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Philo l'inconscient

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Par   •  10 Février 2019  •  Cours  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  449 Vues

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La notion d’inconscient a deux sens :

- L’inconscient comme ce qui est inconscient : tout ce dont je ne m’aperçois pas. Par exemple, quand on agit machinalement par habitude, telle que la différence entre entendre quelque chose et l’écouter ou encore comme le fonctionnement des organes du corps.

- L’inconscient au sens de Freud : c’est une réalité psychique qui possède un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. Partie de notre esprit à laquelle la conscience n’a pas accès.

  1. I. Leibniz (XVIIe, XVIIIe siècles)

On considère que Leibniz est le premier à avoir introduit l’inconscient (et non Freud) : pour lui, ce sont des petites perceptions trop ténues pour être conscientes mais qui, si elles sont produites en grand nombre, contribuent à former une impression consciente. Les petites perceptions sont agrégées pour créer l’impression. Par exemple le bruit de la mer : je n’aperçois pas le bruit que fait chacune des vagues mais l’ensemble des vagues. C’est en s’agrégant que le bruit de chaque vague va créer le bruit de la mer.

Leibniz fait la distinction entre percevoir c’est-à-dire recevoir un ensemble d’informations sensibles et apercevoir c’est-à-dire recevoir un ensemble d’informations sensibles tout en en aillant conscience.

L’inconscient peut être défini par une conscience moindre mais qui est une possibilité de la conscience réelle et effective. Ainsi, entre l’inconscient et le conscient, il y a moins une différence de nature qu’une différence de degré.

 

  1. II. Freud (XXe siècle)

Pour Freud il n'existe pas entre l'inconscient et le conscient une différence de degré mais de nature pour lui, c'est un ensemble de processus psychique spécifiques qualitativement différents des processus conscient.

  1. Les Topiques

Freud a admis 2 topiques.

(Provient de topos qui est le lieu) : au sens psychanalytique → système théorique d'organisation du psychisme en fonctions hiérarchisées. C'est une métaphore qui consiste à faire comme si l'esprit était une pièce avec des compartiments.

En 1920, Freud enrichie ca première topique, on parle de la deuxième topique créée sur 3 instances :

Ca  désir primitif soit l’être bestial soumit a ses pulsions (sexuelles, agressivité..)

Moi  être social

Sur Moi  être moral

Le Ca se heurte au Sur Moi qui est la deuxième instance. Le Sur Moi est une sorte de barrière bâtie par notre conscience morale pour censurer certains désirs qu'elle ne juge pas convenables.

Le Moi de l'individu est le résultat de l'équilibre entre ces deux forces. Lorsque le Moi et en conflit avec le Ca ou le Sur Moi, on parle de conflit psychique qui provoque un refoulement.

  1. Désirs refoulés

Pour Freud, l’inconscient est constitué de l’ensemble des désirs refoulés, qui sont refoulés car jugés incompatibles avec les exigences (valeurs) morales de l’individu. Si ces représentations/ pulsions/ désirs  devenaient conscients dans l'optique d'une satisfaction alors il viendrait menacer l'intégrité psychique de l'individu. Ces représentations sont jugées dangereuses par le Moi donc elles sont rejetées en dehors du champs de la conscience  Le refoulement est un mécanisme nécessaire à la vie du sujet. En effet, ce qui nous fait souffrir peut, a cout terme, nous empêcher d'agir. Mais l'homme doit agir au quotidien car il vit en société. Le refoulement lui permet alors de mettre de côté ce qui l'atteint émotionnellement afin de continuer ses activités malgré tout. On voit donc bien qu’il y a une différence de nature et non de dégré entre ce qui est conscient et ce qui ne l'est pas.

Pour cause de l'interdit sur le Sur moi, ces désirs vont tout faire pour ressurgir, se déguiser sous différentes formes : la névrose, le rêve en passant par le lapsus et les actes manqués.

  1. Les symptômes pathologiques

En revanche certains conflits ont du mal à se résoudre et incommodent les sujets. Il s’agit de névrose et de psychose.

Névrose : manifestation pathologique d’un conflit non-résolu entre le désir et le surmoi.

La névrose la plus classique est l’hystérie mais il y aussi les phobies.

Psychose : névrose beaucoup plus sévère, elle se développe quand la pulsion du ça gagne le conflit avec le sur moi.

Selon Freud l’enfant qui ne peut exprimer ses pulsions sera très probablement névrosé voire psychotique. Il recommande une éducation qui laisse s’exprimer les pulsions mais qui les cadres, orientent vers des activités convenables (Arts, sport..). Ce détournement de la pulsion vers des activités bénéfiques pour l’individu est ce que nomme Freud la sublimation.

  1. Psychanalyse

L’hypothèse de Freud sur la psychanalyse doit être admise car elle comporte une légitimité à la fois théorique et pratique. Freud prétend que son hypothèse possède un caractère scientifique. Puisque Est scientifique pour Freud une hypothèse qui permet d’expliquer des phénomènes qui sans cette hypothèse resteraient mystérieux, incompréhensibles. Or l’hypothèse psychanalyste permet d’expliquer les rêves, les névroses, les actes manqués, et sans cette hypothèse ils resteraient inexpliqués. C’est donc une légitimité théorique.

Il y a une légitimité pratique car l’hypothèse est scientifique à partir du moment où elle permet de créer une technique qui permet d’agir sur les phénomènes qu’elle explique. Or dans l’optique de Freud, la cure psychanalytique permettra de guérir les névroses.

C’est ce qui conduit Freud à dire que l’hypothèse de l’inconscient doit être admise et possède un caractère scientifique.

Si cette hypothèse est intéressante et a des avantages elle possède aussi un envers puisque elle remet complètement en cause la conception traditionnelle du sujet qui avait été hérite de Descartes.

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