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Peut-on mener une existence naturelle ?

Dissertation : Peut-on mener une existence naturelle ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2021  •  Dissertation  •  3 184 Mots (13 Pages)  •  1 977 Vues

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Stéphane Hugon, sociologue de l’Université de la Sorbonne affirme que «le retour à la nature décrit un besoin d’enracinement que nous avons perdu». Ce rève du retour à la nature, qui surgit en philosophie avec la découverte du nouveau monde et l’apparition de la conception «d’état de nature», globalement aspîré à Jean-Jacques Rousseau, désigne une certaine aspiration idyllique : il s'agit pour ceux qui critiquent les méfaits de la civilisation ses excès de technique ou de mécanisation, d'espérer retrouver dans la nature un environnement supposé pur. En revanche, avec l’arrivé de cette notion suit la considération de la possibilité de l’homme de mener une existence naturelle. Mais, le terme naturel est polysémique, ainsi il a trois significations essentiels: d’abord, au sens le plus littéral il s’agit de vivre parmi la nature ou dans un milieu naturel et donc qui n'est pas le produit d'une pratique humaine; ou bien cela peut faire allusion à la nature de l’homme, il s’agirait donc de mener l’existence la plus fidèle à notre nature humaine; ou bien encore naturel peut référer à la notion de spontanéité et d’aise, d’une chose qui vient instinctivement sans trop de réflexion. Or, la tension essentiel du sujet repose d’abord, de manière plutôt superficielle, sur les multiples définition du terme naturel: il est donc difficile de déterminer les conditions d’une existence naturelle puisqu’elles dépendent entièrement de l’interprétation du terme. Ensuite, lorsqu’on l’on a établit à quel domaine du naturel on s’adresse, on reconnaît que le terme est très vague et qu’il n’y a donc pas de consensus communément convenu, ainsi, les multiples interprétation de ce qu’est l’ultime existence naturelle mènent toute à des fictions et des idéaux différent. Enfin, il y a une tension entre les terme de «pouvoir» et «mener» qui s’oppose à la notion d’existence naturelle lorsqu’elle est compris selon sa troisième définition – de spontanéité – dressant ainsi l’opposition entre l’existentialisme et la notion du destin, représentant ainsi le paradoxe principal de la question.

Donc, par l’étude des interprétations de qu’est-ce-que la nature humaine, on suit avec l’observation des divers fins artificielles qu’elle induit, pour finir avec un commentaire sur le paradoxe de cette existence et la possibilité qu’on la vie déjà.

Peut on définir la nature humaine? Nombreux y tentent, mais peu parviennent à être en accord. Par définition, c’est l’ensemble de traits qui caractérisent le genre humain, le différenciant des autres espèces C’est est un éventail dont, sur chaque extrême, se trouve d’une part la notion de nature humaine parfaite et idyllique, induisant ainsi l’éradication de toute culture, et d’autre part la conception que la nature humaine est intrinsèquement méprisable ou déplorable, nécessitant l’intervention étatique ou même divine. En outre, il existe entre ces conceptions fortement polarisées une multitude de conceptions intermédiaires qui s’étendent le long de l’éventail et qui correspondent chacun à ‘la véritable nature humaine’ selon leur philosophe respectif. Et ainsi, chaque thèse sur la notion mènera à une idée différente de l’existence naturel.

Par exemple, Rousseau, dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes défend la thèse que l’homme naît bon, mais qu’il est corrompu par son entrée en société. Par la métaphore de l’« état de nature », une fiction d’un état pré-civilisationnel qui lui sert d’hypothèse méthodologique pour analyser ce que serait l’homme en dehors de toute société constituée, il démontre que c’est son entrée en société qui a corrompu l’homme et dresse le portrait d’une nature humaine parfaite, idéale. C’est ainsi que la destination morale de l’homme est de se défaire de l’habitude pour retrouver cette nature perdue.

Inversement, selon le philosophe anglais Hobbes, la nature humaine se caractérise par la compétition pour les ressources et la multitude de passions égotistes et conflictuels qui pousse les hommes a se détruire et se subjuguer l’un l‘autre; l’existence naturelle représente dans ce cas un état de guerre permanent et de rivalités entre hommes. Elle est selon lui, dédaignable, et doit être contrôler par un pouvoir étatique.

En outre, Donatien Alphonse François de Sade, ou bien Marquis de Sade – philosophe et homme politique français longtemps voué à l’anathème (réprobation) en raison de la part accordé dans ses œuvres à l’érotisme et à la pornographie associés à des actes violentes ou cruelles – défend dans toutes ses œuvres la thèse que la nature humaine repose sur la notion d’intérêt personnelle : la nature de l’homme est le désir. Donc, l’état de nature – qui est selon lui l’état idéal – est défini par la violence et l’érotisme et l’existence naturelle est une existence motiver par la procuration de toutes formes de plaisir.

Ces trois exemples, qui représentent des cas extrêmes de la conception de la nature humaine et l’existence naturelle qui doit en induire, démontrent la variétés d’opinions et de perceptions possibles de la nature de l’homme, mais, finalement, il es est impossible d’en tirer une définition formelle, largement convenu. L’homme ne peut peut pas connaître sa nature (ni être indubitablement certain qu’il en a une), puisque la condition de la connaissance repose sur la distinction entre le sujet et l’objet – ce qui connaît et qui est connu – or dans le cas de la nature humaine l’homme correspond aux deux, et c’est ainsi que son incapacité à se connaître rend impossible la tache d’établir les conditions d’une existence naturelle.

Ainsi, on a établit qu’il est impossible pour l’homme de déterminer quelle est sa nature humaine – et donc qu’est-ce-que l’existence naturelle chez l’homme – or ceci ne prouve en aucun lieu qu’aucune des thèses n’est correcte, et si l’on croit que la nature humaine existe indépendamment de notre perception de cette dernière, alors il est possible qu’il existe une existence, parmi la multitude d’existences possibles que l’on pourrait mener, qui correspond à une existence naturelle, c’est-à-dire celle la plus fidèle à sa nature humaine. Donc, supposons qu’il existe une nature humaine qui correspond à une des thèses proposé par une des philosophe, il s’agit d’étudier si l’ « existence naturelle » qui s’ensuit peut en effet être qualifié de « naturel », et donc : est-ce-que ces conceptions de la nature humaine mènent à des fins naturels ?

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