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Nos pensées sont-elles en notre pouvoir?

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Par   •  3 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 620 Mots (7 Pages)  •  3 353 Vues

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Dissertation de philosophie :

Nos pensées sont-elles en notre pouvoir ?

 Les pensées sont une manière d’exercer une activité psychique, consistant à réfléchir, raisonner, imaginer, méditer mais aussi concevoir. Le pouvoir, c’est avoir la possibilité de faire, de décider, la capacité d’agir. Si nous pouvons faire quelque chose, c’est que nous sommes maîtres de cette action, sinon nous serions non pas actifs mais passifs. Le pouvoir permet de s’affirmer dans le monde. De plus on parle souvent de « liberté de penser », c’est-à-dire la liberté d’avoir sa propre opinion fondée sur son raisonnement personnel. En effet l’opinion commune ne remet pas en question la capacité de tout homme de penser par lui-même, car il est intelligent. Par conséquent il ne remet pas en question sa liberté intérieure. Pourquoi penser par soi-même permet-il de contrôler ses pensées ?

Le pouvoir de penser n’est-il pas conditionné par la capacité intellectuelle ?

Cependant, à l’époque de l’empire Romain, le régime oligarchique n’offre le vote qu’à une minorité de la population généralement de classe sociale élevée. C’est donc que l’on estime que les autres ne sont pas capables de décider par eux même mais sont nécessairement influencés par autrui. De plus on peut observer que l’homme ne choisit pas toujours les idées qui lui viennent à l’esprit. Il existe une part d’inconscient, certaines pensées sont étrangères à notre volonté. Sommes-nous vraiment maîtres de nos pensées ? Les rumeurs, les préjugés, ou les émotions peuvent-ils détourner nos pensées ?

Alors si nous ne contrôlons que partiellement nos pensées et pas entièrement, alors jusqu’où sommes-nous capable de les contrôler ? Quelle est la part d’inconscient dans la formation des pensées ? Nos pensées sont-elles en notre pouvoir ?

Kant disais dans son article « qu’est-ce que les Lumières ? » : « Penser par soi-même, c’est être capable de se servir de son « entendement » sans la conduite d’un autre. C’est oser sortir de la passivité et de l’hétéronomie de la raison, et accéder ainsi aux Lumières et à la majorité. » C’est-à-dire que penser par soi-même permet de s’affranchir des préjugés : ces idées toutes faites n’ont pas été remises en question, ou soumises à la réflexion donc penser par soi-même, qui est de penser seul c’est, avec un certain recul sur cette idée, savoir pourquoi on a cette idée en nous, pourquoi nous y adhérons. En effet cela permet de refuser de tout accepter, passer par la réflexion avant d’y adhérer. C’est en pensant par soi-même que l’on garde notre liberté et notre dignité et non en pensant « par les autres ». Si l’on pense par soi-même, on agit en conséquence de notre propre pensée et non de l’influence des autres. Nous sommes maitres de ces conséquences. C’est donc pour cela que les pensées sont en notre pouvoir, si elles sont propres à notre réflexion.

Depuis notre enfance nous accumulons des souvenirs, c’est à cette période que l’on découvre le monde, la société qui nous entoure. Et par conséquent c’est une période clef pour en tester les limites. Par exemple lorsqu’un enfant va manger un bonbon en secret par gourmandise, alors qu’il n’en a pas le droit, et que sa maman le surprend, l’enfant se fait gronder. Il en déduit de sa propre pensée que pour ne pas que cela se reproduise, il n’a pas intérêt à recommencer. Et c’est grâce à la mémoire que nous pouvons nous en souvenirs. L’enfance est une période d’apprentissage, où l’homme construit sa pensée, elle est donc en son pouvoir.

Par ailleurs lorsqu’il nait, un bébé n’a pas la capacité intellectuelle de maitriser ses pensées, il se fait dépasser par ses émotions. Le bébé ne supporte pas la solitude, et n’étant pas assez mature, sa seul façon de montrer son mal être est de se mettre à pleurer. Le bébé n’a pas encore entièrement la conscience du monde qui l’entoure. N’ayant pas celle-ci il ne peut pas prendre un recul, et maitriser ce dont il pense. On peut donc dire que le contrôle de nos pensées et le fait qu’elles soient entre notre pouvoir dépend de notre intelligence.

Pourtant la pleine conscience qui permet de contrôler nos pensées ne peut être absolue, il existe une part de notre psychisme qui demeure hors de la portée de notre conscience : c’est l’inconscient, qu’a exposé Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse. Il désigne négativement ce qui s’oppose à la conscience, ce qui en est dépourvu et positivement l’appareil psychique que décrit la psychanalyse et qui serait la cause de la plupart de nos comportements. Des scientifiques ont réalisé une expérience sur la différence ethnique Noir, Blanc. A l’insu du sujet, on utilise une astuce: les mêmes boutons servent pour les deux expériences. Le bouton de gauche peut par exemple correspondre à  « gentil et Blanc », et le bouton de droite à « méchant et Noir ». Dans une autre série d’expériences, on inverse les boutons de sorte que le bouton de gauche correspond à gentil et aux visages noirs, et le bouton de droite à méchant et aux visages blancs. On montre qu’un Blanc met plus de temps à appuyer sur le bouton associant Noir et gentil que sur le bouton associant Noir et méchant. De nombreuses personnes qui ont des attitudes positives à l’égard des minorités et qui pensent traiter tout le monde de façon juste et équitable sont surprises par l’allongement du temps de réaction nécessaire pour appuyer sur le bouton gentil/Noir. Cela traduit la difficulté de se débarrasser des stéréotypes.                                                            

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