janvier 2021  •  Résumé  •  2 695 Mots (11 Pages)  •  400 Vues

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INTRODUCTION : QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE ?

Contrairement à ce que l'on croit souvent, la philosophie n'est pas le domaine exclusif d'esprits aussi brillants qu'excentriques.

La philosophie est l'activité à laquelle nous nous livrons tous lorsque nous nous prenons simplement à songer à la signification de la vie, au sens de l'univers. Nous, les êtres humains sommes curieux par nature, qui ne pouvons nous empêcher de nous interroger sur le monde qui nous entoure, et sur la place que nous y occupons. Nous sommes dotés de puissantes capacités intellectuelles, qui nous permettent de nous interroger, mais aussi de raisonner. Et dès lors que nous raisonnons, nous pensons de façon philosophique.

La philosophie, ce n'est pas tant trouver des réponses aux questions fondamentales que le fait même de chercher ces réponses au moyen du raisonnement. Les tout premiers philosophes, dans la Grèce antique et en Chine, étaient des gens qui ne se satisfaisaient plus des explications toutes faites, dictées par la religion et la coutume ; il leur fallait des réponses qui se justifient de façon rationnelle. Ils se mirent à discuter entre eux de leurs idées, et même à fonder des « écoles » pour enseigner, non seulement les conclusions auxquelles ils avaient pu aboutir, mais aussi les méthodes qu’ils avaient employées pour y parvenir. Ils encouragèrent leurs élèves à exprimer leurs désaccords et à critiquer leurs idées, afin de les améliorer et d’en découvrir de nouvelles. Les idées nouvelles naissent de la discussion, de l’examen et de l’analyse critique des idées des autres.

I) Débat et dialogue

De ce point de vue, l’archétype du philosophe, c’est Socrate, qui se targuait d'être le plus sage des hommes, parce qu’il savait qu’il ne savait rien. Mais il nous a laissé la tradition du débat et de la discussion, du questionnement des certitudes des autres pour approfondir notre compréhension et mettre en lumière des vérités fondamentales. Les écrits du disciple de Socrate, Platon, se présentent presque tous comme des dialogues dont Socrate est le principal protagoniste.

Le philosophe qui présente ses idées doit s’attendre à des commentaires commençant par « Oui, mais... » ou « Et si... » plutôt qu'à une approbation sans réserve. Ainsi, même Platon et son élève Aristote professaient des points de vue diamétralement opposés sur les questions philosophiques les plus fondamentales, et leur différence d’approche n’a cessé depuis lors de diviser les philosophes. Ce qui à son tour a engendré de nouvelles discussions et fait surgir de nouvelles idées.

Mais comment se peut-il que ces questions philosophiques soient encore débattues et discutées ? Pourquoi les penseurs ne sont-ils toujours pas parvenus depuis à des conclusions définitives ? Quelles sont ces « questions fondamentales » dont les philosophes débattent depuis si longtemps ?

II) Existence et connaissance

Lorsque les premiers philosophes sont apparus en Grèce il y a 2 500 ans, ils se sont intéressés au monde qui les entourait. Ils observaient toutes les formes de vie qui peuplent la Terre ; le Soleil, les planètes et les étoiles ; les phénomènes naturels, comme la pluie et le beau temps, les tremblements de terre et les éclipses. Ils voulaient trouver des explications à toutes ces choses et dépasser les mythes et les légendes traditionnelles mettant en scène des dieux qui servaient souvent d'explication. Leur première question était : « De quoi le monde est-il fait ? », élargie bientôt à celle plus vaste : « Quelle est la nature de toute chose existante ? »

C’est la branche de la philosophie que nous appelons la métaphysique. Quand bien même la science moderne a depuis répondu en large part à la question initiale, des interrogations métaphysiques telle que « Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien ? » restent sans réponse simple.

La métaphysique s'interroge aussi sur la nature de l'existence humaine, et sur ce que cela signifie être un être conscient. Comment percevons-nous le monde qui nous entoure, et les choses existent-elles en dehors de la perception que nous en avons ? Quelle est la relation entre notre esprit et notre corps, peut-on concevoir une âme immortelle ? La partie de la métaphysique qui traite des questions de l’existence, l’ontologie, est le socle sur lequel s’est érigée pratiquement toute la philosophie occidentale.

Dès lors que les philosophes ont commencé à soumettre le savoir reçu à l’examen de la raison, une autre question s’est imposée à eux : « Comment savons-nous ? ». L’étude de la nature et des limites de la connaissance est l’objet de l’épistémologie. Elle aborde la façon dont on acquiert la connaissance : comment parvenons-nous à savoir ce que nous savons? Certaines de nos connaissances - ou toutes ? - sont-elles innées, ou bien toute chose ne s’apprend-elle que par l’expérience ? Peut-on connaître quelque chose par le seul raisonnement ?

Pour raisonner de façon correcte, nous devons pouvoir nous fier à nos connaissances. Il nous faut donc déterminer l'étendue et les limites de notre savoir ; sans quoi nous ne pouvons être certains que nous savons réellement ce que nous croyons savoir, et que nous ne sommes pas trompés par nos sens.

III) La logique et le langage

Le raisonnement consiste à établir la vérité de propositions qui peuvent s’enchaîner logiquement pour aboutir à une conclusion. L’idée de construire une argumentation rationnelle est ce qui distingue la philosophie des explications magiques et religieuses. Les penseurs ont élaboré un moyen qui leur permette de vérifier la validité de leurs idées. Le produit de leur recherche a été la logique, une technique de raisonnement qui s’est affinée avec le temps. À l’origine simple outil servant à vérifier si une proposition ou un argument est valable ou non, la logique a développé ses règles et ses principes au point de devenir un domaine à part entière.

La logique entretient un rapport intime avec les sciences en général, et les mathématiques en particulier. Le raisonnement logique, partant d'une prémisse et progressant par étapes jusqu'à une conclusion, est structuré de la même manière qu’une démonstration mathématique. Les philosophes ont souvent eu recours aux mathématiques pour trouver des exemples de vérités évidentes en soi, incontestables et incontournables ; nombre d'entre eux, de Pythagore à Descartes ou à Leibniz, étaient des mathématiciens émérites.

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