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Nous ne mesurons pas le temps qui passe, mais ses traces

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Par   •  2 Février 2023  •  Dissertation  •  1 943 Mots (8 Pages)  •  198 Vues

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Lecture du texte.

Introduction : Augustin d’Hippone, également appelé Saint Augustin, est un philosophe et un théologien qui a vécu dans les années 300. La théologie est l’étude des choses divines, Saint Augustin y prête attention notamment grâce à son étude où il distingue le monde, qui représente l’amour de soi, à la cité de Dieu, directement liée à l’amour de Dieu. Il passe la plupart de sa vie à partager ses idées dans ses ouvrages. Il soutien sont que le temps est une information relative à Dieu, et à chaque être. Chaque humain interprète le temps d’une manière qui lui est propre. Pour Saint Augustin, Dieu est à l’origine de l’éternité, et non de la mesure du temps. C’est de l’an 397 à 401 qu’il écrit Les Confessions, qui est une œuvre autobiographique, où il raconte sa quête de Dieu, cette œuvre est composée de 13 livres. Dans le livre 6, il aborde le problème du temps. Son idée principale est que le temps s’écoule d’une manière spécifique, tout d’abord par la subjectivité, c’est-à-dire que tout le monde peut avoir un avis et un point de vue différent. Ensuite par la mémoire, qui est question de perception et qui empêche le passé de tomber dans l’oubli, la prochaine étape est celle de l’anticipation qui fait entrer le futur dans le présent. Et la dernière étape est celle de l’attention, qui consiste au fait de donner une mesure au temps. Dans le chapitre 27 du 6ème livre de son autobiographie, Saint Augustin parle de la mesure du temps, et des temps du passé, du présent, et du futur. Le temps est une dimension de notre réalité, elle se manifeste dans le changement et dans l’évolution des choses, c’est une chose qui est vécue par la conscience humaine. Et comme chaque conscience humain réfléchi différemment, alors elle change en fonction des personnes. Pour Saint Augustin, il existe trois temps : le présent du passé, le présent du présent, et le présent du futur. Chaque temps a existé ou existera à un moment donné, ce qui fait qu’il a déjà été ou qu’il sera de l’ordre du présent à un moment. Une question est alors pensable : le temps peut-il être mesuré par les hommes ? Dans son texte, l’autobiographe divise ses idées en deux principaux mouvements : le temps comme moment de création qui va de la ligne 1 à la ligne 6, et finalement le temps comme réalité de la ligne 7 à la ligne 14.

  1. Le temps comme moment de création.

Saint Augustin commence son texte directement par une question rhétorique, ce qui amène le lecteur à directement rentrer dans le sujet. L’auteur se pose une question à lui-même, et non pas au lecteur, ce qui montre qu’il se pose encore des questions sur ce sujet lui-même et qu’il n’a pas la réponse à celle-ci. Il pose trois questions, la première concernant le sujet qui est censé être mesuré, et les deux suivantes définissant ce sujet. Saint Augustin parle de brève et de longue, qui sont toutes deux des notes de musique. Il utilise alors la musique pour expliquer sa thèse et donner ses arguments. Tout d’abord, la musique, venant du grec mousike, définit l’art des muses. D’après Platon, « elle enferme tout ce qui est nécessaire à la première éducation de l’esprit. ». C’est-à-dire que la musique est la base de tout, et comme Saint Augustin présente le temps avec la musique dans son texte, cela veut dire que le temps est la base de tout. Par la suite, il décide de faire une énumération qui décrirait la disparition de la musique, et donc du temps. Il dit : « toutes les deux ont retenti, elles se sont envolées, elles ont passé, elles ne sont plus. ». Cette énumération décrit l’existence de ces notes dont il parle au début, puis leur disparition. Leur disparition signifiant qu’elles ne sont alors plus que de l’ordre du passé. Le temps est perçu comme étant quelque chose d’irréversible, comme un changement continuel qui ne peut être changé ou modifié par quiconque. Il est le milieu indéfini dans lequel se déroulent les évènements. Par la suite, il parle de la durée du temps que ces deux notes différentes prennent. Il dit : « et voilà que je les mesure et réponds avec assurance, autant qu’on peut se fier à un sens exercé, qu’évidemment l’une est simple, l’autre double en durée. Mais je ne le puis que si elles sont déjà passées et achevées. ». Par cela, Saint Augustin dit qu’on ne peut mesurer le temps que s’il est déjà passé. Il ajoute alors quelque chose de plus à cette thèse dans la phrase suivante en disant : « ce n’est donc pas elles que je mesure, puisqu’elles ne sont plus, mais quelque chose qui demeure gravé dans ma mémoire. ». L’auteur veut dire que les choses passées ne sont plus, elles ont été pendant un très court et bref instant. Et que si l’on parle du passé, alors on ne se fie qu’à nos souvenirs et donc à notre esprit. Or, si l’on peut qualifier le temps de court et bref, cela veut dire qu’on l’a mesuré, ce qui est techniquement impossible. Le temps n’a pas de mesure. Un instant est impossible à saisir, et c’est cela qui fait de lui quelque chose qui n’est pas quantifiable. La mesure du temps est une invention créée par l’homme, une sorte de réconfort pour l’homme, pour qu’il puisse faire face à ses angoisses, pour se donner l’impression qu’il a le contrôle sur la situation. Mais si les temps n’est pas quantifiable ni mesurable, alors le temps existe-t-il réellement ? De plus, comme dit précédemment, le temps est censé être la base de tout, mais alors comment se fait-il que l’on doive faire confiance à notre esprit et à notre mémoire pour mesurer le temps s’il est la base de notre esprit ?

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