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Le désir peut-il se satisfaire de la réalité?

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Par   •  10 Février 2018  •  Dissertation  •  2 075 Mots (9 Pages)  •  1 262 Vues

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Le Désir

Dissertation

Sujet : Le désir peut-il se satisfaire de la réalité

Le désir, c'est la tendance vers un objet dont on ressent le manque et dont on sait ou imagine que l'obtenir nous donnera satisfaction. Le désir amoureux, le désir d'être célèbre, ou le désir de savoir, par exemple, motivent nos actions. On s'interroge ici, non sur tel ou tel type de désir, mais sur le désir humain en général : il s'agit de savoir s'il peut être comblé par la réalité, l'ensemble des choses qui existent effectivement ou sont du moins possibles, et non pas seulement imaginées, ou si au contraire, de par sa nature, le désir reste nécessairement insatisfait.
Or les hommes ne semblent jamais pleinement satisfaits. Lorsque les circonstances ne les empêchent pas d'obtenir ce qu'ils convoitent, c'est cette obtention elle-même qui est déception : l'objet réel n'est pas à la hauteur de leurs attentes — pensons au désir amoureux qui a idéalisé son objet —, ou ne l'est que pour un moment, le désir se dirigeant aussitôt vers un autre objet. Plus radicalement, il y a des choses par nature impossibles à obtenir que les hommes ne peuvent s'empêcher de désirer, comme le fait de revoir un proche disparu, ou de ne pas mourir. A la différence du simple besoin, le désir, propre à l'homme, tendrait ainsi à s'écarter de la réalité, l'imagination par laquelle on se représente l'objet convoité s'affranchissant facilement des lois du réel. Mais d'un autre côté, il semble toujours possible, pour éviter l'insatisfaction, de dissoudre par la raison les représentations absurdes, et de replacer le désir, d'abord égaré par l'imagination, dans les limites du réel, ou du moins du possible, selon un idéal de tempérance. Mais ne restons-nous pas frustrés par cette discipline du désir, et n'est-ce pas là le signe que l'homme, par essence, désire nécessairement autre chose que ce que la nature peut lui fournir ? Il nous faudra donc déterminer quels sont les causes et les véritables objets du désir humain. Sont mis en jeu par la question la possibilité pour nous d'accéder à la satisfaction durable qu'est bonheur, et le sort à réserver à nos désirs pour l'atteindre.
Ainsi, est-il possible pour le désir de trouver satisfaction dans la réalité ou devons-nous rester dans l’insatisfaction ? Alors faudrait-il duper le désir ? Ou sinon le sublimer pour qu’il soit plus atteignable ?
Nous commencerons par voir que le désires peuvent se contenter par la réalité, puis que justement nous ne devons peut-être pas satisfaire nos désirs et enfin nous proposerons une solution au problème pouvant concilier la réalité et nos désirs.

Si notre désir n’est vu que comme un manque qu’il faut combler, il est logique pour un organisme qui désir quelque chose d’être disposé à prendre n’importes quelles actions que l’on croit plus probable de réaliser ce désir. Le désir fait alors référence à des possessions matérielles ou à des qualités souhaitées que l’on voudrait avoir. On peut ainsi parler d’objet de notre désir. On peut citer le caractère de Molière, Dom Juan, qui fait usage de nombreux stratagème pour obtenir ce qu’il désir, c’est-à-dire la joie de séduire, qui n’est certes pas un bien matériel, mais un bien réel tout de même. Ainsi, Dom Juan illustre bien la théorie de l’action basée sur le désir. En effet celui-ci se trouve dans un cercle perpétuel de séduction-obtention-abandon et doit donc assez souvent user de ses qualités d’orateur et de subterfuges (larmes, soupirs, ...) afin de réussir ses conquêtes. Ce sera grâce à ces conquêtes que Dom Juan satisfait des désirs ponctuels qui lui procure du plaisir. Il satisfait ainsi son désir de conquête, mais sera de nouveau assailli de nouveau par un nouveau manque de vouloir séduire de nouveau. Ce n’est pas l’accomplissement qui lui procure du plaisir mais l’action nécessaire pour l’accomplir qui le lui procure. Ainsi Dom Juan ne sera jamais vraiment satié à longue terme mais sera satisfait le long de sa conquête mais sera suivi d’un moment de vide et de manque. Le désir peut donc être satisfait par un cycle de manque et de satisfaction sans se lasser.

De plus, il est possible que le désir se satisfasse de la réalité, mais par le pouvoir et non pas par des plaisir éphémères et ponctuels. Il faut en effet « arracher la réalité » pour satisfaire ses désirs. Par exemple, je désir d’être supérieur à mes camarades mais peut-être que je n’ai pas « le pouvoir d’être intelligent » et donc avoir de meilleures notes, mais j’ai le « pouvoir de les rabaisser ». Par exemple je peux donner de fausses informations pour qu’ils aient de moins bonnes notes et ainsi me mettre en valeur. Ou alors je peux être intelligent et aussi vouloir garder ma supériorité. On utilise ainsi une force dont on est capable d’exercer afin de satisfaire tous ses désirs sans se soucier des conséquences, qu’elles soient éthiques, morales, …. C’est justement la thèse que prône Calliclès, dans Gorgias de Platon. En effet selon Calliclès, pour être heureux il faut s’approprier le maximum de biens sans se soucier de ce qu’il revient aux autres qui pouvaient faire obstacle à la satisfaction de ses passions. Cela est similaire à ce que fait Dom Juan, il use de ses capacités de séducteur pour séduire puis après avoir obtenu ce qu’il voulait il jette dans la poubelle, mais il reste dans un cycle de plaisir et manque tandis qu’ici nous somme dans le plaisir constant. Ainsi cette thèse ne vaut que dans certains domaines comme le matériel, c’est-à-dire les objets mais aussi l’immatériel comme on l’a vu dans l’exemple précédent. Mais le fait de s’approprier le maximum de biens de se soucier de quoique ce soit pose un problème, en effet on est dans la satisfaction constante de ses désirs, donc on n’a plus de désirs à combler. Or qu’est-ce que le plaisir lorsqu’on n’a plus de désirs.

Nous venons de voir que le désir peut se satisfaire de la réalité car pour être assouvi il a besoin d’être réalisé. Mais nos désirs ne se limitent pas à la réalité et peuvent aussi être une forme d’idéal, pouvant ainsi engendrer de la frustration dû à la déception de notre imaginaire qui idéalise l’objet de notre désir. Nous verrons donc maintenant que comme le désir peut parfois ne pas être réalisé par la réalité, il vaut mieux rester dans l’irréel, ou l’imaginaire.

Le désir est de toute manière innée à la nature humaine, on naît avec le désir et caractérise même l’être humain en général. En effet dès notre naissance, on cherche à respirer et à découvrir le monde et à force de vivre et d’être influencer par le monde qui nous entoure. Le désir est la quintessence de l’Homme, ce qui montre que nous somme bien vivant et humain. En effet qu’est-ce qu’une vie sans désirs ? Calliclès nous prône une vie où chacun de nos désirs même les plus petits doivent être satisfait afin d’être heureux or si tous nos désirs ont été satié, pourquoi continuer de vivre ? Après tout vivre est constamment vouloir, vouloir vivre sans ne rien avoir envie signifie que l’on mène une vie de pierre, et non d’être humain. Vivre sens désir est vivre sans but et ainsi une vie sans mouvement. On ne peut pas vivre en stagnation. Ainsi, on ne peut mener la vie de Dom Juan qui est une vie cyclique car on ne peut véritablement satié le désir l’obtenant et en se lassant et comme je l’ait dit précédemment, on ne peut satisfaire le plaisir à moins de vivre une vie de pierre et de manque où ne devons de nouveau chercher un autre désir à chercher à combler.

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