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Peut on nous reprocher nos erreurs ?

Dissertation : Peut on nous reprocher nos erreurs ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 495 Mots (10 Pages)  •  280 Vues

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Ex dissertation : Peut-on nous reprocher nos erreurs ?

introd. ou position du pb Dans l'apprentissage des savoirs comme dans la vie pratique, nous faisons

tous malencontreusement l'expérience de l'erreur. L'erreur peut se définir comme une

représentation, ou un comportement inadéquats, par rapport à ce qui est dû, à une norme qui définit

ce qui est vrai ou juste. Si l'erreur semble chose banale, il est cependant impossible de

l'accepter : elle nous enferme dans l'ignorance, ou, plus dramatiquement, elle peut ruiner notre

vie. Pour mémoire, c'est une erreur humaine qui a provoqué la catastrophe de Tchernobyl... Il

semble tout d'abord évident que l'on peut blâmer celui qui se trompe, lui faire reproche de ses

erreurs : parce que il a manqué d'attention, de vigilance, ou parce qu'il n'a pas élaboré un savoir

suffisant, par précipitation ou par négligence, i1 est responsable de ses erreurs. Celles-ci

apparaissent alors comme des « fautes », au sens moral. Et, il est justifiable de condamner ces

erreurs, pour empêcher que, dans l'impunité, elles banalisent l'irréflexion, la légèreté d'une

pensée superficielle, et nous privent de progresser.

Mais dans une seconde approche, l'erreur serait-elle vraiment empêchée par un surcroît de

connaissance, de vigilance ? Loin de relever de notre responsabilité, elle semble un élément

impondérable, que nous subissons, en dépit de notre vigilance, de l'utilisation de méthodes, de la

raison qui resteraient impuissantes. On ne pourrait donc pas nous reprocher nos erreurs ; parce que

nous n'avons pas conscience que nous faisons une erreur, notre volonté n'est pas en cause et ne

peut être blàmée. « L'erreur est humaine » dit Sénèque fatalité inévitable, inscrite dans l'essence

de l'homme, elle échappe donc à tout jugement moral.

Ainsi, cette contradiction demande une recherche : l'erreur est-elle une faute ? En sommes nous

responsables ? Ou bien, inévitable, nous montre-t-elle nos limites, que rien ne peut déjouer, de

sorte que des reproches sont un contresens ? Dans un premier temps, la possibilité de maîtriser

rigoureusement nos idées et nos actes paraîtra garantie par la raison : l'erreur serait

l'expression d'une pensée insuffisante, qu'il est juste de nous reprocher. Mais il faudra en une

deuxième partie envisager l'idée que l'erreur peut être excusée, elle qui ne dépend pas de nous, et

qui n'a rien d'une faute. La recherche devra s'interroger finalement sur les conséquences de cette

thèse : l'existence de l'erreur, inévitable contredit-elle alors la possibilité de progresser, de

maîtriser nos pensées ou nos actes ? La troisième partie consisterait alors à dépasser la

conception de l'erreur, qui, répréhensible ou non, apparaît toujours comme un échec et à lui

reconnaître un rôle dans notre progrès.

I On peut nous reprocher nos erreurs : il dépend de nous de les éviter, nous en sommes pleinement

responsables et il nous appartient d'y remédier. Les reproches, c’est-à-dire un jugement moral qui

nous renvoie à notre faute, et qui font de notre réussite un devoir, sont ici pleinement justifiés.

L'erreur, qui consiste à fausser ou manquer la réalité, vient de l'irréflexion, de la précipitation

: nous nous en tenons aux apparences immédiates, nous nous fions à des habitudes pour reproduire

aveuglément tel ou tel geste, nous nos prononçons sans avoir pris la peine de bien comprendre le

sujet ou la situation que nous rencontrons il est possible alors de reprocher à celui qui se

trompe de ne pas avoir approfondi sa pensée, poursuivi son apprentissage des savoirs, ou analysé

plus rigoureusement la situation qu'il vit : il s'est prononcé ou a agi de façon hâtive, légère,

sans avoir pris garde de maîtriser suffisamment son sujet, le travail de la raison, dans tous les

cas, nous revient, comme le moyen d'empêcher l'erreur. Présente en chacun, la raison (Définir ) est

cette faculté qui nous permet de prendre un recul critique, d'examiner avec objectivité ce que nous

disons ou faisons, d'en établir la nécessité ou les fondements... , elle est la condition

nécessaire d'une pensée vraie, qui s'est débarrassée des préjugés, etc. qui provoquent l'erreur.

L'exercice de la raison peut d'autant plus devenir infaillible que nous le menons avec méthode : en

procédant par ordre, en respectant des règles rigoureuses, qui notamment excluent la précipitation.

Cette méthode ne peut pas ne pas nous signaler les faux pas que nous ferions, les jugements

infondés qui menacent notre pensée. C'est précisément ce que soutient Descartes, dans le Discours

de la Méthode, lorsqu'il nous recommande de suivre une

méthode, qui garantit à la raison de se

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