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Le travail divise t-il les hommes ?

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Par   •  16 Avril 2021  •  Dissertation  •  5 379 Mots (22 Pages)  •  1 553 Vues

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     Le travail divise les hommes. Cette affirmation, si elle peut être familière aux plus philosophes d’entre nous, n’est pas pour autant évidente. Au contraire, il semble qu’au premier abord, le travail en soi, c’est-à-dire toutes les activités qui transforment la nature afin de répondre à nos besoins nécessaires à notre survie, ne peut que nous unirent. Toutefois, l’image d’une humanité unie par la force du travail, car tous ses membres souhaitent la prospérité de l'espèce, est, vous en conviendrez, une utopie. La question du travail est bien plus complexe que cela. Celui-ci est au centre de nos sociétés, nous les organisons en fonction de lui car il répond à nos besoins primaires mais aussi secondaires. Ainsi, il est aisé d'admettre que le travail n’est jamais dénoué des rapports de pouvoirs et qu’il est un enjeu politique et sociale majeur. C’est ce qui rend cette question tout à fait légitime. Le travail, selon la manière dont il est orchestré dans une société et de la place qu’il occupe dans celle-ci, pourrait être en mesure de diviser les hommes entre eux, ou à l’inverse, de les unir. Diviser dans la mesure où tout le monde n’est pas d'accord sur la manière dont nous devrions l’organiser et la place qu’il doit prendre dans la société, mais aussi diviser, dans le sens où le travail diviserait la société en différentes parties. Cependant, dans le premier cas, comme dans le deuxième, la division est-elle forcément synonyme de désunion du peuple ?                                                                                                     Ainsi, c’est en prenant en considération toute la complexité et l’enjeu énorme de la question qui nous est posée, que nous tenterons de trouver dans quelles mesures le travail peut diviser ou, à l’inverse rassembler les hommes entre eux.                                                                          Pour ce faire, nous traiterons la problématique en trois parties. Dans la première, nous chercherons en quoi le travail est un moyen d’unir les hommes, dans la deuxième nous chercherons l’inverse, c’est-à-dire, en quoi le travail est susceptible de diviser les hommes entre eux, enfin, dans une troisième partie nous traiterons du travail, en tant que celui-ci peut être une norme.

    Bien qu’au court de l’histoire le travail n’a pas toujours prouvé qu’il unissait l’humanité, il était pourtant à l’aube des sociétés civilisé promis à un bel avenir. En effet, il a commencé par émerger sous la forme de l’agriculture et de l’élevage qui est une étape cruciale de notre évolution, peut-être autant cruciale que l’invention du feu. L’homme apprend donc qu’il peut dompter la nature, l’utiliser pour se nourrir. C’est la révolution néolithique. Grâce à la naissance de l’agriculture, et donc du travail, les hommes ont cessé d’être nomades et chasseurs-cueilleurs pour devenir agriculteur, éleveur et sédentaire. Et puisque les hommes se sont mis à faire de l’agriculture, ils ont cherché à élaborer des techniques de comptage et donc l’écriture, qui donna naissance à la poésie, la politique également, enfin à nos civilisation moderne. L’agriculture, comme première forme de travail, semble être à la base de tout. De plus, il est intéressant de noter que les premiers agriculteurs sont les premiers humains à avoir développé la vie en communauté, en village. Plus intéressant encore, les traces du tout premier village que nous connaissons, situé dans l’actuel Turquie, contiens des maisons qui ont absolument toute la même structure et la même superficie. Les maisons sont disposées d’une telle manière qu’il n’y a ni rues, ni places. Le village ressemblait à une énorme ruche. Une telle disposition et de tel éléments laisse penser, pour le responsable des fouilles du site, Ian Hodder, qu’il n’y avait aucune hiérarchie et inégalité sociale au sein des hommes du village. Et au-delà même, puisque les morts était enterrée dans la maison sous la banquette. On peut donc penser à une égalité entre les morts et les vivants. Et même en ce qui concerne l’égalité entre les hommes et les femmes. Ian Hodder à chercher de la suie sur les squelettes, puisque les maisons étaient équipées de cheminées très « primitive » et que donc si l’on restait longtemps dans une de ces maisons on aurait de la suit qui se serait déposer sur nos os. Or, il a le même taux de suie entre les squelettes hommes et les squelettes femmes. Ce qui tant à dire que les hommes et les femmes restait le même temps en intérieur qu’en extérieur. Il y avait au sein de ce village une spécialisation des métiers au seins des habitants pour organiser la vie en cité et certainement des « petits chefs », mais cela n’a pas conduit à une hiérarchisation entre les hommes ou des inégalités sociales. Tout le monde était plus ou moins à statue égaux. Le modèle de ce village va durer plusieurs milliers d’années. Ainsi, on voit que le travail à permis à l’homme, alors en pleine explosion démographique, de s’unir, de créer des liens sociaux et de progresser ensemble.                                                                                                 De plus, le travail permet de créer une norme, une valeur commune à une société. Emile Durkheim disais que la division du travail, la spécialisation, en plus d’être le fruit d’une loi de la nature, et une règle morale de la conduite humaine. Il s’agit de valoriser le travail de la personne qui le fait. Le travail en tant que tel et la division de celui-ci au sein d’une société agit comme un véritable ciment qui lie les hommes entre eux. Il est la base de toute société humaine. Emile Durkheim établira deux schémas de solidarité différente dans son ouvrage de la division du travail social où le travail intervient. D’une part il y a la solidarité mécanique, qui s’exécute dans les sociétés dites traditionnelles, d’autre part, il y a la solidarité organique, qui s’exécute dans les sociétés dites modernes. L’une est une société conservatrice, où l’on reproduit la tradition et où donc il y a très peu de place à la volonté individuelle. On s’identifie à un groupe, si nous sommes d’une famille de paysans, nous serons paysans. C’est une société holiste, on pense la force du groupe en dépit de la liberté individuelle. La notion de solidarité mécanique est construite en référence au comportement des objets étudiés par cette branche de la physique appelée la mécanique. La mécanique étudie des objets dont les composés, solidaires les uns aux autres, décrivent tous le même mouvement lorsque les objets se déplacent. On y observe une similitude de mouvement de tous les éléments composant un objet. Il s’agit en fin de compte d’une solidarité par similitude de comportements. Dans ce type de société, les individus sont unis par le poids des traditions et de la répétition des mœurs des ancêtres, y compris de leur travail. C’est par cela que les individus sont solidaires entre eux. Dans les sociétés dites moderne, on observe un tout autre phénomène, le poids des traditions est tombé, la société n’est plus holiste mais individualiste. Avec l’advenue des révolutions politiques et industrielles des XVIII ème et XIXème siècle, les solidarités vont profondément se modifier. Durkheim va comparer ce type de solidarité à un type organique puisque les composés d’un corps organique exécutent des activités différentes mais néanmoins complémentaires. Chaque organe a une activité et une fonction propres nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme dans sa totalité. La solidarité des éléments n’est plus ici assurée par une similitude de mouvement mais bien par une différenciation des mouvements de chacun. A travers cette métaphore, Durkheim dépeint la spécialisation du travail qu’il soit manuel ou intellectuel. En effet, dans le monde intellectuel aussi on voit apparaitre une spécialisation de plus en plus accrue. Celle-ci permet d’avoir des connaissances de plus en plus précises. En sommes, la divisions du travail dans tous les domaines de la société permet aux individus d’être plus productif. Ensemble, chacun à sa tâche, nous produisons bien plus rapidement que si chacun était à sa propre tâche. Pour illustrer cela, Adam Smith dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations prend l’exemple d’une épinglerie qui en fait l’expérience en divisant les tâches des employés à chaque étape de la construction de l’épingle, au lieu que chaque employé conçoive chacun de son côté les épingles. Le résultat est que les employés de cette épinglerie ont construit un nombre excessivement plus important de leur production que s’ils travaillaient sans procéder à une séparation des tâches.  De plus, c’est certainement grâce à la division du travail qu’on a pu voir émergé plusieurs inventions dans différents secteurs. Prenons par exemple un ingénieur, celui-ci a pu pratiquer son métier comme un métier à part entière grâce à la division des tâches. Et grâce à cela, l’individu qui à tout son temps pour s’occupé spécifiquement de l’élaboration de machine ne peut qu’avancer plus vite dans la recherche. Toute cette division des tâches à exécuter dans une société créer une interdépendance entre les individus qui créer une certaine solidarité (celle dépeinte plus haut par Durkheim, soit la solidarité organique). Ainsi, les individus bien que spécialiser chacun dans leur domaine, puis encore divisé dans celui-ci, s’unisse par le progrès de leur société qu’entraine la spécialisation.                                                                                                                      De plus, selon Adam Smith la division du travail découle de la tendance naturelle que l’homme a à commercer. Donc la division du travail permet l’organisation d’un régime économique et sociale. En effet, pour Adam Smith l’être humain attend de l’autre, puisqu’il se spécialise, que son travail ne comblera jamais tous les besoins qu’il possède. Ces attentes sont égoïstes, visant les intérêts de ceux qui attendent des autres., non pas sur la beauté humaine. Ainsi la société va s’organiser de manière que chacun y trouve son intérêt. La fortune nous donne le pouvoir d’acheter le travail d’autrui. Ainsi la quantité d’argent que nous possédons détermine la quantité de travail d’autrui que je pourrais acheter. C’est de cette manière d’organiser l’économie que na naître les capitalistes. C’est-à-dire des riches propriétaires, qui sont là pour s’assurer de la bonne orchestration de l’usine. Cependant, ces capitalistes sont-ils réellement indispensables à la bonne cohésion du groupe ? C’est la critique que va en faire Karl Marx.

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