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Le devoir

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Par   •  16 Novembre 2021  •  Cours  •  573 Mots (3 Pages)  •  271 Vues

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Le devoir, une valeur Ou une façon de formuler cette valeur. Par exemple, sur le lieu d’un accident, j’aperçois une victime. Quelque chose m’interdit de rester indifférent. Un sentiment (la pitié), d’abord. Mais aussi le devoir, une obligation morale de solidarité. Et même si ma conscience n’est pas très exigeante, si je suis égoïste, une menace sociale peut me faire réfléchir : le droit peut me faire accuser de « non-assistance à personne en danger ». Le devoir, une règle morale Le devoir proprement dit est donc une règle morale intérieure, « entre moi et moi ». Comme tous les « moi » ne sont pas identiques, le même devoir ne s’impose pas de la même manière à tous : je suis médecin, il faut que je soigne. Je ne le suis pas, il faut que je donne l’alerte et réconforte le blessé. Le devoir, un « impératif catégorique » La meilleure définition du devoir est celle de Kant : c’est l’impératif catégorique. Toutes les phrases qui débutent par « il faut » expriment des impératifs. Mais la plupart des impératifs ne sont pas moraux. Ils ne sont que «conditionnels» ou « hypothétiques » : ils ne s’imposent que si on vise un certain but. En voici quelques exemples : – Dans un livre de cuisine, les ingrédients, puis les étapes de la recette disent bien ce qu’il faut pour réaliser le plat. Si je désire réaliser ce plat, et seulement à cette condition. C’est moralement neutre. – « Pour bien mentir, il faut une bonne mémoire ». Oui, mais l’impératif est cette fois non seulement hypothétique mais aussi immoral ! En revanche, « il faut toujours traiter un autre être humain comme une personne et jamais comme une chose », est un devoir indiscutable. LA CITATION « Deux choses remplissent l’esprit d’admiration et de crainte incessantes : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. » La poésie rejoint la philosophie sous la plume de Kant. L’admiration et la crainte, ce sont par ailleurs pour le même philosophe les éléments du sublime, un sentiment encore plus fort que le beau. Quand la loi morale pèse de toute sa puissance L’homme est placé entre deux « lieux » qui l’orientent : le ciel au-dehors et la conscience en dedans. Deux spectacles et deux évidences, alors. Mais la symétrie est-elle parfaite ? La voûte céleste est donnée par la nature, l’homme l’admire la nuit et il se sent dépassé par l’immensité de l’univers. La loi morale ou le devoir peuvent aussi donner ce sentiment d’évidence et de puissance. La phase d’intériorisation : de l’acquis au « naturel » Pourtant, est-ce le cas pour tous les hommes ? Les criminels ou les égoïstes profonds paraissent insensibles à la deuxième « chose », à la loi morale. Être moral, avoir une conscience, est-ce naturel ? Bien sûr que non. Il faut que le devoir nous soit appris (au passage, de quelle nature est cet impératif ?). L’être humain se révèle, dès sa petite enfance, capable de se projeter dans un autre. Il est capable alors d’empathie ou de se faire une « théorie de l’esprit », disent les psychologues actuels. Puis l’éducation morale glisse en lui la morale : l’important, c’est que cette intériorisation soit réussie. Pour que – le plus tôt possible – la loi morale se fasse en effet entendre « naturellement » au plus profond de moi.

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