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Propédeutique philosophique Hegel

Commentaire de texte : Propédeutique philosophique Hegel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 238 Mots (5 Pages)  •  1 155 Vues

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Dans ce texte extrait de Propédeutique philosophique (1811), Hegel, philosophe allemand du XIXe siècle, traite de la liberté et de la volonté humaine et des conséquences des facteurs qui peuvent influer sur elles. C’est le thème de ce texte.

Le problème traité par Hegel est le suivant : La volonté des hommes est-elle dépendante des causalités extérieures ou à l’inverse est-ce elle qui les oriente ?

Hegel soutient la thèse selon laquelle les hommes ont la capacité de décider par eux-mêmes, que leur volonté, leur liberté, leur autonomie et leur libre-arbitre prennent le pas sur les facteurs extérieurs qui pourraient se présenter et que ce sont eux qui décident de l’impact qu’ils auront sur leurs choix.

Le philosophe commence par mettre en opposition deux visions de la volonté humaine, celle de l’opinion générale qui tend à penser qu’elle est passive car influencée par les évènements extérieurs et celle qui affirme que la volonté, par définition, est active et donne la place qu’elle souhaite à ces mobiles. C’est la première partie ligne 1 à 6 (jusqu’à « comme mobiles »).

Ensuite, il soutient qu’il n’y a pas de liens de cause à effet entre les décisions que prennent les hommes et les circonstances qu’il y a autour. Ainsi il expose sa thèse. C’est la seconde partie du texte ligne 6 à 10 (jusqu ’à « par les circonstances »).

Enfin Hegel, dans la dernière partie, de la ligne 10 à la fin du texte, continue d’affirmer le caractère autonome de nos choix indiquant que si l’on excuse une décision par le fait qu’elle ait été menée par des facteurs environnants, internes ou externes, c’est simplement pour se dégager de la responsabilité qu’elle induit mais qu’en réalité, cette décision reste la nôtre, prise en toute conscience par l’être de raison que nous sommes.

Dans la première partie du texte, Hegel désigne, dès les premiers mots « on dit », c’est une sorte d’opinion commune, plutôt péjorative par l’utilisation du « on », accentuée par le mot « volontiers » qui implique donc la société en générale et donne l’impression que c’est la solution de facilité. Il pose le ton directement de son avis tranché sur la question de la volonté. Par définition, la volonté est une faculté humaine de déterminer et de procéder à des choix et des actions délibérément, en opposition à l’instinct. Dans les premières phrases, de la ligne 1 à 3 (jusqu’à « passive »), il expose l’inverse de sa pensée en disant que cette volonté serait dépendante des événements extérieurs. De ce fait, l’homme serait un individu passif qui subit ces décisions plutôt que d’en être maître. Puis il rebondit sur l’idée que même s’il a été en partie passif, l’homme reste seul décideur et que c’est la volonté qui détermine les choix et les conséquences que cela engendre. Il commence d’ailleurs par « Mais, en vérité… », prouvant ainsi que le début de son paragraphe est erroné ou du moins incomplet et que sa pensée à lui est celle qui semble véridique.

Hegel vient de confronter deux perceptions de la volonté et d’émettre en partie son idée à lui. Il va maintenant étayer sa thèse et affirmer qu’il n’y a pas de relation de causalité entre la volonté et les circonstances qui l’entourent.

Le philosophe insiste sur le fait que l’on ne peut excuser nos choix en prétendant les avoir faits à cause de ceci ou de cela. Il dit que la volonté prime sur les circonstances et surtout que ces circonstances ne peuvent pas expliquer telle ou telle décision sinon cela va à l’encontre même de ce qu’est réellement la volonté.  Il réfute la relation causale car elle impliquerait que « nécessairement » si une certaine cause est présente, forcément elle donnera lieu à une réponse particulière et attendue. Cette relation de cause à effet n’existe que dans la nature. Et l’homme même s’il fait partie de la nature s’en écarte car il possède en plus un esprit critique qui lui permet de réfléchir et donc de prendre ces propres décisions. Comme Hegel le dira en 1835 dans Esthétique « l’homme, parce qu’il est esprit, a une double existence. Il existe d’une part au même titre que els choses de la nature, mais d’autre part il existe aussi pour lui-même, il se représente à lui-même, se pense ». Ainsi cela ne peut pas être le cas dans la volonté qui est, selon lui, indépendante de tous les « mobiles », toutes les « excitations » et les « impulsions » extérieures ou internes. Il pense qu’aucun élément ne doit influer sur la liberté et sur la volonté et que d’en chercher une cause revient à la remettre en question. En effet, dire que la volonté dépend des circonstances c’est comme nier qu’elle a été notre volonté. L’homme étant un « être de réflexion », il est encore une fois le seul décisionnaire final des choix qu’il fait.  Réfléchir, c’est ne pas se laisser emporter et donc ne pas être contraint, c’est pouvoir agir, penser en toute conscience et de manière personnelle.

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